Affichage des articles dont le libellé est crise financiere. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est crise financiere. Afficher tous les articles

2008/09/23

Le Conseil Européen demande devant l’ONU des sanctions contre le désastre financier

Nicolas Sarkozy prononcera un discours aujourd’hui à l’ONU, en tant que président en exercice et représentant du Conseil Européen.
“Il faut pouvoir expliquer qui est responsable du désastre et que ceux qui sont responsables soient sanctionnés et rendent des comptes”.

Source : Challenges.fr

2008/09/22

l’URSS a gagné la guerre froide

…et elle étend désormais son modèle économique à tous les pays de l’Ouest. Il est donc maintenant interdit de vendre à découvert les actions de nos camarades financiers.
En tout cas, si vous aviez des interrogations sur les actions à acheter-acheter-acheter toujours parce que la divine main invisible du marché pur et parfait les rend infaillible, on vous simplifie le choix.

2008/09/20

La finance en coma dépassé

Depuis le 15 Septembre, l’un des principaux thermomètres de la santé financière mondiale crève tous les plafonds historiques d’alerte.
Il s’agit de la différence entre les taux d’intérêts du papier commercial US adossé aux assets les plus risqués (dits “"A2/P2 non financiers”, ce sont les obligations émises par des entreprises notées entre A3/A- et Baa2/BBB) et celui adossé aux assets les plus solides (AA non financiers).
Cette différence (spread) est l’image de la confiance que les marchés financiers accordent aux fameux CDS, CDO etc. Habituellement très stable et à des niveaux faibles, cette différence a connu des soubresauts historiques depuis debut 2007. Toutes les grandes annonces des banques centrales depuis le debut de la crise ont été diffusées au moment où cet indicateur accusait une fièvre soudaine, tout comme on augmenterait les doses d’antibiotiques pour traiter une septicémie. Les marchés ont été à chaque fois inondés de nouvelles liquidités pour éviter que le niveau de méfiance trop fort ne bloque tous les emprunts entre banques (crédit crunch).
Le graphe suivant parle de lui-même, la température n’est jamais redescendue complètement, et la gangrène continuait à répandre son infection. Aujourd’hui la finance US est en coma dépassé :


Malgré les mesures annoncées jeudi par la FED et la BCE (voir l'article de l'AGEFI), la journée de vendredi 19/09 a vu continuer la progression spectaculaire de cet indice.

D’autres indicateurs similaires, ici le TED spread, présente la même alerte. Il mesure la différence entre le taux Libor 3 mois et celui des bons du Trésor de même échéance. Il avait dépassé les 200 points de base au plus fort des tensions de liquidité, fin 2007 :

image

Historique des valeurs sur une période glissante :




Sources :
http://www.agefi.fr/articles/article.aspx?id=1051293
http://www.federalreserve.gov/releases/cp/  [La FED ne publie plus depuis fin 2010 sur cette page de graphique représentant l'historique des données pour le CP, il faut telecharger les historiques pour reconstruire soi-même les courbes ; encore une fois, quand un indicateur est pertinent, on le diffuse le moins possible :(
Le système FRED diffuse le graphique de l'historique des taux du CP "AA non financial", mais pas celui pour la catégorie A2/P2 ni le spread qui nous interesse ;
Shadowstats ne diffuse que les graphiques des stocks, pas ceux des taux]
http://www.bloomberg.com/quote/!TEDSP:IND#
http://www.crystalbull.com/stock-market-timing/TED-Spread-chart/
http://www.wikinvest.com/rate/TED_Spread


Mise à jour le 22/09 : 
Trader's Narrative nous fait part d'un autre indicateur en péril : le taux des bons du Trésor US à 90 jours, illustré ci-dessous ou sur Yahoo Finance)


Historique de ses valeurs sur 2 ans glissants :



2008/08/04

Dérive économique (partie 1)

Marc Touati annonce les premiers indicateurs avancés de recession économique en Europe.
Jusqu’à ces dernières années, je remarquais ces fluctuations de l’économie sans rien y comprendre. Comme un chimpanzé au bord de la mer qui voit monter et descendre la marée, et qui ne peut que noter que le marnage est chaque jour différent. L’état de l’instruction de l’économie dans les écoles françaises ne m’y aidant guère, et absorbé par d’autres sujets, j’avais en réalité renoncé à exercer mon droit de comprendre, confiant cette activité aux prétendus spécialistes, qui ne manquaient pas d’être interviewé à chaque épisode turbulent du feuilleton économique.
Quelle profonde erreur. Cette capitulation de la volonté me condamnait à rester un chimpanzé dans le monde économique, et à laisser à d’autres le soin de comprendre à ma place, et de me dire ce qu’il fallait comprendre.
Je pouvais continuer à remarquer toutes ces années durant les conséquences désastreuses des choix économiques qui étaient pris, mais je n’étais pas capable de les critiquer en proposant une argumentation plus construite vers d’autres alternatives, remisant toujours plus loin le moment de prendre le temps de creuser la question.
J’ai repris du poil de la bête ;) au tout début 2005 en étant confronté à la bulle immobilière. Le moment de me lancer dans une acquisition immobilière avec un lourd emprunt a été un déclancheur suffisamment puissant pour que je prenne le temps de la reflexion. J’ai été rapidement fixé sur la question du marché immobilier, mais cela m’a surtout donné le coup de pouce nécessaire, accompagné par d’autres internautes et par la lecture de nombreux auteurs, pour passer de manière naturelle d’un intérêt pour ce seul marché à la macro-économie puis à la finance. C’est un exemple de maturation de la réflexion d’un groupe sur son environnement, ce que j’appelle une prise de conscience sociale.


Après ce long préambule, revenons-en justement à notre environnement économique. Pour commencer, il faut se détacher complètement des données brutes retransmises par tous les médias classiques. Savoir que telle action ou tel indice a fait +0,12% à la bourse aujourd’hui n’a aucune valeur réelle d’information. Pire, l’information est systématiquement découpée en rondelle, fragmentée à l’extrême. C’est un manège pour prétendus experts uniquement, et qui empèche toute prise de recul salutaire pour jauger une situation. Nous nous interesserons donc en premier aux historiques des valeurs.
Oui mais pour quelle valeur ? Quel indice faut’il suivre ? Pour suivre la crise en cours, il faut plusieurs indices, puisque la crise est multiple.
Concernant la crise monétaire, pour diverses raisons sur lesquelles je reviendrai dans de prochains billets, je conseille de commencer par suivre les parités Yuan / dollar, et Yuan / euro. Ca donne ceci pour la première :
clip_image002













et ceci pour la seconde :
image

La différence de profil saute aux yeux. Elle traduit un affaiblissement continu et important imagedu dollar par rapport aux 2 autres devises pouvant jouer un rôle de référence mondial. Ce rôle est tenu depuis Bretton-Woods par le dollar, en remplacement de la livre sterling. Mais le poids historique de cet accord de 1944 cache un nouvel ordre macroéconomique mondial appelé Bretton Woods II et mis en place de manière informelle vers 1995, et qui font de la Chine et du Japon les 2 plus gros pays détenteurs de la dette émise par le Trésor US.
Le plateau qu’on oberve pendant plus d’un mois en mai est causé par une intervention massive de la banque centrale Chinoise pour soutenir le dollar. Le semblant d’acalmie ces toutes dernieres semaines peut également s’illustrer par le tassement des cours du pétrole. Mais je pense que la tendance générale n’est ni inversée ni stabilisée. Je m’attends à ce que passé les Jeux Olympiques, fin août, la politique monétaire de la Chine soit beaucoup moins conciliante avec le dollar, et que la glissade continue de plus belle.
Autre pierre angulaire de l’édifice économique, les rehausseurs de crédit. Il n’y en a que 7 dans le monde, et la situation parle d’elle-même pour les plus gros d’entre eux :
image

Non, vraiment, la crise n’est pas finie.
On se retrouve en septembre pour de nouveaux billets.

2008/07/30

Communiqué de la Plate Forme Paradis Fiscaux et Judiciaires

Attac France et 10 autres organisations ont signé un communiqué que je vous conseille de lire. Extrait de Le combat contre la finance internationale dérégulée continue:
"Les onze organisations de la Plate-forme contre les Paradis Fiscaux et Judiciaires suivaient de près les travaux de Denis Robert. Elles savent que la finance dérégulée et les paradis fiscaux et judiciaires ont de redoutables conséquences : réduction drastique des budgets des Etats, accélération des inégalités, croissance de l’économie délictuelle et de l’économie criminelle, menaces sur l’accès de nombreuses populations aux biens publics fondamentaux, et processus de développement compromis pour de nombreux pays."
Suivre cette actualité sur la délinquance et la dérégulation financière permet de mieux comprendre les raisons profondes des évènements frappants notre société.