Affichage des articles dont le libellé est politique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est politique. Afficher tous les articles

2016/03/30

Acceptez-vous que vos impôts continuent de financer indirectement les colonies et L’ARMÉE ISRAÉLIENNE?

La sénatrice Nathalie Goulet a été victime d’une série d’attaques et de menaces de mort sur les réseaux sociaux le 25 mars, après avoir demandé à Christian Eckert (Secrétaire d'État, auprès du ministère des finances et des comptes publics, chargé du budget) l'explication d'une disposition exorbitante du droit commun: une niche fiscale qui permettrait de financer l’armée israélienne.[1]

Voici quelques éléments précis permettant de mieux comprendre ce scandale qui consiste à menacer de mort une élue de la Nation qui ne fait que son travail :
On comprend immédiatement que la loi n'est pas rédigée comme permettant textuellement de financer une armée étrangère. Le problème est qu'il s'agit de conditions d'application qui sont mal régies, peu ou pas contrôlées. 

Rappelons qu'en juillet 2013, Rue89 avait déjà dénoncé le fait que l’association franco-israélienne "Les amis de Hasdei Avot" fasse partie des organismes ayant un caractère d’intérêt général. Hasdei Avot finance les colons israéliens de Kiryat Arba, la colonie israélienne la plus radicale de Cisjordanie, en périphérie d’Hébron. "Au centre de Kiryat Arba, le décor est planté ; y trône la statue de Baruch Goldstein, qui en 1994 dans la mosquée d’Abraham à Hébron a massacré 29 Palestiniens et blessé 125 autres à l’arme automatique. Visiter Hébron et ses environs, c’est s’approcher au plus près du caractère inique et sinistre de la colonisation israélienne et de l’occupation militaire." [2] Faut-il rappeler encore une fois que ces colonies sont reconnues illégales par l'ONU ?

En août 2014, RFI titrait que « Financer Tsahal et payer moins d’impôts en France, c’est possible. » Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS, expliquait alors que, parmi les associations d’utilité publique, « on trouve des associations qui financent très directement des colonies ou qui financent Tsahal. On a eu, par exemple, l’une d’entre elles qui a lancé une campagne pour financer des lampes torches qui seraient fixées sur les fusils M16 des soldats israéliens. »

Ces associations œuvrant pour un état qui foule le droit humain et international depuis sa création ne respectent aucun des critères d'éligibilité de la niche fiscale: associations reconnues d'utilité publique, ou organismes d'intérêt général ayant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l'environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises. 

On ne peut que saluer Nathalie Goulet pour sa probité intellectuelle et son courage politique pour mettre ce dossier sur l’agenda politique national et demander une clarification. Mais elle est désormais menacée de mort.

Alors maintenant que faire?

Faites tout simplement votre devoir de citoyen qui doit défendre ce à quoi il croit, pour que la sénatrice Goulet ne soit plus seule dans cette lutte:

1) Partagez massivement les articles qui traitent de ce sujet pour alerter le plus grand nombre. Relayer sur les réseaux sociaux le Hashtag #NonAuFinancementDeTsahal ;

2) Envoyez ce texte (ou un autre similaire) au député de votre circonscription pour relancer l'interpellation de la sénatrice Goulet et exiger que l'Assemblée Nationale demande des explications au gouvernement.

Si maintenant vous vous résignez à ne rien faire, alors vous donnez raison à ceux qui pensent que l'utilisation sans vergogne de cette niche fiscale est juste et bon pour tous : en d'autres termes, que la morale est respectée quand vos impôts servent indirectement à réprimer cruellement des innocents... comme vous.



________________________

[1] Quelques sources: RTL.fr, 25/03/2016 ; Le Parisien, 25/03/2016 ; Le Figaro, 26/03/2016; iTele, 26/03/2016 ; France Soir, 26/03/2016 ; RTL.fr, 28/03/2016 ; Global Research, 28/03/2016


2014/01/05

Le point d'arrêt de la pensée unique de l'Occident


Quel est le point commun fondamental entre les prises de position sur les événements actuels aux USA de Noam Chomsky qui se revendique comme anarcho-syndicaliste, de la direction du Monde Diplomatique et des grands médias occidentaux en général (des représentants de tout le spectre politique politiquement correct) et de tous ceux qui se déclarent en faveur de l'appareil sécuritaire d'oppression américain que l'on peut aisément qualifier comme étant typique d'une idéologie extrême (-droite en l’occurrence)?

Je pense qu'il s'agit d'une attitude sociale qui se développe vis-à-vis de l'indépendance de la pensée, ou de la liberté de l'esprit. Ces dernières trouvent leur opposé sous le terme de pensée unique c'est à dire d'une subordination de la pensée, d'un lien de soumission intellectuelle à une obédience quelconque, d'une oblitération de la capacité d'esprit critique, qui est bien imagée par l'expression: accepter de ne voir qu'avec les œillères que l'on se donne.

Cette altération de la psychologie de l'individu plongé dans un corps social traverse toutes les limites des idéologies politiques, et tend à uniformiser les comportements ou les réponses des acteurs. Dans les pays développés, les électeurs ont intuitivement conscience de ce problème de la représentativité politique dans nos démocraties. Le moment est venu de la réformer, nous indique The Economist.

Toutes les idéologies politiques actuelles se sont construites et développées contre le marxisme: soit en s'appuyant contre lui, soit en opposition étroite face à lui. Nécessairement, elles sont donc profondément imprégnées de la structuration de la réalité sociale marxiste qui les a façonnées, y compris et surtout pour ses plus farouches opposants (le fascisme). La disparition de l'URSS n'a strictement rien changé de ce point de vue. Il est donc justifié de parler d'un terreau de pensée unique, commun à toutes.

Pour illustrer ceci, relisons ce que Berdiaeff, ce grand penseur russe qui a observé le développement du marxisme, du bolchevisme et du fascisme, a écrit au siècle dernier [1]. Il nous apprend que pour ces gens, la vérité et la justice sont déterminées par leur attitude à l'égard de la réalité sociale, et que c'est en cela que réside leur erreur commune.
[Nous étendons ci-dessous les propos de Berdiaeff qui concernaient les attitudes des marxistes et fascistes de son époque à l'ensemble des occurrences de la pensée unique, telles celles que j'ai cité au début. Choisissez la déclinaison qui vous parle le plus.]
"C'est devant ce problème que se trouvent les intellectuels de nos jours qui reconnaissent la vérité sociale de [la pensée unique]. On dénie à [un individu] le droit de dire ce qu'il croit être la vérité sur [la pensée unique], sous prétexte que la vérité ne peut se révéler à l'homme individuel, [...], la vérité étant le produit de la lutte révolutionnaire [de la pensée unique] et devant contribuer à la victoire de celle-ci.
La vérité, alors même qu'elle se rapporte aux faits les plus incontestables, devient un mensonge, si elle peut nuire à la victoire de [la pensée unique], tandis que le mensonge peut devenir un moment dialectique nécessaire de la lutte [de la pensée unique]
[...]
L'attitude à l'égard de la vérité a considérablement changé dans le monde contemporain. Marxistes et fascistes prétendent, les uns et les autres, que la vérité est un produit de collectivités et qu'elle ne se manifeste et ne se révèle qu'au cours de lutte collectives; que l'individu ne saurait connaître par lui-même la vérité et l'affirmer à l'encontre de la collectivité. J'ai assisté à la formation de cette manière de voir pendant les années de ma jeunesse..." 
Contre cette erreur primordiale dénoncée par Berdiaeff, il s'agit donc de défendre la vérité désintéressée, l'indépendance de l'intellect et le droit de jugement personnel qui sont les conditions nécessaires pour établir une vérité et une justice qui ne soient pas dévoyées. C'est le point d'arrêt de la pensée unique de l'Occident, celui qui marque le retour du balancier dans l'autre sens. Et nous constatons que c'est encore une fois en Russie que le fer de lance de cette philosophie, qui peut séduire des partisans de tous les partis politiques traditionnels, se dessine de nos jours.

[1] Nicolas Berdiaeff, De l'esclavage et de la liberté de l'homme, 1946

2012/01/01

Bonne année démocratique et agile

En guise de voeux pour cette année, voici une initiative collaborative très stimulante pour dynamiser nos vieilles démocraties. Avec la naissance de l'Euroland qui se poursuit dans la grande crise systémique mondiale, le besoin de contrôle démocratique des nouvelles institutions n'a jamais été aussi pressant, appelé par toutes les voix et nécessaire pour la stabilité sociale de ces nouveaux grands ensembles humains.

Lisez le Manifeste pour un Développement Agile de la Démocratie et suivez #MDAD ou #democratieAgile sur Twitter. Votre  participation est vivement souhaitée !

N'oubliez pas :
"Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s'occupe de vous tout de même." (C. Forbes, comte de Montalembert, 1810 – 1870)

2011/12/06

De l’utopie réaliste à l’anticipation politique

Il y a presque 2 ans, le blog de Paul Jorion lançait comme initiative collective "l’inventaire de demain". Et il y a quelques jours, François Leclerc faisait le bilan de cette « projection dans l’avenir » :
« De notre production collective, il n’est pas encore ressorti cette esquisse de la société de demain que l’on espérait en voir surgir… Nous sommes pourtant en retard sur l’événement. La crise elle-même a déjà produit des réactions qui auraient mérité de figurer dans un inventaire qui n’est pas, il s’en faut, terminé »

Et en forme de volonté de rebondir, le blog de Paul Jorion lançait alors un deuxième Appel à Contributions sur « l’Utopie Réaliste : un partage des visions du socle des grands principes d’une nouvelle société , en rupture avec celle qui est aujourd’hui entrée dans une crise de longue durée et ne s’en remet pas. En s’attachant à dégager ses valeurs, ses mécanismes, les comportements sur lesquels elle reposerait. »

Nous pouvons donc légitimement faire les observations suivantes :
  • Primo, malgré le nombre très impressionnant de visites sur le site en question, la production d’idées en 2 ans a été faible. Le ratio est grosso modo de 1 contribution pour 18000 visites. Ce n’est pas surprenant puisque ça correspond à l’ordre de grandeur connu pour les processus collaboratifs sur internet (User Generated Content), mais c’est bien de le remarquer à nouveau sur un sujet directement en relation avec la crise.
  • Secundo, les contributions reçues n’ont pas réussi à se projeter dans l’avenir, ce qui était pourtant bien le but escompté de l’initiative. La mention de l’adjectif réaliste qualifie bien cette exigence initiale de l’utopie.
  • Tertio, la prise de conscience des animateurs du blog de Paul Jorion du déplacement nécessaire de la réflexion économique vers la sphère politique : alors que la première mouture s’attachait simplement à collecter des recettes locales de mode de production ou de distribution, des modèles alternatifs économiques ou monétaires, la deuxième initiative se veut comme un brouillon sinon d’une nouvelle constitution, du moins de principes faisant société, ce qui est bien la définition première du politique. On notera aussi les initiatives récentes des animateurs du site de se diversifier ou de se ressourcer en se rapprochant de courants sociologiques, Stiegler et Ars Industrialis en particulier. En effet l’économie n’est rien d'autre que l’expression de la loi des hommes. Quand celle-ci connait une révolution, l’obsolescence arrive à grand pas, et le temps n’est pas loin où les économistes néo classiques seront regardés comme nous considérons aujourd’hui les astrologues du moyen-âge ou les médecins pédants moqués par Molière. C’est une tendance générale attendue dont nous saluons ici une première manifestation concrète.
  • Quarto, on remarque l’absence de moyens concrets proposés, de démarche intellectuelle, pour pouvoir ancrer les contributions à la projection dans le futur dans le réel. Cette démarche existe pourtant depuis quelques années, c’est celle de l’anticipation politique tout simplement. A la différence de l’Utopie qui débat sans contraintes, et donc sans application concrète et rapide, l’anticipation politique permet de focaliser la réflexion sur les tendances lourdes qui vont apparaître, et qui ne sont encore aujourd’hui que des signaux faibles. L’ancrage dans le réel est dès lors immédiat, et de cette démarche réaliste, on peut en tirer une capacité prédictive très efficace, en particulier dans les périodes de rupture. C’est bien ce qui est mis en œuvre par les membres du think-tank L.E.A.P depuis 2003, avec un taux de succès de prédiction supérieur à tout autre groupe.
En conclusion, notre propre contribution à l’initiative collaborative sus-citée se situe donc sur 2 axes :
D’une part un conseil fondamental : pour réussir son volet réaliste, cette initiative devra utiliser la démarche d’anticipation politique ;
D’autre part une mise en application de cette démarche sur les valeurs, mécanismes, et comportements sur lesquels reposerait la société future : voir par exemple mes articles déjà parus

Enfin, insistons sur un volet déjà signalé par un participant : celui de l’effort indispensable de plus grande démocratisation de notre vie politique nationale et européenne, et de réapprentissage de l’engagement politique du citoyen, sans lesquels toute proposition d’amélioration de la société bénéficiant au plus grand nombre sera rapidement remise en question.
Cette démocratisation et cet apprentissage politique devrait commencer, non pas par une proposition de constitution d’une société révée comme idéale par quelques-uns, mais dans le prolongement des valeurs expliquées dans les articles ci-dessus, par un Manifeste pour une Politique Agile qui serait constitué à l’image du Manifeste pour le développement Agile de logiciels :
  • 1 texte sous licence libre permettant des traductions, 1 pétition en ligne
  • 4 valeurs fondamentales, et 12 principes courts et immédiatement compréhensibles, qui explique les devoirs et l’éthique d’un représentant politique en commençant par la transparence, ainsi que les principes de la démarche d’élaboration des nouvelles politiques de manière profondément ouverte et collaborative, notamment en privilégiant la prise en compte du long terme et des futures générations.
En cette années d'élections majeures à travers toute l'Europe, ce Manifeste, après avoir reçu la signature d'un million de citoyens à travers l'Europe, inciterait immédiatement tous les leaders politiques à se positionner publiquement sur le Manifeste pour suivre ses recommendations ou pas. Il rentrerait donc de facto en usage, signifiant le succès de la première action d'une démocratique réelle.

L'année électorale qui vient offre une occasion unique aux citoyens de l'Europe d'inciter efficacement les leaders politiques à prendre les bonnes décisions, en cohérence avec leurs aspirations à une meilleure société et surtout pour pouvoir résister collectivement aux dangers majeurs  qui nous assaillent : guerre monétaire par les banquiers de Wall Street et leurs alliés de la City, montée en force des courants anti-démocratiques et autoritaires en Europe. 

[Pour la suite de cette idée, voir le site agile-democratie.net. Le manifeste a été mis en ligne le 10/12/2011]

2011/06/20

Homo Politicus et le printemps qui démantela le nucléaire

 Ecoutez cet homme, un français expatrié au Japon, faire preuve de gravité, de colère sourde, de lucidité et d'éloquence. Il interpelle tous les français et en appelle à notre courage et notre conscience. Quand un citoyen indigné s'engage, le message politique s'impose de lui-même.






Les arguties économiques ou pseudo-stratégiques n'ont aucun sens et aucune portée face à de telles évidences de civilisation. La France ne peut pas rester à la traîne de l'Europe, et ne peut pas rester un "pays faible de ses 58 réacteurs".
La politique 2.0 c'est le retour à une expression politique brute. La transparence balaye toute langue de bois. Et de militant suiveur de parti, le citoyen devient un homme politique.
Homo Economicus n'était qu'un homoncule enchaîné. Homo Politicus est bien celui qui annonce son extinction rapide, car il est le seul adapté à notre crise du XXIème siècle.

MISE A JOUR le 20/6 à 20h :
La chaine de l'auteur (qui se surnomme Playbacklapompe, ou "Alex à Tokyo"), a été CENSUREE par YouTube/Google !! Un bel acte de refus de transparence !

On peut y lire :
"playbacklapompe : 
TOUTES MES VIDEO DE FUKUSHIMA ONT ETE EFFACEES DE YOUTUBE ???????????????????!­!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!­!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!­!
(il y a 12 heures)"

Actuellement ne sont visibles que ses autres videos bien inoffensives...

Vous pouvez néanmoins retrouver certaines de ses videos qui ont été repostées par d'autres personnes en cherchant "Alex à Tokyo" sur youtube... et pour sa derniere vidéo censurée qui s'adresse aux Français, voir ici :