2011/06/08

Controverse sur les terres cultivées et cultivables

 Le Centre d'Etudes et de Prospective du Ministère de l'Agriculture avait missionné Madame le professeur Roudart pour une étude actualisée sur les terres cultivables à l'horizon 2050. Un  séminaire de restitution "Terres cultivées, terres cultivables : quelles disponibilités foncières à l'échelle mondiale ?" a eu lieu fin janvier 2011, et ses actes viennent d'être publiés.

L'intérêt du document vient surtout du débat avec Mme Ronzon (INRA) qui établit notamment une comparaison avec l'étude Agrimonde 1, la plus complète à ce jour sur le thème de "nourrir la planète en 2050" (voir mon article  sur la politique alimentaire internationale). Je partage son avis nuancé, et j'ajoute en conclusion que le problème reste entier : personne n'a de solution pour nourrir la population mondiale prévue en 2050 dans des conditions de soutenabilité et de faible coordination entre pays (et grandes zones géographiques). 

Or c'est bien cette coordination qui est de plus en plus battue en brèche depuis 2008, avec la montée du protectionnisme et la paralysie de l'OMC. Pour ceux qui pensent qu'une partie de la solution réside dans la location de terres, notamment en Afrique, il faut se souvenir que les pays en crise alimentaire ferment aussitôt leurs exportations de produits alimentaires.


2011/05/21

World population in 2050 : new revision and even more pressure on ressources

 United Nations has released this month the 2010 revision of their demographic forecast :
 9 708 595 000 is the updated number of humans in 2050 using the standard/medium fertility variant, up from 9.1 billions in the last revision.
This trend is putting even more pressure on our ressources, as described into our previous writings (MAP1, MAP2)

2011/05/19

Conscience sociale et écologie


"En résumant à grands traits, faisant le constat phénoménologique qu'à travers sa façon d'évoluer le Vivant se complexifie et étend son champ relationnel. Je fais alors l'hypothèse que c'est une idée fixe, à échelle cosmique. Dans le cadre d'une évolution purement biologique on voit difficilement comment un oiseau pourrait apparaître, qui aurait les ailes assez grandes pour couvrir le paquet d'années lumières qui nous séparent de nos voisins immédiats. Le "tout bio", c'est pas la solution.
Donc il faut envisager une "solution technologique". Il faut qu'une espèce acquière la faculté de développer une technologie. D'où l'Homo herectus, l'homo faber, l'homo sapiens, l'homo nuclearis, etc.
Mais cette technologie présente des risques hypertéliques, de dépassement de finalité. Elle peut se retourner, de manière collatérale, comme on dit aujourd'hui, contre celui qui la manipule et ne comprend pas à quoi elle doit réellement servir : à fabriquer à terme des nefs pour aller voir les copains. Pour continuer l'extension du champ relationnel.
Il faut donc à l'homme, puisqu'il faut l'appeler par son nom, un attribut comportemental qui lui permette de réfléchir aux conséquences de ses actes.
C'est ce que nous appelons la conscience morale et à grande échelle l'écologie."
Jean-Pierre Petit, septembre 2010.

A l'échelle de l'individu, j'appelle cela la conscience sociale.