2009/04/18

Bienvenue dans un nouveau monde

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Après un examen scientifique approfondi ordonné par la Cour Suprême en 2007, l'EPA (Agence de Protection de l’Environnement du gouvernement US) a conclu que les gaz à effet de serre contribuaient à la pollution de l'air (merci) mais surtout risquaient de mettre en danger la santé publique.


On peut s’attendre au pays des procès pour tasse de café trop chaude que cette décision ait un impact immédiat sur les gros producteurs de CO2. Il est donc crédible de penser que très bientôt une fourniture de service électronique sera choisie en fonction de son prix mais aussi en fonction de ses émissions de CO2. Dans cette course au moins polluant, et à la réglementation grandissante, le cloud computing industriel a 100 coudées d’avance sur les services d’exploitation des DSI.

Mais on peut aussi souligner que cette décision tombe au moment où les jours de l’industrie automobile privée aux US sont comptés : deadlines le 29 Avril pour Chrysler, et le 29 Mai pour General Motors : soit une reprise et une recapitalisation par une société étrangère, soit banqueroute puis nationalisation.

Les lobbys les plus puissants peuvent ainsi voir leur pouvoir disparaitre en quelques mois, c’est une leçon des temps agités que nous vivons. Les banquiers d’affaire et les PDG des 10 plus grandes banques mondiales devraient s’en inspirer pour montrer plus d’humilité, mais comme les dinosaures ils sont incapables de s’adapter à un changement qui remet en cause leur domination. Ils ne jugent n’avoir rien à gagner à une refonte du système financier international, et s’arque boutent pour ne rien changer (ce lien traite du G20 de novembre dernier mais s’applique aussi à celui d’Avril 2009). Mais ils n’ont pas compris qu’il ne s’agissait pas simplement d’attendre sur le dos des contribuables que la marée d’une récession passagère reflue : les digues du Mur Dollar sont rompues, et en restant sur place ils continueront à être noyés ou balayés, les uns après les autres. Hélas pour tous les autres habitants de la planète, leur inaction nous cause un énorme préjudice, et met en danger les systèmes sociaux en commençant par les pays économiquement les plus fragiles. Cette dimension d’impact universel, même quand la misère explose dans leur propre pays, n’entre absolument pas dans leur calcul de risque personnel qui se borne à faire payer aux contribuables leur renflouement, sans rien donner de leur pouvoir en échange.

Certains pourraient espérer que le gouvernement ne finisse enfin par entendre davantage les éclats de Mainstreet plutôt que les promesses rassurantes des banquiers de Wall Street. Mais si on s’inspire du timing de l’annonce de l’EPA sur les rejets de CO2, il est probable qu’une annonce comparable du Tresor US officialisant la volonté du gouvernement d’en finir avec les rejets de produits financiers toxiques interviendrait moins d’un mois avant la rupture consommée du système et de l’industrie financière internationale. Peut être encore politiquement à temps (et on peut en douter), mais certainement bien trop tard pour limiter la casse économique et sociale.

Autant il semble naturel de se préparer dès aujourd’hui à un mode de vie moins polluant, autant il doit être naturel de se préparer aussi à un monde économiquement très différent. Avec toutes les conséquences géopolitiques et sociales que cela implique.

2008/11/20

Retour sur Pelamis


Ekoolos s'interroge sur l'intérêt et la faisabilité réelle d'avoir un datacenter couplé à Pelamis, ce dont nous avons parlé à plusieurs reprises.
Au plus la houle est forte, au plus Pélamis est efficace. Il faut donc l’installer là ou ça bouge le plus, et le plus souvent possible. Imaginez donc… Vous êtes responsable matériel d’un datacenter flottant, avec des creux de 10m tout au long de l’année, en train de changer des disques durs et des barrettes de RAM. Bien sur, vous ne rentrez pas chez vous le soir et vivez sur place. Tout ça sans parler de l’entretien du bateau, la logistique, les équipes se relayant, le câblage sous-marins (redondant bien sur, c’est un datacenter)…. Alors ?? et oui …. C’est n’importe quoi quand on y pense !!
[...] Alors si quelqu’un d’entre vous a une idée, moi je sèche :)
Je ne sais pas si Google envisage d'installer ses datacenters dans l'océan austral mais peu importe. Une solution pratique à la question posée pourrait être de superviser le taux de panne des éléments d'un module (cf la description du brevet de Google). Personne n'imagine devoir aller changer chaque élément défectueux à chaque panne. Mais comme les éléments les plus sensibles aux pannes (cpu, ram, cartes électroniques) sont justement les plus redondés, nul besoin impérieux de les remplacer immédiatement. Il suffit d'attendre que le taux d'éléments défectueux ait dépassé le seuil pour venir remplacer tout le module (étanche) d'un seul coup. Les opérations de remplacement ou réparation ont lieu une fois de retour à terre ou en usine.

Petit bonus pour mes lecteurs : Une courte vidéo d'un Pelamis réel en action est visible sur cette page.


T'as fumé ?


Le Monde 2 nous propose un article de synthèse sur Google : "Peut-on tout confier à Google ".

J'aurais aimé que cette question tout à fait centrale soit bien plus amplement fouillée plutôt que de présenter un historique et un business modèle qui n'a de secret pour peu de personne, mais outre ce fait, je ne peux m'empécher de relever un contresens :
" ...noirs fantasmes ou de perversions cachées… L'utilisateur 11574916 cherche "cocaïne dans l'urine". "
Quelle drôle d'idée. Cette recherche n'a rien à voir avec de la perversion, puisque l'analyse des substances dopantes et stupéfiantes (cocaïne) se réalise à partir d'échantillons d'urine. Il est probable que l'auteur de la recherche soit simplement un sportif qui se renseigne sur les méthodes de détection.