2014/10/22

La philosophie morale pour acquérir la sagesse et l’intelligence


[Dernière mise à jour des références: 8/11/2018]


“...Having desire without light, curiosity without wisdom, seeking God by strange ways, by ways traced by the hands of men; offering rash incense upon the high places to an unknown God, who is the God of darkness.” — Ernest Hello, Les plateaux de la balance, 1880, Pp. 314. [i0]


"The hope for the twentieth [NDR: now the twentieth-first] century rests on recognition that war and depression are man-made, and needless. They can be avoided in the future by turning from the nineteenth-century characteristics just mentioned (materialism, selfishness, false values, hypocrisy, and secret vices) and going back to other characteristics that our Western Society has always regarded as virtues: generosity, compassion, cooperation, rationality, and foresight, and finding a increased role in human life for love, spirituality, charity, and self discipline." — Carroll Quigley, Tragedy and Hope, 1966, Pp. 1310-1311.


Le Livre des Proverbes [i] est un des livres peu connus composant l’Ancien Testament. Il s'agit de plusieurs collections de paroles de sagesse en rapport avec l'expérience humaine. Suivant les exégètes et archéologues sa période de rédaction varie, remontant au Xème siècle av. J.-C mais plus vraisemblablement au Vème siècle av. J.-C. 

À titre de comparaison temporelle, mentionnons Thalès né en Asie Mineure (Turquie) vers -625 et mort vers -547, le plus ancien des philosophes présocratiques. Il fut l'un des «Sept sages» de la Grèce antique. Il passe pour avoir effectué un séjour en Égypte, où il aurait été initié aux sciences égyptienne et babylonienne. Ces deux cultures directement voisines de la Judée ont également eu un profond impact sur les rédacteurs de l'Ancien Testament. 

Là où Thalès et la plupart des philosophes grecs s'intéressent à la compréhension de la nature comme voie de développement de la sagesse, les rédacteurs de l'Ancien Testament s'intéressent à l'esprit. Ils proposent ici une philosophie morale pour acquérir la sagesse et l’intelligence. Ce sont les deux chemins que nous avons emprunté dans les pas de notre éducation chrétienne tout d'abord, puis scientifique ensuite.

Nous reprenons ici les chapitres 1 à 9 (sur 30) du Livre des Proverbes, à l'exception des parties qui traitent des rapports entre hommes et femmes hors mariage. Ces chapitres utilisent peu de tournures poétiques, de métaphores ou de paraboles et sont très explicites.


J'introduis cette réflexion pour vous interroger sur le manque d'enseignement de cette sagesse proverbiale depuis de longs jours en Occident. C'est à n'en pas douter une des origines de la crise de l'esprit européen.

Cet article se termine de manière significative par deux extraits des chapitres 1 et 6, que j'ai trouvés particulièrement adaptés pour décrire la lutte primordiale entre la philosophie morale de l'Ancien Testament et celle dévoyée qui a culminé avec Sabbataï Tzvi et les Sabbataïstes, dont le mouvement s'est prolongé avec les Dönme et les Frankistes. Ces mouvements, qui ne sont pas juifs puisqu'ils ont été officiellement excommuniés par les autorités rabbiniques de l'époque, ont corrompu la plupart des structures de pouvoir en Occident et au Moyen Orient, qu'elles soient apparentes ou occultes, laïques ou religieuses, chrétiennes, musulmanes ou juives. Il faut noter que ce mouvement historique est resté ignoré du Pr Caroll Quigley, dans sa description de la lutte millénaire entre la conception orthodoxe de la nature humaine et la conception diamétralement opposée qu'il fait remonter jusqu'à Zoroastre (Tragedy and Hope, 1966, chapitre 20). Cet ajout aurait cependant pu constituer le pinacle de son oeuvre, les premières publications en allemand sur ce mysticisme très particulier remontant à 1822, et pour l'anglais à 1895.

Ce mouvement sabbataïste ancré dans le secret n'a pas disparu et persiste jusqu'à nos jours, comme ont persisté diverses formes de crypto-judaïsme pendant des siècles au cours de l'histoire. Des liens historiques irréfutables mais encore à ce jour extrêmement méconnus ont été établis avec l'essor de courants qui ont puissamment participé à la formation de l'histoire occidentale au moins depuis le XVIIème siècle, comme le nazisme, le marxisme-léninisme, le détournement du sionisme [vii]. Nous gardons à l'esprit l'influence historique de l'Occident sur le reste du monde depuis cette période conjointement à la révolution industrielle et au développement du capitalisme financier.

Ces liens historiques mettent également en perspective l'enracinement de l'influence des acteurs de l'Etat Profond en particulier aux USA (et ses pays satellites traditionnels en Asie comme le Japon, la Corée du Sud ou les Philippines), au Canada, en Angleterre, en Allemagne (voir ici, ici et ici), en Italie, en France, en Egypte, en Arabie Saoudite, en Inde et en Turquie. À titre d'exemple pour ce dernier pays les recherches historiques de Prinz restent encore trop méconnues :

Source: Rabbi J. Prinz, "The Secret Jews", 1973, p.122

Ce processus d'acquisition de la sagesse et de l'intelligence nous permet de corriger une erreur de Quigley dans le chapitre de conclusion (p. 1238-1240) de son livre mentionné ci-avant.





Bien que nous nous partageons complètement les premières caractéristiques énumérées -en particulier Evil is absence of God- nous réfutons la façon de décrire la recherche de la liberté dans la séparation des deux modes de pensée page 1239. S'il est exact que la philosophie morale orthodoxe "recherche la vérité par l'expérience et la révélation, interprétée au travers de la tradition", il nous parait tout à fait inexact de déclarer que cette posture est à l'opposé de la "recherche de la vérité par la déduction rationnelle à partir de la révélation". En effet, la deuxième proposition fait partie intégrante de la première. La révélation ne survient qu'à partir de la réflexion issue de l'expérience.

D'une part on doit relire les mots du Pape Léon XIII : « L’Église elle même, non seulement conseille, mais ordonne aux Docteurs chrétiens d’appeler à leur aide la philosophie » (Æterni Patris, 1879).

D'autre part l'apparition des déductions rationnelles ou d’intuitions les plus profondes, aux conséquences les plus déconcertantes, sont des cas de révélations quand elles s'appuient sur un échafaudage intégral de vérités précédentes. Les résultats des recettes de la guématrie ne sont pas des vérités, ce ne sont, au mieux, que des indices. 

Une telle révélation est une expérience de pensée que l'on compare souvent à un voile intérieur qui se déchire, à un espace qui se fait jour là où, un instant auparavant, ne régnait dans l'esprit qu'une lutte à l'aveugle, confuse ou inconsciente. À cet instant précis, notre esprit est à l’avant-garde pour explorer ce nouvel espace et repousser le vide un peu plus loin. 

Vivre ce type de révélation n'est pas celle réservée aux grands mystiques. C'est l'empreinte persistante de cette expérience intime qui fait que de nombreux chercheurs académiques, repoussant précocement le fait religieux ou la métaphysique comme composantes de l'explication du monde, et utilisant le plus des processus d'abstraction conceptuelle -dans les sciences dites dures et en philosophie- se découvrent vers la fin de leur vie le besoin de proclamer une redécouverte de leur propre sens religieux, comme à l’issue d’une longue démarche initiatique.

A contrario, la philosophie morale shabbetaïste ou frankiste est le résultat d’une recherche d'une vérité au moyen de déductions fallacieuses, à partir de sources traditionnelles, pour se perdre en sophismes. Nous appelons ici sources traditionnelles l’emploi des textes sacrés originels et de la symbolique ; nous appelons déductions fallacieuses l’abus aveugle de l'exégèse et l'herméneutique kabbalistiques qui entraînent obligatoirement des conceptions qui n'ont que l'apparence d’une vérité métaphysique. 

Du fait que la notation du calcul se faisait avec des lettres, comme en grec, les lettres hébraïques ont de multiples significations: leur valeur numérique est notamment utilisée par la guématrie -pratique très commune dans la kabbale depuis le Sefer Yétsirah du Xème siècle. En effet les trois recettes de l'herméneutique dans les études kabbalistiques sont les suivantes :
  • peser ou donner une valeur numérique aux lettres et aux mots et trouver des mots de valeur équivalente qui peuvent être liés entre eux (la guématrie autorise les additions, les soustractions, l'usage des multiples);
  • transformer, avec de nouvelles règles de substitution; par cette méthode on obtient des mots et des sens nouveaux ("témourah"). Ainsi, si on remplace la première lettre par la deuxième, la deuxième par la troisième etc…, on applique alors la règle dite "abgad" et selon celle-ci, par exemple, le tétragramme (y/h/w/h) devient le "kouzou" (kh/w/z/w)!
  • permuter les lettres et obtenir des anagrammes d'un mot qui génèrent des sens nouveaux de même valeur numérique et donc ayant une certaine affinité ("notarikon" ou "tsérouf"); 
  • certains auteurs vont même s'autoriser à trouver un sens quand une de ces recettes donne un mot qui leur convient à une lettre ou un chiffre près, sachant que les voyelles ne comptent jamais... ou bien utilisent des mots dont l'usage n'était pas connu au moment de la rédaction du texte, ou qui n’existent que dans un autre idiome, ou qui renvoient à des symboles polysémiques.
De plus rappelons que la Torah d'origine a été rédigée en alphabet paléo-hébraïque, comme en témoigne l'amulette de Ketef Innom, ou pour certains textes comme la Guemara en araméen au 6ème siècle après J.-C. Ces deux alphabets sont des ramifications de l'alphabet phénicien. Le paléo-hébraïque a été utilisé pour écrire la langue hébraïque à partir du 10ème siècle av. J.-C. jusqu'à son abandon au 5ème siècle av. J.-C., date de son remplacement par l'alphabet araméen. Le paléo-hébraïque a aussi donné l'alphabet hébreu, lequel a évolué plus tard en alphabet hébreu moderne. Tous ces alphabets comportent 22 lettres. Il semble vraisemblable que si la forme des 22 lettres a évolué, leur rang dans l'ordre alphabétique est resté fixe depuis au moins l'alphabet ougaritique (bien que lui comporte 30 lettres). Si toutes ces écritures ont des points communs, le langage oral ou écrit utilisé à une époque donnée, les mots, les règles de grammaire et de syntaxe, l'éventuelle correspondance des lettres avec des symboles est propre à chaque système de langue et à chaque époque.
Aucune étude de guématrie ne repose sur le texte d'origine (perdu) de la Torah en paléo-hébraïque, mais part de textes traduits ou écrits postérieurement en alphabet hébreu ou araméen.
Bref: avec un tel manque de rigueur de raisonnement et de transparence, on peut en toute probabilité faire dire tout et son contraire à n'importe quel texte d'une certaine longueur, en profitant des coïncidences.
On pourra lire à ce propos les articles suivants: « Le miracle ultime » concernant le nombre 19, et « Sous le signe du 7 ». Aucun auteur kabbaliste ne traite de sa méthode numérologique sous l'angle de la statistique ou de l'analyse combinatoire. Une étude à partir du théorème des probabilités de Borel ou de la loi forte des grands nombres ne serait pas de trop.
On peut imaginer l’utilisation de la guématrie comme une technique favorisant la spéculation métaphysique. Mais elle ne peut pas présenter de caractère probant. Au mieux, il ne peut en sortir qu’une intuition, qu’une réflexion métaphysique devra développer.
Le dénouement de la crise actuelle marquera également, selon nous, l'échec de ce détournement antinomique de la morale que l'on reconnait par la formule «C'est en violant la Torah qu'on l'accomplit». [viii] Notons que cette anti-morale est ouvertement enseignée de nos jours. Voici ainsi la présentation que se donne sur son site internet le fondateur de la communauté des "Dönmeh de l'Occident" :
Yakov Leib haKohain is the Hebrew birth-name of the Jewish poet, author, teacher and Sabbatian Kabbalist, Lawrence G. Corey, Ph.D. who also was given the names John-Francis, Aziz Mehemed Effendi and Kali Dass upon his ritual conversions, as a Sabbatian Jew, to the Catholic Church, Islam and Vedanta, respectively. He holds a doctorate in Jungian Studies and Comparative Religion, and his poetry and essays have appeared in literary magazines and scholarly journals such as Midstream, Evergreen Review, Beloit Poetry Journal, The Catholic Critic, Dor L'Dor: Journal of the World Jewish Bible Society of Jerusalem, The Priest: A Journal of Catholic Theology, Newsletter of the Orthdox Jewish Teacher's Association of New York, Library Journal of the C.G. Jung Institute of San Francisco, Choice: A Yearly Anthology of Poetry, Modern Jew in Search of a Soul, and an upcoming issue of Kabbalah: Journal for the Study of Jewish Mystical Texts.

Following in the footsteps of the 17th and 18th century Jewish Avatars Sabbatai Zevi and Jacob Frank, respectively -- as well as the 19th century Hindu Avatar, Sri Ramakrishna Paramahamsa -- all of whom he seeks to emulate, Reb Yakov Leib HaKohain over the course of his 71 years has studied, converted to, practiced and spiritually integrated the four major religions of the world (Judaism, Catholic Christianity, Islam and Hinduism) in order to perform the Kabbalistic Tikkun of "Repairing the Face of God" -- which means the intentional spiritual reconciliation, in one's own person, of all religions so that God may again be one and His Name, one.

For the past thirty years, he has been the acknowledged spiritual leader of the Neo-Sabbatian Kabbalists of the West and spiritual heir to the legacy of the 17th century Jewish Avatar, Sabbatai Zevi and his 18th century successor, Avatar Yakov Leib Frank, after whom he is believed to have been named by his Orthodox Jewish family of hereditary Levitical priests, the maternal side of which originally came to America from Istanbul, Turkey where the Sabbatian movement began in the late 17th century.

Presently in his seventy-first year, Reb Yakov Leib HaKohain founded Donmeh West: A Center for the Study & Practice of Neo-Sabbatian Kabbalah in 1972. For a number of years he was the non-ordained but elected Rebbe ("spiritual leader") of the South Bay Kehillah, a small congregation of overtly Orthodox but covertly Sabbatian Jews in Hermosa Beach, California. In addition, he has taught on the Jewish roots of Christianity to parishes in the Roman Catholic Archdiocese of Los Angeles. His work is now exclusively on the internet where he teaches, preaches, counsels and publishes a website dedicated to the teaching, learning and practice of 16th century Lurianic Kabbalah as reconfigured in the 17th century by the Jewish Messiah and Avatar, Sabbatai Zevi and his prophet and chief exegete, Nathan of Gaza.
Qui comprend cette corrosion continue de nos esprits, mère de tous les maux, et s'en émeut ?

D'après l'historien Arnold J. Toynbee, le déclin d'une civilisation est habituellement le résultat de son incapacité à répondre aux défis d'ordre moral et religieux plutôt qu'aux défis physiques et environnementaux.  

Toynbee présente l'histoire comme l'essor et la chute des civilisations plutôt que comme l'histoire d'État-nations ou de groupes ethniques. Il identifie les civilisations sur des critères culturels plutôt que nationaux. Ainsi, la civilisation occidentale, qui comprend toutes les nations qui ont existé en Europe occidentale depuis la chute de l'Empire romain d'occident, est traitée comme un tout, et est distinguée de la civilisation orthodoxe, de la Russie et des Balkans.

Toynbee présente l'histoire de chaque civilisation en termes de défis et de réponses. Les civilisations rebondissent en réponse à certains défis d'une extrême difficulté quand les "minorités créatrices" conçoivent des solutions pour réorienter la société entière. Quand une civilisation arrive à relever des défis, elle croît. Sinon elle décline.

« Les civilisations meurent par suicide ou par meurtre, non par des causes naturelles »
(Note de l'éditeur dans une des éditions de A.J. Toynbee, A Study of History, 1947)

C'est à ce défi que Conscience Sociale s'est attaché. C'est dans cette optique que nous avons recherché les dimensions caractérisant le Nouveau Moyen-Âge qui s'ouvre.


« Aujourd'hui, on ne conquiert plus le terrain pour avoir les hommes, on conquiert les âmes, on conquiert le psychisme. Une fois qu'on a le psychisme, on a l'homme. Quand on a l'homme, le terrain suit. La plus grande astuce du diable, c'est de faire croire qu'il n'existe pas. Le moment est venu d'utiliser le mot "subversion". Arme redoutable car elle essaie de ne pas se montrer. [...] Cette méthode redoutable s'inscrit dans l'infiltration d'une partie des médias, d'une partie de ceux qui enseignent aux âmes, aux cœurs et aux cervelles, je veux dire le clergé, l'école, l'Université. Jadis, pour tenir le pouvoir il fallait contrôler l'Eglise, donc les âmes ; au XIXe siècle, c'est l'instruction, donc les cerveaux. Aujourd'hui c'est l'audiovisuel qui prime, et l'Université. En Occident, on n'apprend plus, comme on le fait dans les pays de l'Est, l'amour de la patrie, du travail, mais le laxisme, l'indiscipline, le non-respect des vertus anciennes, la recherche des paradis artificiels. En un mot ce que j'appelle "l'ordre inverse" »

(Alexandre de Marenches, Dans le secret des princes, Ed. Stock, 1986, Pp. 376-377)


« Évidemment, de tels êtres ne peuvent jamais être des mécanistes ni des matérialistes, ni même des « progressistes » ou des « évolutionnistes » au sens vulgaire de ces mots, et, quand ils lancent dans le monde les idées que ceux-ci expriment, ils le trompent sciemment ; mais ceci ne concerne en somme que l’« antitradition » négative, qui n’est pour eux qu’un moyen et non un but, et ils pourraient, tout comme d’autres, chercher à excuser cette tromperie en disant que « la fin justifie les moyens ». Leur erreur est d’un ordre beaucoup plus profond que celle des hommes qu’ils influencent et « suggestionnent » par de telles idées, car elle n’est pas autre chose que la conséquence même de leur ignorance totale et invincible de la vraie nature de toute spiritualité ; c’est pourquoi il est beaucoup plus difficile de dire exactement jusqu’à quel point ils peuvent être conscients de la fausseté de la « contre-tradition » qu’ils visent à constituer, puisqu’ils peuvent croire très réellement qu’en cela ils s’opposent à l’esprit, tel qu’il se manifeste dans toute tradition normale et régulière, et qu’ils se situent au même niveau que ceux qui le représentent en ce monde ; et, en ce sens, l’Antéchrist sera assurément le plus « illusionné » de tous les êtres. Cette illusion a sa racine dans l’erreur « dualiste » dont nous avons parlé ; et le dualisme, sous une forme ou sous une autre, est le fait de tous ceux dont l’horizon s’arrête à certaines limites, fût-ce celles du monde manifesté tout entier, et qui, ne pouvant ainsi résoudre, en la ramenant à un principe supérieur, la dualité qu’ils constatent en toutes choses à l’intérieur de ces limites, la croient vraiment irréductible et sont amenés par là même à la négation de l’Unité suprême, qui en effet est pour eux comme si elle n’était pas. C’est pourquoi nous avons pu dire que les représentants de la « contre-initiation » sont finalement dupes de leur propre rôle, et que leur illusion est même véritablement la pire de toutes, puisque, en définitive, elle est la seule par laquelle un être puisse, non pas être simplement égaré plus ou moins gravement, mais être réellement perdu sans retour ; mais évidemment, s’ils n’avaient pas cette illusion, ils ne rempliraient pas une fonction qui, pourtant, doit nécessairement être remplie comme toute autre pour l’accomplissement même du plan divin en ce monde ». 
(René Guénon, Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, 1945, chapitre XL - La fin d’un monde)


Naturellement, pour que l’imitation par reflet inverse soit aussi complète que possible, il peut se constituer des centres auxquels se rattacheront les organisations qui relèvent de la « contre-initiation », centres uniquement « psychiques », bien entendu, comme les influences qu’ils utilisent et qu’ils transmettent, et non point spirituels comme dans le cas de l’initiation et de la tradition véritable, mais qui peuvent cependant, en raison de ce que nous venons de dire, en prendre jusqu’à un certain point les apparences extérieures, ce qui donne l’illusion de la « spiritualité à rebours ». Il n’y aura d’ailleurs pas lieu de s’étonner si ces centres eux-mêmes, et non pas seulement certaines des organisations qui leur sont subordonnées plus ou moins directement, peuvent se trouver, dans bien des cas, en lutte les uns avec les autres, car le domaine où ils se situent, étant celui qui est le plus proche de la dissolution « chaotique », est par là même celui où toutes les oppositions se donnent libre cours, lorsqu’elles ne sont pas harmonisées et conciliées par l’action directe d’un principe supérieur, qui ici fait nécessairement défaut. De là résulte souvent, en ce qui concerne les manifestations de ces centres ou de ce qui en émane, une impression de confusion et d’incohérence qui, elle, n’est certes pas illusoire, et qui est même encore une « marque » caractéristique de ces choses ; ils ne s’accordent que négativement, pourrait-on dire, pour la lutte contre les véritables centres spirituels, dans la mesure où ceux-ci se tiennent à un niveau qui permet à une telle lutte de s’engager, c’est-à-dire seulement pour ce qui se rapporte à un domaine ne dépassant pas les limites de notre état individuel. Mais c’est ici qu’apparaît ce qu’on pourrait véritablement appeler la « sottise du diable » : les représentants de la « contre-initiation », en agissant ainsi, ont l’illusion de s’opposer à l’esprit même, auquel rien ne peut s’opposer en réalité ; mais en même temps, malgré eux et à leur insu, ils lui sont pourtant subordonnés en fait et ne peuvent jamais cesser de l’être, de même que tout ce qui existe est, fut-ce inconsciemment et involontairement, soumis à la volonté divine, à laquelle rien ne saurait se soustraire. Ils sont donc, eux aussi, utilisés en définitive, quoique contre leur gré, et bien qu’ils puissent même penser tout le contraire, à la réalisation du « plan divin dans le domaine humain » ; ils y jouent, comme tous les autres êtres, le rôle qui convient à leur propre nature, mais, au lieu d’être effectivement conscients de ce rôle comme le sont les véritables initiés, ils ne sont conscients que de son côté négatif et inversé ; ainsi, ils en sont dupes eux-mêmes, et d’une façon qui est bien pire pour eux que la pure et simple ignorance des profanes, puisque, au lieu de les laisser en quelque sorte au même point, elle a pour résultat de les rejeter toujours plus loin du centre principiel, jusqu’à ce qu’ils tombent finalement dans les « ténèbres extérieures ». Mais, si l’on envisage les choses, non plus par rapport à ces êtres eux-mêmes, mais par rapport à l’ensemble du monde, on doit dire que, aussi bien que tous les autres, ils sont nécessaires à la place qu’ils occupent, en tant qu’éléments de cet ensemble, et comme instruments « providentiels », dirait-on en langage théologique, de la marche de ce monde dans son cycle de manifestation, car c’est ainsi que tous les désordres partiels, même quand ils apparaissent en quelque sorte comme le désordre par excellence, n’en doivent pas moins nécessairement concourir à l’ordre total.
(Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, 1945, chapitre XXXVIII - De l’antitradition à la contre-tradition)


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~ Le Livre des Proverbes ~

L’objectif de cet enseignement (chapitre 1.1-9)


1 Proverbes de Salomon [ii], fils de David [iii], roi d'Israël, pour connaître la sagesse et l'instruction, pour comprendre les paroles de l'intelligence, pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d'équité et de droiture, pour donner du discernement à ceux qui manquent d'expérience, de la connaissance et de la réflexion aux jeunes.
5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir! Celui qui est intelligent gagnera en habileté pour comprendre les proverbes et les paraboles, les paroles des sages et leurs énigmes.
7 La connaissance commence par la crainte de l’Éternel [iv]. Il faut être fou pour mépriser la sagesse et l'instruction.
8 Mon fils, écoute l'instruction de ton père et ne rejette pas l'enseignement de ta mère!
9 En effet, ce sera une couronne de grâce pour ta tête et un collier pour ton cou. 


L'appel de la sagesse (chapitre 1.20-33)

20-21 La sagesse crie dans les rues, elle parle tout haut sur les places, elle appelle à l'entrée des endroits bruyants. Aux portes, dans la ville, elle fait entendre ses paroles:
22-23 «Jusqu'à quand, vous qui manquez d'expérience, aimerez-vous la naïveté? Jusqu'à quand les moqueurs trouveront-ils leur plaisir dans la moquerie et les hommes stupides détesteront-ils la connaissance? Revenez pour écouter mes reproches! Je veux déverser mon Esprit sur vous, je veux vous faire connaître mes paroles.
24-27 Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque je tends la main et que personne n'y prête attention, puisque vous négligez tous mes conseils et n'acceptez pas mes reproches, moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur fondra sur vous, quand la terreur fondra sur vous comme une tempête et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, quand la détresse et l'angoisse s'empareront de vous.»
28 Alors ils m'appelleront et je ne répondrai pas, ils me chercheront et ils ne me trouveront pas.
29-31 Parce qu'ils ont détesté la connaissance et n'ont pas choisi la crainte de l'Éternel [iv], parce qu'ils n'ont pas accepté mes conseils et ont méprisé tous mes reproches, ils se nourriront du fruit de leur conduite et ils se rassasieront de leurs propres conseils.
32 En effet, l'égarement de ceux qui manquent d'expérience les tue et l'insouciance des hommes stupides provoque leur perte.
33 En revanche, celui qui m'écoute habitera en sécurité. Il vivra tranquille et n'aura à redouter aucun mal.


Les bienfaits de la sagesse (chapitres 2.1-3.35)

1-5 Mon fils, si tu fais bon accueil à mes paroles et si tu retiens mes commandements en prêtant une oreille attentive à la sagesse et en inclinant ton cœur  à l'intelligence, oui, si tu appelles la sagesse et si tu élèves ta voix vers l'intelligence, si tu la cherches comme l'argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras ce qu'est la crainte de l'Éternel [iv] et tu trouveras la connaissance de Dieu.
6 En effet, c'est l'Éternel qui donne la sagesse, c'est de sa bouche que sortent la connaissance et l'intelligence.
7 Il tient le succès en réserve pour les hommes droits, il est un bouclier pour ceux qui marchent dans l'intégrité.
8 Il protège ainsi les sentiers de l'équité et il veille sur le chemin de ses fidèles.
9 Tu comprendras alors ce que sont la justice, l'équité, la droiture, toutes les routes qui mènent au bien.
10-19 En effet, la sagesse viendra dans ton cœur  et la connaissance fera les délices de ton âme; la réflexion veillera sur toi, l'intelligence te protégera, et ainsi tu seras délivré de la voie du mal, de l'homme qui tient des discours pervers, de ceux qui abandonnent les sentiers de la droiture pour marcher dans des chemins ténébreux, qui éprouvent de la joie à faire le mal, qui mettent leur plaisir dans la perversité, qui suivent des sentiers tortueux et des routes pleines de détours.
20 Tu marcheras ainsi sur la voie des hommes de bien, tu persévéreras sur les sentiers des justes.
21 En effet, les hommes droits habiteront le pays, les hommes intègres y resteront, tandis que les méchants seront exclus du pays, les infidèles en seront arrachés.

Chapitre 3.
1-2 Mon fils, n'oublie pas mon enseignement et que ton cœur  garde mes commandements, car ils prolongeront la durée de tes jours, les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix.
3 Que la bonté et la vérité ne t'abandonnent pas: attache-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur.
4 Tu trouveras ainsi grâce et bon sens aux yeux de Dieu et des hommes.
5 Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur  et ne t'appuie pas sur ton intelligence!
6 Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes sentiers droits.
7-8 Ne te prends pas pour un sage, crains l'Éternel [iv] et détourne-toi du mal: cela apportera la guérison à ton corps et un rafraîchissement à tes os.
9 Honore l'Éternel avec tes biens et avec les premiers de tous tes produits!
10 Alors tes greniers seront abondamment remplis et tes cuves déborderont de vin nouveau.
11-12 Mon fils, ne méprise pas la correction de l'Éternel et ne sois pas dégoûté lorsqu'il te reprend, car l'Éternel reprend celui qu'il aime, comme un père l'enfant qui a sa faveur.
13 Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse et l'homme qui possède l'intelligence!
14 En effet, le bénéfice qu'elle procure est préférable à celui de l'argent et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or.
15 Elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tout ce que tu pourrais désirer.
16 Une longue vie est dans sa main droite, dans sa gauche se trouvent la richesse et la gloire.
17 Ses voies sont des voies agréables et tous ses sentiers sont des sentiers de paix.
18 Elle est un arbre de vie pour ceux qui s'attachent à elle, et ceux qui la possèdent sont heureux.
19-20 C'est par la sagesse que l'Éternel a fondé la terre, c'est par l'intelligence qu'il a affermi le ciel; c'est par sa connaissance que les abîmes se sont ouverts et que les nuages distillent la rosée.
21 Mon fils, que ces conseils ne s'éloignent pas de tes yeux! Garde le discernement et la réflexion!
22 Ils seront la vie de ton âme et l'ornement de ton cou.
23 Alors tu marcheras en sécurité sur ton chemin et ton pied ne heurtera pas d'obstacle.
24 Si tu te couches, tu n'auras rien à redouter et, quand tu seras couché, ton sommeil sera doux.
25-26 N'aie pas peur d'une cause de terreur soudaine ni d'une attaque de la part des méchants, car l'Éternel sera ton assurance et il préservera ton pied de tout piège.
27 Ne refuse pas un bienfait à ceux qui y ont droit quand tu as le pouvoir de l'accorder.
28 Ne dis pas à ton prochain: «Va-t'en puis reviens, c'est demain que je donnerai» quand tu as de quoi donner.
29-30 Ne médite pas le mal contre ton prochain alors qu'il habite en toute confiance près de toi, ne te dispute pas sans raison avec quelqu'un lorsqu'il ne t'a fait aucun mal.
31-32 Ne sois pas jaloux de l'homme violent et ne choisis aucune de ses voies, car l'Éternel a horreur de l'homme perverti, mais il est un ami pour les hommes droits.
33 La malédiction de l'Éternel frappe la maison du méchant, mais il bénit le domaine des justes.
34 Il se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles.
35 Les sages hériteront de la gloire, mais les hommes stupides récolteront le déshonneur.


L'acquisition de la sagesse (chapitre 4.1-27)

1-2 Ecoutez, mes fils, l'instruction d'un père, et soyez attentifs pour connaître l'intelligence, car je vous transmets un bon savoir. Ne rejetez pas mon enseignement!
3 J'étais un fils pour mon père, un fils tendre et unique aux yeux de ma mère.
4-6 Il m'enseignait alors et me disait: «Que ton cœur  retienne mes paroles! Obéis à mes commandements et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers l'intelligence! N'oublie pas les paroles de ma bouche et ne t'en détourne pas! Ne l'abandonne pas et elle te gardera. Aime-la et elle te protégera.»
7 Voici le commencement de la sagesse: acquiers la sagesse et avec tout ce que tu possèdes acquiers l'intelligence.
8 Tiens-la en haute estime et elle t'élèvera. Elle fera ta gloire, quand tu l'embrasseras.
9 Elle mettra sur ta tête une couronne de grâce, elle t'ornera d'un magnifique diadème.
10 Ecoute-moi, mon fils, fais bon accueil à mes paroles et les années de ta vie seront nombreuses.
11 Je t'enseigne la voie de la sagesse, je te conduis dans les sentiers de la droiture.
12 Pendant ta marche, ton pas ne sera pas gêné, et si tu cours, tu ne trébucheras pas.
13 Attache-toi à l'instruction, ne la délaisse pas! Garde-la, car elle est ta vie.
14 N'emprunte pas le sentier des méchants et ne t'avance pas sur le chemin des hommes mauvais.
15 Evite-le, n'y passe pas! Détourne-toi de lui et passe plus loin!
16 En effet, ils ne dorment pas tant qu'ils n'ont pas fait le mal, le sommeil leur est enlevé s'ils n'ont pas fait trébucher quelqu'un.
17 Oui, le pain qu'ils mangent, c'est la méchanceté, le vin qu'ils boivent, c'est la violence.
18 Le sentier des justes ressemble à la lumière de l'aube: son éclat grandit jusqu'au milieu du jour.
19 La voie des méchants ressemble aux ténèbres: ils n'aperçoivent pas ce qui les fera trébucher.
20 Mon fils, sois attentif à mes paroles, tends l'oreille vers mes discours!
21-22 Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux! Garde-les au fond de ton cœur , car ils apportent la vie à ceux qui les trouvent, la guérison à tout leur corps.
23 Garde ton cœur  plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie.
24 Ecarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours!
25 Que tes yeux regardent bien en face et que tes paupières se dirigent droit devant toi.
26 Fais une route droite pour tes pieds et que toutes tes voies soient bien sûres!
27 Ne dévie ni à droite ni à gauche et détourne ton pied du mal.


La sagesse a plus de valeur que tout ce qu'on pourrait désirer (chapitre 8.1-36)

1 La sagesse ne crie-t-elle pas? L'intelligence ne parle-t-elle pas tout haut?
2 C'est au sommet des hauteurs dominant la route, c'est à la croisée des chemins qu'elle se place.
3-11 A côté des portes, à l'entrée de la ville, à l'intérieur des portes, elle crie: «Hommes, c'est vous que j'appelle, et ma voix s'adresse aux êtres humains. Vous qui manquez d'expérience, apprenez le discernement! Vous qui êtes stupides, apprenez le bon sens! Ecoutez, car ce que je dis est capital et j'ouvre mes lèvres avec droiture. Oui, c'est la vérité que ma bouche proclame et mes lèvres ont horreur de la méchanceté. Toutes les paroles de ma bouche sont justes, elles ne contiennent rien qui soit faux ou perverti. Toutes sont exactes pour celui qui est intelligent, et droites pour ceux qui ont trouvé la connaissance. Préférez mes instructions à l'argent, et la connaissance à l'or le plus précieux! En effet, la sagesse vaut mieux que les perles, elle a plus de valeur que tout ce qu'on pourrait désirer.
12 Moi, la sagesse, j'habite le discernement et je possède l'art de la réflexion.
13 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste.
14-21 C'est à moi qu'appartiennent le conseil et le succès. Je suis l'intelligence, la puissance m'appartient. Par moi les rois règnent et les dirigeants ordonnent ce qui est juste, par moi gouvernent les chefs, les grands, tous les juges de la terre. J'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent. Avec moi sont la richesse et la gloire, les valeurs élevées et la justice. Mon fruit est meilleur que l'or, que l'or pur, et le profit qu'on tire de moi est préférable à l'argent. Je marche sur le chemin de la justice, au milieu des sentiers du droit, pour donner des biens en héritage à ceux qui m'aiment et pour remplir leurs trésors.
22-31 L’Éternel me possédait au commencement de son activité, avant ses œuvres  les plus anciennes. J'ai été établie depuis l'éternité, dès le début, avant même que la terre existe. J'ai été mise au monde quand il n'y avait pas de mer, pas de source chargée d'eau. Avant que les montagnes ne soient formées, avant que les collines n'existent, j'ai été mise au monde. Il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier grain de poussière du monde. Lorsqu'il a disposé le ciel, j'étais là; lorsqu'il a tracé un cercle à la surface de l'abîme, lorsqu'il a placé les nuages en haut et que les sources de l'abîme ont jailli avec force, lorsqu'il a fixé une limite à la mer pour que l'eau n'en franchisse pas les bords, lorsqu'il a tracé les fondations de la terre, j'étais à l'œuvre  à ses côtés. Je faisais tous les jours son plaisir, jouant [NDR: de mon instrument] constamment devant lui, jouant dans le monde, sur sa terre, et trouvant mon plaisir [NDR: d'être] parmi les Hommes.
32 Et maintenant, mes fils, écoutez-moi! Heureux ceux qui persévèrent dans mes voies!
33 Ecoutez l'instruction pour devenir sages, ne la négligez pas!
34 Heureux l'homme qui m'écoute, qui veille chaque jour sur mes portes et qui garde l'entrée de ma maison!
35 En effet, celui qui me trouve a trouvé la vie, il a obtenu la faveur de l’Éternel.
36 En revanche, celui qui pèche contre moi se fait du tort à lui-même. Tous ceux qui me détestent aiment la mort.»


La sagesse nous invite (chapitre 9.1-12)

1 La sagesse a construit sa maison, elle a taillé ses sept colonnes.
2 Elle a abattu son bétail, mélangé son vin et dressé sa table.
3 Elle a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville:
4-6 «Qui manque d'expérience? Qu'il entre ici!» Elle dit à ceux qui sont dépourvus de bon sens: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé! Abandonnez la naïveté et vous vivrez, avancez sur la voie de l'intelligence!»
7 Celui qui instruit le moqueur récolte le mépris, et celui qui reprend le méchant s'attire ses insultes.
8 Ne reprends pas le moqueur si tu ne veux pas qu'il te déteste, mais reprends le sage et il t'aimera.
9 Donne au sage et il deviendra encore plus sage, enseigne le juste et il augmentera son savoir. 
10 Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l’Éternel [iv]. La connaissance du Dieu saint, voilà en quoi consiste l'intelligence.
11 Oui, c'est grâce à moi que tes jours se multiplieront et que les années de ta vie augmenteront.
12 Si tu es sage, tu l'es pour toi; si tu es moqueur, tu en supporteras les conséquences tout seul.


Le danger mortel des Sabbataïstes et Frankistes : L'homme double (chapitre 6.12-23)

12 Le vaurien, l'homme injuste, marche la fausseté aux lèvres.
13 Il lance des clins d'œil, s'exprime du pied, fait des signes avec ses doigts.
14 La perversité est dans son cœur, il médite constamment le mal, il provoque des conflits.
15 C'est pourquoi la ruine le surprendra soudain, tout d'un coup il sera brisé sans remède.
16-19 Il y a six choses que l’Éternel déteste, et même sept dont il a horreur: les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui versent le sang innocent, le cœur  qui médite des projets injustes, les pieds qui se dépêchent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges et celui qui provoque des conflits entre frères.
20 Mon fils, garde le commandement de ton père et ne rejette pas l'enseignement de ta mère!
21 Lie-les constamment sur ton cœur, attache-les à ton cou!
22 Ils te dirigeront dans ta marche, ils te garderont dans ton lit, ils te parleront à ton réveil.
23 En effet, le commandement est une lampe et l'enseignement une lumière, et les avertissements de l'instruction sont le chemin de la vie.


La folie des Sabbataïstes et Frankistes : tel est pris qui croyait prendre (chapitre 1.10-19)

10 Mon fils, si des pécheurs veulent t'entraîner, ne cède pas!
11-14 Peut-être te diront-ils: «Viens avec nous! Dressons des embuscades pour verser du sang [v], tendons sans raison un piège aux innocents! Engloutissons-les vivants, comme le séjour des morts! Oui, engloutissons-les tout entiers comme ceux qui descendent dans la tombe! Nous trouverons toutes sortes de biens précieux et nous remplirons nos maisons de butin. Tu auras ta part avec nous, il n'y aura qu'une bourse pour nous tous!»
15 Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, écarte ton pied de leur sentier!
16 En effet, leurs pieds courent au mal et ils sont pressés de verser le sang.
17 Or, il ne sert à rien de poser un piège sous les yeux de tout ce qui peut voler.
18 Eux, c'est contre leur propre vie qu'ils dressent des embuscades, c'est à eux-mêmes qu'ils tendent un piège.
19 Tel est le sentier de tout homme assoiffé de profit: le gain malhonnête cause la perte de son propriétaire.[vi]


_________________ 

[i0] "Ce qui caractérisait le XIXe siècle, c’était le désir de reprendre, de renouer les relations entre le monde visible et le monde invisible. Mais Dieu seul sait la voie qui mène à lui : il n’a dit qu’à l’Église le secret sacré. Pour reprendre la route de Dieu, le XIXe siècle n’avait qu’à se jeter dans les bras de l’Église. Mais comme il avait le désir sans avoir la lumière, et la curiosité sans avoir la sagesse, il chercha Dieu par des routes étrangères, par des routes tracées de main d’hommes, il chercha Dieu par le caprice, parodia le mystérieux au moyen du bizarre, et rencontra l’épouvante au lieu de rencontrer la paix.
Toute passion mène aux abîmes, sans excepter la passion de l’infini. La passion est un amour ténébreux." - source du texte original publié en français.

[i] Source de la traduction : Bible de Segond, édition de 2007 (dite « Segond 21 »).

[ii] L’existence archéologique du roi Salomon n’est pas du tout assurée. Il est donc possible que ce dernier ne soit qu'une construction tardive des rédacteurs de la Bible, écrite de retour de l'exil des Judéens à Babylone (538 av. J.C.), et dont le contenu idéologique répond au besoin d’identification nationale et religieuse de ce moment : la Judée n'est alors qu'une province de l'Empire perse, et il n'y a plus de royaume de Juda du tout.

[iii] Le roi David, dont l'existence archéologique n'a été démontrée qu'en 1993, aurait régné pendant 40 ans autour de l’an 1000 av. J.C.

[iv] Cf §8.13 : « Craindre l’Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. »

[v] Cf §8.36 : « Tous ceux qui me détestent aiment la mort. »

[vi] Les Sabbataïstes et les Frankistes ont voulu piéger nos esprits. « Or, il ne sert à rien de poser un piège sous les yeux de tout ce qui peut voler. » Et qu'est-ce qui peut mieux voler que l'esprit ?

[vii A] [Cette partie de la bibliographie est désormais mise à jour dans cet article plus récent.]
Cf en priorité les ouvrages ou articles suivants sur les marranes, le frankisme, le sabbataïsme et le groupe des Dönmeh qui en dérive :
  • Haïm Vital, Traité des Révolutions des âmes - Sepher Ha-Gilgulim d’après Louria (Isaac ben Solomon), 1534-1572. Première tr. fr. par Edgard Jegut, révisée par Francois Secret, Éd. Archè (Milano, 1987) ;
  • Nathan Benjamin ben Elisha ha-Levi Ghazzati, 'Nathan de Gaza', Tiqqun Qeri'ah le-khol Laylah wa-Yom, Amsterdam (1666) ;
  • Thomas Coenen, Ydele verwachtinge der Joden Getoont in den Persoon van Sabethai Zevi, Haren laetsten vermeynden Messias ofte Historisch Verhael van't gene tentijde sijner opwerpinge in't Ottomannisch Rijck onder de Joden aldaer voorgevallenis, en sijn Val, [Exceptional Expectations of the Jews In the Person of Sabethai Zevi...], Amsterdam (1669) ;
  • Thomas Coenen (m.1688), Ṣiypiywt šawwʼ šel hayhẇdiym kpiy šehitgalẇ bidmẇtw šel S̆abtay Ṣbiy, Éd. Yrẇšalayim : Hwṣ. Merkaz Diynẇr, 5758, (1998) ;
  • Sevi Hirsch Chotsch, Hemdat Sevi, Amsterdam (1706) ; frontispiece :
  • Nehemiah Hiyya Hayon, Raza di-Yhuda (Venise, 1711) ; Oz le-Elohim (Berlin, 1713) ; Divrei Nehemyah (Berlin, 1713) ;
  • Rabbi David Nieto (1654–1728), Esh Dat (London, 1715) ;
  • Rabbi Jacob ben Aaron Sasportas, 1610-1698, Ohel Ya'akov (1737), publication posthume ; 
  • Rabbi Jonathan Eybeschutz (Kraków 1690 - Altona 1764), va-avo ha-yom el ha-'ayin / Wâ âbô hayôm 'al ha-' ayin (before 1752) ;
  • Moses Gershon Cohen (1722-?), appelé Carl Anton après sa soit-disante conversion, Kurze Nachricht von dem Falschen Messias Sabbathai Zebhi (Wolfenbüttel, 1752) ; écrits ;
  • Jacob Emden, 1697-1776, Sefer Shimush, Altona (1758-62) ;
    • voir les références des autres écrits de Emden sur le Shabbethaïsme dans l'article de la Jewish Encyclopedia, en particulier Shevirat Luḥot ha-Aven qui est une réfutation du Luḥot 'Edut de Eybeschütz (Altona, 1759), 'Edut be-Ya'aḳov (1756), Torat ha-Ḳena'ot, (Lemberg, 1870)
    • voir en particulier Megilat Sefer (son autobiographie et la biographie de son père Chacham Zwi), publiée de manière posthume en 1810 en hébreu dans le journal Ha-Meassef puis Ed. David Kahana, Warsaw (1896, reprinted 1953), Gelbman, Waldman Tov. La première traduction dans une langue européenne de cette autobiographie est Mémoires de Jacob Emden ou L'anti-Sabbataï Zewi, Cerf (1992) ; First entirely translated into english: Megilat Sefer: The Autobiography of Rabbi Jacob Emden (1697-1776), by Rabbis Sidney B. Leperer and Meir H. Wise (2011) ;
  • Gaudenty Pikulski, Złość żydowska przeciwko Bogu i bliźniemu, prawdzie i sumnieniu, na objaśnienie przeklętych Talmutystów, na dowód ich zaślepienia i religii dalekiej od prawa boskiego przez Mojżesza danego na dwie części opisana [...], Lwów (1758) ;
  • F. Kleyn, Coram iudicio memoria Nicolai... Dembowski... expedita, Leopolis (1758) ;
  • Stanislaw D. Kleczewski, frère franciscain, Dysertacja albo Mowa o Pismach Żydowskich i Talmudzie podczas walnej dysputy contra talmudystów z talmudystami mania we Lwowie Roku Panskiego 1759 [Discussion ou discours des écritures juives et talmudistes pendant la disputation publique entre anti-talmudistes et talmudistes qui a lieu à Lemberg/Lviv en 1759] ; 
  • Constante Audrey, frère jésuite, Opiomanie wszystkich dworniejszych okolicznosci na wocenia do wiary s Contra Talmudystow albo historia krotka ich poczatki i dalsze sposoby prystepowania do wiary s. wyrazajaca [Description de tous les aspects des convertis anti-talmudistes à la Sainte Foi et petite présentation historique de leur adhésion à la Sainte Foi de l’Église], (1760) ; 
  • K. Awedyk (Ks.), Opisaniewszystkich dworniejszych okolicznosci nawrocenia do wiary..., Lviv (1760) ;
  • De la caballe intellective, art majeur, manuscript (1701-1800). Ce système a été à la source de celui simplifié par Casanova, qu'il décrit (Kab-Eli) dans une lettre à Eva Frank, laquelle est retranscrite dans ses Mémoires, et qui fut d'abord mentionnée par Mandel puis par Maciejko ;
  • Eléasar Fleckeles, Ahavat David, Prague (1800) ;
  • Ber de Bolechow, dit 'Ber Birkenthal', Divre binah, (1800), manuscript,  Jewish National Library in Jerusalem (Ms. Heb 8° 7507) ; 
    • The autograph was discovered in Tarnopol during World War I by Abraham Brawer, who published sections of it first as “Makor Ivri hadash le-toledot Frank ve-si’ato,” Ha-Shilo’ah 33 (1918) to 38 (1929) and later incorporated them into his book Galitsiah vi-Yehudehah (Jerusalem, 1956) ;  
    • The Memoirs of Ber of Bolechow (1723-1805), Ed. Mark Wischnitzer : London, Berlin (1922), Jerusalem (1972), NewYork (1973) ;
  • Benjamin Ephraïm Veitel, Über meine Verhaftung und einige andere Vorfälle meines Lebens (Berlin, 1807) ;
  • Thomas Paine, De l'origine de la franc-maçonnerie, Ed. Patris (Paris, 1812) ;
  • Peter Beer, Geschichte, Lehren und Meinungen aller bestandenen und noch bestehenden religiösen Sekten der Juden und der Geheimlehre oder Cabbalah (The History, Teachings and Views of All Former and Present Jewish Sects, Including the Secret Teachings or Kabbalah), 2 vol. (1822–1823) ;
  • Pr. Franz Joseph Molitor, Philosophie der Geschichte oder über die Tradition in dem alten Bunde und ihre Beziehung zur Kirche des neuen Bundes, mit vorzüglicher Rücksicht auf die Kabbalah (vol.1: 1827 avec une nouvelle édition corrigée en 1857, vol.2: 1834, vol.3: 1839, vol.4 1ère section: 1853), publiés anonymement. Schabtai Zwi et Jakob Frank sont mentionnés dès le tome 1, édition 1857, Pp. 451 ;
  • Pr. Franz Joseph Molitor, Philosophie de la Tradition (1837) ;
  • Horschetzky, Sabbathey Zwy, eine Biographische Skizze, Allg. Zeit. des Jud. (1838), Pp. 520 ; 
  • Julius von den BrinkenJózef Frank : Patriarcha neofitów. Powieść historyczna z drugiej połowy XVIII wieku przetłómaczona przez śp. Aleksandra Bronikowskiego [Joseph Frank: Neophyte Patriarch. Historical essay from the second half of the 18th century translated by Aleksander Bronikowski], Partie 1Partie 2, en polonais (ca 1845). Bronikowski a traduit un manuscript original de Brinken en allemand ou en français (perdu). Le manuscript de la traduction polonaise est conservé à la bibliothèque de Varsovie, Ms 1345. 
    • Seuls les 3 premiers chapitres furent publiés dans: Biblioteka Warszawska 3 en 1845. Maciejko (The Mixed Multitude, 2011, pp.263) signale ceci : 
      "the publication—largely fctionalized but based on some firsthand oral accounts—portrayed Frankism as a Jesuit plot and compared Frank to Ignatius Loyola. Brinken gave an account of Frank’s biography and followed the development of the sect until his own times.
      The last chapter described secret Frankist conventicles in Prussian-occupied Warsaw. Only the first three chapters appeared, and the publication was halted after the intervention of Maria Szymanowska née Wołowska, who was a renowned pianist and tutor to Alexander’s I daughter, a friend of Goethe, the mother of Mickiewicz’s wife, Celina, and a member of the powerful Shorr Wołowski clan, which had played such an important role in the development of Frankism." 
    • Une autre version sera publiée en 1892 en russe, cf ci-après ;
  • I. Gregoriev, Evreiskiia religioznyia sekty v Rossiyi [les sectes religieuses juives en Russie], Presses du Ministère de l'Intérieur, St Peterbourg, 1847 ;
  • Wolfgang Wessely, Aus den Briefen eines Sabbatianers, Der Orient, 12 (1851), 534-44, 568-74 ;
  • Leopold Löw, Zur Geschichte der ungarischen Sabbathäer, Ben Chananja, 1 (1858) ;
  • Nikolaus Serra archiepiscopus Mytilenensis nuntius apostolicus pontificem de quadam secta Iudaeorum in Polonia, Thalmudum impugnantium, et studium catholicam fidem amplectendi simulantium certiorem reddit, adiectis monumentis eandem sectam concernentibus. Nuntiat. Polon. Vol. 204, lettres en italien, en français et en latin, (1759-60), in Augustino Theiner, éd, Vetera monumenta Poloniae et Lithuaniae gentiumque finitimarum historiam illustrantia : maximam partem nondum edita ex tabulariis Vaticanis, vol. 4, Rome (1864). Scan de la table des matières pp. vi ; scan de la première page de la section LXXXVIII, Pp.151; dernière page Pp.165. Il s'agit de la publication officielle des archives secrètes du Vatican ;
  • H. Skimborowicz, ZiwotSkon u Nauka Franka, [The life, Death and Teachings of Jakob Jozef Frank], Warsaw (1866) ;
  • Anna von  Schenck-Rinck, A.G. Die Polen in Offenbach am Main, Frankfurt am Main: s.n., 1866 ; 
  • Rabbi Jacob ben Aaron Sasportas (Yaakov S´AS´PORTAS, 1610-1698), Sefer Tsitsat Novel Tsevi, Odessa, (1867), posthume ; voir un compte-rendu ici ;
  • Heinrich Gräetz, Frank und die Frankisten, Breslau (1868) ;
  • Moritz Güdemann, Lieder zu Ehren Sabbathai Zwi’s, Monatsschrift GWJ, xvii, 117 (1868) ;
  • David Kahana (Kohn), Eben ha-To'im, Ha-Shaḥar, iii, 273 (Vienna, 1872) ;
  • Emil Pirazzi, Bilder und Geschichten aus Offenbachs Vergangenheit, Offenbach (1879) ;
  • Charles Schefer, Journal d’Antoine Galland pendant Son Séjour à Constantinople (1672–1673), Paris (1881) ;
  • Eduard Jellinek, Nachkommen von Frankisten in Warschau, Das jüdische Literaturblatt, Magdeburg Band XI, N.27, (Juli 1882) ;
  • S. Dubnov, Yakov Frank i Yevo Sekta Khristianstvuyuschikh, in Voskhod, (1883) ;
  • Julius von den Brinken, Sekta Judeev-Zoharistov v Polkse i zapadnoj Jevrope. Josif Frank, jego utcenie i posledovateli, également connu sous le titre Sekta iudeev-sogaristov v Polše i Zapadnoj Evrope : Iosif Frank, ego učenie i posledovateli : istoričeskij razskaz [La Secte judéo-zoharite en Pologne et en Europe de l’Ouest : Joseph Frank, ses enseignements, et ses héritiers : récit historique], en russe, Ed. Tipografiâ Ministerstva vnutrennih del, Saint-Pétersbourg (1892). Cette version du manuscrit de 1845 fut éditée et publiée par le ministère de l’Intérieur russe, après le rapport de Gregoriev de 1847 ; 
  • Ludwig Geiger, Deutsche Schriften über Sabbatai Zebi, Zeitschrift für die Geschichte der Juden in Deutschland, V, 100-105 (1892) ; 
  • Zygmunt L. Sulima (pseud. Walery Przyborowski), Historya Franka i Frankistóew, Crakow (1893) ;
  • N. Porges, Texte de la lettre adressée par les Frankistes aux communautés juives de Bohème, Revue des Etudes Juives, 29 (1894), Pp. 282-288 ;
  • Heinrich Gräetz, History of the Jews, The Jewish Publication Society of America, Philadelphia (1895) ;
  • Alexander Kraushaar, Frank i Frankisci Polscy 1726-1816, Cracow (1895), 2 vols, polonais ; mauvaise tr. en. (2001) ; tr. abrégée en 1 vol. en he par N. Sokolov, Frank wa'adâtô  (Warsaw, 1895) ; tr. fr. ;  
    • la lettre de dénonciation de Jacob Golinski à Prague en 1776 a été publiée dans le vol. II, chapitre III, Pp. 24-29 ;
    • des extraits du livre Proroctwa Izaiiaszowi, wielkiemu Prorokowi, jednemu z Czlonkow Swietego Sanedrin, przy Jego Tabernakulum, przez wielkiego Szaday z bialej magii objawione, w nastepujace brzmia slowa [Prophéties révélées à Esaïe, le grand Prophète, un des membres du Saint Sanhédrin, à Son Tabernacle, par le grand Szaday/Shaddaï/Shadday de la magie blanche, dans les termes suivants], qui est selon Maciejko (The Mixed Multitude, p.243-4) une paraphrase frankiste du livre d'Esaïe, et composé selon lui peu après la Révolution Française, ont été publiés dans le vol. II, chapitre XV, Pp. 186-218. Kraushaar l'appelle aussi le "Livre d'Offenbach", et indique que ses 23 chapitres sont rédigés dans un polonais correct. Le terme Szaday est aussi présent dans Words of the Lord ;
    • ce livre des Prophéties comprend un post-scriptum signalé par Kraushaar vol.2, p.264 : Dopisek : "Izajasz, Maz tajemnego Bractwa Ducha Swietego, Jego poczatek, Odrodzenie etc., osobno w swojem miejscu opisanemi beda." [Appendix : Isaiah, the secret Mystery of the Brotherhood of the Holy Spirit, His origin, Rebirth, etc., will be described separately in his place] ;
    • La première partie des extraits annonce la disparition du peuple juif et la fin des temps messianiques ; puis Kraushaar précise p.204 du vol.2 que le chap. XVI du livre des Prophéties annonce la Révolution Française, la décapitation de son Roi, et les guerres des pays européens contre la France révolutionnaire ; puis les guerres entre les empires Allemand, Austro-Hongrois, Turc et des pertes humaines comme jamais vu auparavant, qui font penser à la première guerre mondiale ;
    • La date de rédaction de ce livre des Prophéties n'est pas connu avec une extrême précision. Cependant le contenu de son introduction fait explicitement référence au XVIIIe s. Son style littéraire n'est pas du tout celui de la secte du vivant de Jacob Frank (m.1791). De plus Porges le signale dans le témoignage de son séjour à Offenbach en 1794 ; 
  • S. Dubnov, Istoriya Frankizma po Novo-Otkrytym Istochnikam (1896) ;
  • Abraham Danon, Une Secte Judéo-Musulmane en Turquie, R. E. J. xxxv, 264 (1897) ; descriptif
  • Abraham Danon, Documents et Traditions sur Sabbatai Cevi et Sa Secte, R. E. J. xxxvii, 103 (1899) ;
  • Jewish Encyclopedia, article 'Shabbethai Ẓebi b. Mordecai' (1901-1906) ;
  • Jewish Encyclopedia, article 'Jacob Frank and the frankists' (1901-1906) ;
  • H. Adler, The Baal-Shem of London, Berliner Festschrift, p. 2, (Frankfort-on-the-Main, 1903) ;
  • Teodor Jeske-Choinski, Neofici polscy, materialy historyczne (Warsaw, 1904) ;
  • E. Finkel, Sabbatai Z'wi, in Ost und West, v. 51 et seq., Berlin, (1905) ;
  • David Philippson, The Reform Movement in Judaism, Ktav, New York (first edition 1907, new edition 1967) ;
  • Abraham Danon, Etudes Sabbatiennes, Paris, (1910) ;
  • ʿInyaney Šabtaʾy Ṣbiy, Ed Aron Fridman, Berlin, Hẹbrat Meqiyṣey nirdamiym, 5673, (1912) ;
  • David Kahana, Toldoth Ha-mekubalim Ha-shabbetaim V'he-hassidim, Odessa (1913), Tel Aviv (1927), vol. 2, Pp. 64-88 ; 
  • Abraham Jacob Brawer, "A new Hebrew source on the history of Frank and his sect", Ha-shialoach, vol. xxxiii (1917), Pp. 146-56, 330-42, 439-448 ; vol.xxxviii (1921), Pp. 16-21, 231-38, 349-54, 446-57. Il s'agit de la description du manuscript non publié Divrei binah du Dov Birkenthal ;
  • Cyrus Adler, Jacob Henry Schiff - A biographical Sketch, American Jewish Committee (1921) ;
  • Z. Bychowski, "Frank and his sect in the light of psychiatry; An attempt", Ha-tekufah, vol. xiv-xv (1923), Pp 703-20 ;
  • Zalman Shazar, Al tilei beit Frank, (Leipzig, 1923). Zalman fut le 3ème président d'Israël sous le nom de Rubashov ;
  • Majer Balaban, Studien und Quellen zur Geschichte der frankistischen Bewegung in Polen, Varsovie (1927) ;
  • Gershom Scholem, die Theologie des Sabbatianismus im Lichte Abraham Cardozos, in Der Jude, IX, Sonderheft (1928) ;
  • Bernard Lazare, Le Fumier de Job, postface d'Hannah Arendt (1ère édition 1928), rééd. 1990 ;
  • Sur les pratiques orgiaques dönmeh d'Atatûrk, voir Dr. Rıza NurHayat ve Hatıratım, Paris (1929, 1ère édition), Pp.1318-1321 ;
    • Autres éditions : Hayat ve Hatıratım, Altındağ Yayınları, İstanbul (1967) ; Hayat ve Hatıratım 1-2-3, Haz. Abdurrahman Dilipak, İşaret yayınları (1992), ISBN:9753500203
    • Il y a eu différentes branches de Dönmeh. La première fut l’Ismirli constituée à Ismir en Turquie. La seconde, les Jakubi, fut fondée par Jakob Leib Querido, successeur de Sabbataï Tzvi qui se proclamait lui aussi être le Messie. Viennent ensuite vers 1700, les Karakashes fidèles de Othman Baba, et les Lechli, d’origine polonaise. Les Dönmeh ne se marient qu’entre eux. Les membres de la communauté Dönmeh se retrouvent principalement dans les villes d’Adrianople, d’Istanbul, de Salonique et d’Ismir.
  • Joseph Kastein, Messiah of Ismir : Shabbathai Zebi, (1931) ;
  • Cecil Roth, A history of the Marranos (first edition 1932). Traduction française: Histoire des Marranes (1990, à partir de l'édition de 1958) ;
  • The Encyclopedia of Jewish Knowledge in One Volume, Ed: Jacob de Haas, Behrman, articles 'FRANK, JACOB' et 'Pseudo-messiahs' (1934) ;
  • Majer Bałaban, Le-Toldoth ha-Tenuah ha-Frankit (Tel Aviv: Dvir, 1934-35), 2 vols. This book surveys the documentary sources for the Frankists to 1760 and quotes extensively from the disputations and exchanges between the rabbis and bishops ;
  • Abraham Galanté, Nouveaux documents sur Sabbetai Sevi (1935) ; Histoire des Juifs d'Anatolie : les Juifs d'Izmir (Smyrne) - Organisation et Us et Coutumes de ses adeptes (1937) ; Histoire des Juifs d'Istanbul : depuis la puise de cette ville en 1453, par Faith Mehmed II jusqu' a nos jours (1941) ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Mitsvah ha-ba'ah ba-averah, "A Commandment through Sin" in Kneseth, Divrei sopherim l'zekher H.N. Bialik, vol.2 (Tel Aviv, 1937), Pp. 347–92. La première version en anglais sera publié sous le titre "Gershom Scholem: Studies in Kabbalah - The Holiness of Sin" dans les Commentary January 1971, par Schocken Books, Pp. 41-70. Cette traduction par Hillel Halkin sera publiée à nouveau sous le titre Redemption through Sin dans The Messianic Idea in Judaism (Schocken Books, 1971) ;
  • Mieses, Mateusz, Polacy–Chrześcijanie pochodzenia żydowskiego, (Wydawn, 1938) ;
  • Ludwik Korwin, szlachta mojzeszowa (Cracow, 1938) ;  szlachta neoficka (Cracow, 1939) ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Barukhya, head of the Shabbateans in Salonica, Hebrew, Tziyon 6, (1940-41) 119-147, 181-202 ; 
  • A.Z. Aescoly, Jacob Frank's sons, the False Messiah and the French Revolution, Ha-doar, vol. xxiv (Sept. 7, 1945), Pp. 830 ;
  • Isaac R. Molho, "Additional details about the Sabbataians in Salonica", Tsiyon, n.s., vol. xi (1945-46), Pp. 150-51 ;
  • M. Attias, Gershom Gerhard Scholem, Songs and Praises of the Shabbateans, (Hebrew; Tel-Aviv, 1948) ; 
  • Gershom Gerhard Scholem, Major Trends in Jewish Mysticism (first edition 1941). Traduction française: Les grands courants de la mystique juive (1950) ; 
  • Moshe Arie Perlmutter, Reba Yehonatan Eibeschutz V'yachuso el Hashabtaut - "Rabbi Jonathan Eibeschutz and his attitude towards Sabbatianism", Schocken (1947) ;
  • Gershom Gerhard Scholem, A Sabbathaian will from New York in Miscellanies of the Jewish Historical Society of England, part v, Essays in memory of E.N. Adler... (London, 1948), Pp. 193-211 ;
  • Gershom Gerhard Scholem, "The Sabbataian Movement in Poland", Beith Y'israel b'Polin (The House of Israel in Poland), vol. 2 (Jérusalem, 1954), Pp.36-76 ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Le mouvement sabbataïste en Pologne (en 3 parties), Revue de l'histoire des religions (1953), volume 143, numéro 143-1, pp. 30-90 ; volume 143, numéro 143-2, pp. 209-232 ; volume 144, numéro 144-1, pp. 42-77 ;
  • Ber of Bolechow, Sefer Divre Binah, en hébreu, (Ms. Hebrew 8 7507, Jewish National Library). Ce manuscrit a été découvert et publié par Abraham Brawer en troisième partie de Studies in Galician Jewry, Jérusalem (1956), Pp. 197-267 ;
  • Abraham G. Duker, Polish Frankism’s Duration: From Cabbalistic Judaism to Roman Catholicism and from Jewishness to Polishness, Jewish Social Studies, 25:4 (1963:Oct.), Pp.287–333 ; cet article majeur est tiré d'une thèse soutenue à Columbia University, The Polish 'Great Emigration' and the Jews. Studies in political and Intellectual History, publication 1627 (1956) ;
  • R.Z. WerblowskiAnmerkungen zu Scholems Sabbataï Tsvi, Molad 15 (novembre 1957) ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Shabbatai Sevi, veha tenu ah ha-shabbetha ith bi-yemei hayyav - "Sabbatai Sevi and the Sabbatian Movement during his lifetime", Am Oved, Tel Aviv (1957). Traduction en anglais publiée à Princeton en 1973 ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Zum Verständnis der messianischen Idee im Judentum in Eranos Jahrbuch (1959), Band 28 - Die Erneuerung des Menschen, ISBN 3-85630-666-8 ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Die Krypto-juedische Sekte der Doenme in der Tuerkei, Numen, vol. vii (1960), Pp. 93-123 ; The Sprouting of the horn of the son of David, a new source of the beginnings of the Doenmeh Sect in Salonica, Tarbiz, vol. xxxii (1962), Pp. 67-69 ; 
  • Max I. Dimont, Jews, God and History, Signet (1962) ;
  • Isaiah TishbyNetive emunah u-minut, (The paths of belief and heresy, in Hebrew), Ramat Gan (Massada, 1964) ;   
  • Paul Arnsberg, Von Podolien nach Offenbach. Die jüdische Heilsarmee des Jacob Frank, Ed. Offenbacher Geschichtsverein (1965) ;
  • Oskar K. Rabinowicz, Jacob Frank in Brno, The Jewish Quarterly Review, Vol. 57, The Seventy-Fifth Anniversary Volume of the Jewish Quarterly Review (1967), pp. 429-445 ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Die Krise der Tradition im jüdischen Messianismus in Eranos Jahrbuch (1968), Band 37, Tradition und Gegenwart, ISBN 3-85630-675-7 ;
  • Itsvan Bakony, The Jewish fifth column in Islam (1969) ;
  • Kurzweil, Ba-ma’avak al arkhei ha-yahadut, Tel-Aviv (1969), Pp. 99-134 ;  
  • Nathan Weinstock, Le Sionisme contre Israël. Éd. Maspero (Paris 1969) ;
  • Yosef Hayim Yerushalmi, From Spanish Court to Italian Ghetto (1971). Traduction française: De la Cour d´Espagne au ghetto italien - Isaac Cardoso (1987). Voir aussi cette bibliographie sur les Marranes ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Redemption through Sin, in The messianic idea in Judaism and other essays in Jewish spirituality, Schocken Books (1971) ;
  • Gershom Gerhard Scholem, Encyclopedia Judaica, article 'Frank, Jacob and the Frankists' (1972), 2ème éd. 2007 en 22 vols, voir vol. 7, Pp. 182-191 ;
  • Bernard Weinryb, The Jews in Poland. A social and economic History of the jewish community in Poland from 1100 to 1800, Philadelphie (1972) ;
  • Rabbi Joachim Prinz, The Secret Jews (1973) ;
  • Joseph Bloch, My Reminiscences, Arno (1973) ;
  • Gershom Scholem, Sabbatai Sevi: The Mystical Messiah 1626-1676, Princeton (1973), reed. 2016
  • Gershom Scholem, Studies and Texts concerning the History of Sabbatianism and Its Metamorphoses (in Hebrew), Jerusalem: Bialik Institute (1974) ;
  • Rabbi Marvin S. Antelman, To Eliminate the Opiate (2 vol. 1974, 2002) ;
  • Y. Kaplan, The Attitude of the Leadership of the Portuguese Community in Amsterdam to the Sabbatian Movement, 1665-1671 ; Zion 39, no. 3 (1974), Pp. 198-216 ;
  • Gershom Scholem, Sabbatianism and Mystical Heresy ; in Major Trends in Jewish Mysticism, Schocken (1974), Pp. 287-324 ;
  • Abraham G. Duker, Frankism as a Movement of Polish-Jewish Synthesis, in Tolerance and Movements of Religious Dissent in Eastern Europe, éd. Béla Király (Boulder, Colo., 1975) ; 
  • Moshe Carmilly-Weinberger, Censorship and Freedom of expression in Jewish History (Sepher-Hermon & Yeshiva University, 1977) ;
  • Harry Lenowitz, Sayings of the Lord Jacob Frank, in Alcheringa/Ethnopoetics 3, n°2 (1977), Pp. 32-5 ;
  • Meir Benayahu, Sefunot, The Sabbatian Movement in Greece - Sefunot,
      






     Sefer Shanah le-heker kehillot Yisrael bam-Mizrah, Sefer XIV, (Jerusalem, 1977), Pp. 15-557 ;
  • Arthur A. Mandel, The Militant Messiah or the Flight from the Ghetto - The Story of Jacob Frank and the Frankist Movement, Humanities Press, a Peter Bergman book (Atlantic Highlands, 1979) ; édition en italien en 1984; l'édition Archè en français Le Messie Militant Ou la Fuite du Ghetto. Histoire de Jacob Frank et du mouvement frankiste (Milan, 1989) inclut en addition: Franz Josef Molitor, Histoire de l'Ordre des Frères de Saint Jean l'Évangéliste d'Asie en Europe, d'après les souvenirs d'Ephraïm Joseph Hirschfeld (1829, première publication de la traduction de la version longue). Mandel est né polonais en Silésie, il a obtenu un doctorat à Berlin en 1932, a émigré aux USA et a été enseignant en histoire de l'économie à Stanford ;
  • Michael Löwy, Messianisme juif et utopies libertaires en Europe centrale, Archives des sciences sociales des religions, 51/1 (1981), Pp. 5-47 ;
  • Gershom Scholem, Du Frankisme au Jacobinisme. La vie de Moses Dobruska alias Franz Thomas von Schönfeld, alias Junius Frey, Gallimard - Le Seuil (1981) ; lire le compte-rendu in Revue d’histoire des religions, vol. 201 n°2 (1984), Pp. 208-209. Ce livre reprend le texte d'une conférence à l'EHESS de 1979, peu avant la mort de Scholem survenue en 1982 ;
  • Joseph Karniel, Jüdischer Pseudomessianismus und deutsche Kultur. Der Weg der frankistischen Familie Dobruchka-Schönfeld im Zeitalter der Aufklärung, in Jahrbuch des Instituts für deutsche Geschichte, Beiheft 4: Gegensitige Einflüsse deutscher und jüdischer Kultur, Von der Epoche der Aufklärung bis zur Waimarer Republik, Ed. Walter Grab, Tel-Aviv (1982), Pp. 31-54. According to some accounts, about 40% of Prussians spies working in the Habsburg monarchy during the reign of Maria Theresa were Jewish (Maciejko ref 122) ;
  • Harris Lenowitz, An Introduction to the ‘Sayings’ of Jacob Frank, in Proceedings of the 8th World Congress of Jewish Studies (Jerusalem, 1982) ; 
  • Josef Karniel, Jüdisher Pseudomessianismus und deutsche Kultur: Der Weg der frankistischen Familie Dobruschka-Schönfeld im Zeitalter der Aufklärung, Jahrbuch des Instituts für Deutsche Geschichte, 4 (1982), Pp. 31–47 ;
  • Paul Arnsberg, Die Geschichte der Frankfurter Juden seit der Französischen Revolution -L’histoire des Juifs de Francfort depuis la Révolution française-, (Darmstadt, 1983), Roether, vol. 1 ;
  • Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses, Vol. 3: de Mahomet à l'âge des Réformes (Paris, 1983) ;
  • Hillel Levine, Ha-kronika: Te’udah le-toledot Ya’akov Frank vetenu’ato [The Kronika, A Document of Jacob Frank and the Frankist Movement] (Jerusalem: Israel Academy of Sciecne and Humanities, 1984). Les Chroniques, document historique en hébreu traduit par Levine, sont également connu en polonais sous le titre Rozmaite Adnotacyie, Przypadki, Czynnoscie i Anekdoty Panskie [Various annotations, cases, activities, and anecdotes of the Lord], Jan Doktór, ed. (1996). Elles ont été traduites en anglais en 2004 ;
  • Gershom Scholem, La mystique juive. Les thèmes fondamentaux, traduction de Maurice R. Hayoun à partir de l'allemand et de l'hébreu, Cerf (Paris, 1985) ;
  • Gershom Scholem, Jacob Frank and the Frankists, in Kabbalah (New York, 1987), posthume ;
  • Klaus Werner, Ein neues frankisten-Dokument, in Frankfürter Judaïstische Beïtrage 16, (Frankfurt, Dezember 1988) ;
  • Michael Löwy, Rédemption et utopie : le judaïsme libertaire en Europe centrale. Une étude d'affinité élective (Paris 1988) ;
  • William O. McCagg, A History of Habsburg Jews, 1670-1918 (1989) ; 
  • Abraham Rabinovich, A Letter From Shabtai Zvi, Jerusalem Post (May 12, 1989), Pp. 10 ;
  • Heiko Haumann, A history of East European Jews (2002), first published in German as Geschichte der Ostjuden (1990) ;
  • Klaus Werner, Die Sekte der Frankisten, in Zur Geschichte der Juden in Offenbach am Main, Vol. 1 ; Von der Anfängen bis zum Ende der Weimarer Republik, Vol. 2, Ed. Magistrat der Stadt, Offenbach am Main (1990), Pp. 106-115 ; 
  • Elisheva Carlebach, The Pursuit of Heresy, Columbia University (1990) ;
  • Emanuel Feldman, The Conversion Crisis: Essays from the Pages of Tradition, Treasury of Tradition Series (October, 1990) ;
  • Georg Langer, L'érotique de la kabbale, Solin (Paris, 1990) ;
  • Jadwiga Maurer, The Omission of Jewish Topics in Mickiewicz Scholarship, in Polin, A Journal of Polish-Jewish Studies, Antony Polonsky, Volume 5 (1990), Pp. 184-193 ;
  • Jörg K. Hoensch, Der Polackfürst von Offenbach, ZRG (1990), Pp. 229-244 ; 
  • Jan Doktór, Jacub Frank i jego nauka (Jacob Frank et son enseignement) avec comme arrière-plan la crise de la tradition religieuse du judaïsme polonais au XVIIIe siècle, Varsovie (1991) ;
  • Jan Doktór, Frankism jako odpowiedz na krysis osiemnastowieczneg zdydostwa Polskiego [Le Frankisme, une réponse à la crise du judaïsme polonais au XVIIIe siècle], Buyletin zdydowskiego Instytutu Historycznego w Polsce, Varsovie (1991), n°2, Pp. 11-27 ;
  • Jan Doktór, Jacob Frank und sein messianisches Reich, Kairos, année 1992-1993, Pp. 218-235 ; 
  • Mysticism, Magic, and Kabbalah in Ashkenazi Judaism: International Symposium held in Frankfürt 1991, Ed. by Karl-Erich Grözinger, Joseph Dan (1995) ;
  • Rabbi Marvin S. Antelman, B'chor Satan - Satan's Heir, Yaron Golan (Tel Aviv, 1992) ;
  • Magdalena Opalski, Yiśraʼel Barṭal, Poles and Jews: A Failed Brotherhood (1992), Pp. 152 ;
  • David Musa Pidcock, Freemasons, Doenmeh and Crypto jews, Ed. Mustaqim (August 1992) ;
  • David B. Ruderman, Kabbalah and the Subversion of Traditional Jewish Society in Early Modern Europe, Yale Journal of Law & the Humanities (1993), Vol. 5: Issue 1, Article 10 ;
  • Hillel Levine, Frankism as Wordly Messianism, in Gerschom Scholem's major Trends in Jewish Mysticism 50 years after, Tübingen (1993), Pp. 283-300 ;
  • Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion (1994) ;
  • Chone Shmeruk, ‘Księga Słów Pana’ Jakuba Franka: Nowe spojrzenie, Teksty Drugie 36 (1995), Pp. 107–119 ;
  • Moshe Idel, Subversive Katalysatoren : Gnosis und Messianismus in Gershom Scholems Verständnis der jüdischen Mystik, in Gershom Scholem, Zwischen den Disziplinen, Eds. Schäfer et Smith (Francfort, Ed. Suhrkamp, 1995), Pp. 105. Reprinted in Moshe Idel, Old Worlds, New Mirrors. On Jewish Mysticism andTwentieth-Century Thought, Chap. VI, Pp. 133, University of Penn. Press (2010) ;
  • Christoph Schulte, Les formes de réception de la kabbale dans le romantisme allemand (1996) ;
  • Abraham Rabinovich, Jew vs. Jew: A historical perspective, Jerusalem Post (Oct 31, 1997) ;
  • Jan Doktór, Księga słów Pańskich: ezoteryczne wykłady Jakuba Franka [Book of the words of the Lord: esoteric lectures of Jacob Frank] vols. 1–2, (1997) ;
  • Ilgaz Zorlu, Evet, ben Selanikliyim (Yes I'm a Salonikan, in Turkish), Istanbul: Belge (1998) ;
  • Moshe Idel, Saturn and Sabbatai Tzevi: a new approach to Sabbateanism, in Peter Schäfer, Mark R. Cohen (Eds.) Toward the Millennium: Messianic Expectations from the Bible to Waco, Studies in the history of religions, vol. 77, Pp.173-202 (1998) ;
  • Elliot R; Wolfson, The Engerderment of Messianic Politics: Symbolic Significance of Sabbatai Sevi's Coronation in Peter Schäfer, Mark R. Cohen (Eds.) Toward the Millennium: Messianic Expectations from the Bible to Waco, Studies in the history of religions, vol. 77, Pp.203-26? (1998) ;
  • Rachel Elior (Ed.) The Sabbatian Movement and Its Aftermath: Messianism, Sabbatianism and FrankismJerusalem Studies In Jewish Thought, Volumes XVI-XVII, Vol. 1-2 (1998) ;
  • Jan Doktór, Śladami mesjasza-apostaty: Żydowskie ruchy mesjańskie w XVII i XVIII wieku a problem konwersji (Wrocław, 1998) ; 
  • Moshe Idel, Messianic Mystics, New Haven: Harvard University Press (1998) ;
  • Nicholas Goodrick Clark, Les Origines occultistes du nazisme, les aryosophistes en Autriche et en Allemagne 1890-1935, Ed. Pardès (1998) ;
  • Dovid Russoff, The Infamous Shabbetai TzviThe Jewish Magazine (1999) ;
  • Moshe Temkin, Shabbtai Tzvi Would Be Proud, The Jerusalem Report (May 24, 1999), Pp. 34-36 ;
  • Israel Shahak, Norton Mezvinsky, Jewish Fundamentalism in Israel (1999) ;
  • Abbé Francesco Ricossa, KAROL, ADAM, JACOB, in Sodalitium, n°48, Pp. 61-73 (1999) ; voir aussi n°67, Pp. 4-12 (2017) ;
  • Pr. Joseph Dan, Modern Jewish Messianism: From Safed to Brooklyn, Tel Aviv, Ministry of Defence (1999) ; 
  • Clemens Wergin, Der falsche Messias - Sabbatai Zwi schürte Endzeithoffnung, Tages Spiegel (1999) ;
  • John Freely, The Lost Messiah : In Search of Sabbatai Sevi (2001) ;
  • Rachel  Elior, ed., The Sabbatian Movement and Its Aftermath: Messianism, Sabbatianism and
    Frankism
    , 2 vols (Jerusalem: Institute for Jewish Studies, 2001) ; 
  • Aleksander Kraushaar, Jacob Frank: The End to the Sabbatian Heresy, ed. and trans. Herbert Levy (Lanham, Md., 2001) ; 
  • Bram Mertens, Das Denken Der Lehre: Walter Benjamin, Franz Joseph Molitor And The Jewish Tradition (2001) ;
  • Leyb Ben Oyzer, La beauté du Diable. Portrait de Sabbataï Zevi, Présenté, annoté et traduit du yiddish amstellodamois du XVIIIe siècle par Nathan Weinstock, Paris, Honoré Champion, coll. « Bibliothèque d'Études juives », N°45, (2001), 280 p. ; note de lecture
  • Michał Galas, Sabbatianism in the Seventeenth Century Polish-Lithuanian Commonwealth: A Review of the Sources, in The Sabbatian Movement and Its Aftermath: Messianism, Sabbatianism and Frankism, ed. by Rachel Elior, Jerusalem (2001), vol. II, Pp. 51-63 ;
  • Millenarianism and Messianism in Early Modern European Culture: Volume I, Jewish Messanism in the Early Modern World, Ed. by M. Goldish, R.H. Popkin (2001) ; lien ;
  • Jewish Religious Life, 1500-1900 in Polin: Studies in Polish Jewry, Volume 15, ed. Antony Polonsky (2002) ;
  • Orly Halpern, In search of followers of the false messiah, Haaretz (2002) ;
  • Leyla Neyzi, Remembering to Forget: Sabbateanism, National Identity, and Subjectivity in Turkey, Comparative Studies in Society and History, Vol. 44, No. 1 (Jan., 2002), Pp. 137-158 ;
  • [אלי שי.] Eli Shai [משיח של גילוי עריות], Mašiyaḥ šel giylwy ʿaraywt - hiysṭwryah ḥadašah wbiltiy mṣwnzeret šel hayswd hamiyniy bamiysṭiyqah hamšiyḥiyt hayhwdiyt, Éd. Tel Aviv: Miskal-Yedioth Ahronoth Books and Chemed Books / Tel-ʾAbiyb: Ydiyʿwt ʾaḥarwnwt : Siprey ḥemed, (2002). Le verso de la page de titre porte la mention : "Messiah of incest : new and uncensored history of the sexual element in Jewish mystical messianism". Voir les commentaires de ce livre publiés par Haaretz, Hofesh, nana10 et par l'universitaire Melila Hellner-Eshed [מלילה הלנר-אשד]. Ce livre utilise plusieurs styles de narration : le journalisme, la recherche académique, et la littérature ; 
  • Michał Galas, The Influence of Frankism on Polish Culture, in: Polin. Studies in Polish Jewry, vol. 15, (2002) ;
  • Pawel Maciejko, The Development of the religious Teachings of Yakov Frank, dissertation (2003) ;
  • Christoph Schulte, Freiheit für die Juden, in Die Zeit (2004) ;
  • Rifat N. Bali, A Scapegoat for All Seasons: The Doenmes or Crypto-Jews of Turkey (Istambul, 2004) ; 
  • David Katz, A CASE STUDY IN THE FORMATION OF A SUPER–RABBI: THE EARLY YEARS OF RABBI EZEKIEL LANDAU, 1713-1754, (2004) ;
  • Abraham, Akiba, et Joseph Wehle, Zbior Slow Pańskich / Widzeń Pańskich /  Rozmaite Adnotacyie, Przypadki, Czynnoscie i Anekdoty Panskie, polonais, [Collection of The Words of the Lord / The Visions of the Lord (Jacob Frank)], manuscripts écrits entre 1726 - 1790, tr. en. par Harris Lenowitz avec les Kronika (2004). Les 2 premiers manuscrits furent donnés à la bibliothèque de l'Université de Cracovie par Sofi Naimski en 1905. Le 3ème fut retrouvé et publié par Hillel Levine en 1984 ; 
  • Matt Goldish, The Sabbatean Prophets (2004) ;
  • Gershon Hundert, Jews in Poland-Lithuania in the Eighteenth Century, Berkeley (2004) ;
  • Hervé Ryssen, Psychanalyse du judaïsme, Baskerville (2006), en particulier Pp. 158-166 ;
  • Aubrey Ross, The Messiah of Turkey, ISBN-13: 978-0955240454 (2006) ;
  • Carsten L. Wilke, Le «Messie mystique» et la Boursed’Amsterdam, le 3 mai 1666, SEFARAD, vol. 67:1 (enero-junio 2007), Pp. 191-211 ;
  • Sid Zalman Leiman, Simon Schwarzfuchs, New evidence on the Emden-Eibeschuetz controversy : the amulets from Metz (2006) ;
  • David J. Halperin, Sabbatai Zevi: Testimonies to a Fallen Messiah (2007) ;
  • Daniel Tollet, La connaissance du judaïsme en Pologne dans l’œuvre de Gaudencjusz Pikulski « La méchanceté des Juifs » (Lwow 1760) in M. G. Bartolini, G. B. Bercoff (Eds.), Kiev e Leopoli: il « testo » culturale, Bibliotheca di Studi slavistici, vol. 4, (Firenze University Press 2007), p.37-46 ;
  • Sid Zalman Leiman, When a rabbi is accused of heresy : the stance of Rabbi Jacob Joshua Falk in the Emden-Eibeschuetz controversy, Rabbinic Culture and Its Critics (2008) ;
  • Sid Zalman Leiman, When a rabbi is accused of heresy : the stance of Gaon of Vilna in the Emden-Eibeschuetz controversy (2008) ;
  • Sid Zalman Leiman, When a Rabbi is Accused of Heresy : Rabbi Ezekiel Landau's Attitude Toward R. Jonathan Eibeschuetz in the Emden-Eibeschuetz Controversy (2008) ;
  • Marc David Baer, The Dönme : Jewish converts, Muslim revolutionaries, and secular Turks (2010) ;
  • Shmuel Feiner, The Origins of Jewish Secularization in Eighteenth-Century Europe (2011). Première édition en hébreu : Shorshei hahilun (2010) ;
  • Pawel Maciejko, Sabbatian Charlatans: the first Jewish cosmopolitans, European Review of History, Vol. 17, No. 3, (June 2010), 361–378 ; 
  • Pawel Maciejko, The Mixed Multitude - Jacob Frank and the Frankist Movement, 1755–1816 (2011). Cet auteur a également rédigé les articles sur le Frankisme et sur la famille Dobruschka-Schönfeld dans l'Encyclopédie Yivo ;
  • Wayne Madsen, The Dönmeh: The Middle East’s Most Whispered Secret [Part I, Part II], (2011). Traduction en français ;
  • Michaël Freund, The emergence of Turkeys hidden JewsThe Jerusalem Post (2011) ;
  • Moshe Idel, Saturn's Jews: On the Witches' Sabbat and Sabbateanism, The Robert and Arlene Kogod Library of Judaic Studies (2011) ;
  • Charles Novak, Jakob Frank le faux messie : Déviance de la kabbale ou théorie du complot (2012) ;
  • Jan Doktor, MISJONARZE I ŻYDZI W CZASACH MESJAŃSKIEJ ZAWIERUCHY 1648–1792, Żydowski Instytut Historyczny (2012) ;
  • Ramiz Mammadov, Isaiah Berlin, SABBATEANISM (MESSIANIC MOVEMENT-DOUBLE IDENTITY) IN OTTOMAN EMPIRE, The European Institute for Jewish Studies in Sweden (2012) ;
  • Jerry Klinger, The Messiah and Theodor Herzl (October/November 2012) ;
  • Jay Michaelson, Kabbalah and Queer Theology: Resources and Reservations (July 22, 2012) ;
  • Wout van Bekkum, Shinichi Yamamoto, "The Prophet Nathan has Come, with Shabbetay Svi”: An Unknown Praise Poem from the Days of Early Sabbateanism, Frankfurter Judaistische Beiträge Frankfurt, Jewish Studies Bulletin 39, (2014) ;
  • Cengiz Sisman, The Burden of Silence: Sabbatai Sevi and the Evolution of the Ottoman-Turkish Dönmes (2015) ;
  • Mikołaj Gliński, Does Jacob Frank Hold the Key to Polish Culture?, culture.pl, (16 April, 2015) ;
  • Michael L. Miller, Jews, Frankists and Converts in Habsburg Moravia, 1700-1900, published by INTERNATIONAL INSTITUTE for JEWISH GENEALOGY and PAUL JACOBI CENTER at the National Library of Israel, Givat Ram Campus of the Hebrew University, Jerusalem (2016) ;
  • Gershom Scholem, Sabbatai Sevi: The Mystical Messiah 1626-1676, The Princeton Classic Edition, Bolligen Series XCIII (2016) ; Lire en particulier la nouvelle introduction de Yaacob Dweck, Pp. xxix-lxv ; 
  • Pawel Maciejko, A Portrait of the Kabbalist as a Young Man: Count Joseph Carl Emmanuel Waldstein and His Retinue, The Jewish Quarterly Review, Vol. 106, No. 4 (Fall 2016) 521–576 ; 
  • Sabbatian Heresy: Writings on Mysticism, Messianism, and the Origins of Jewish ModernityPaweł Maciejko, editor (2017) ;
  • Malachi H. Hacohen, Jacob and Esau Between Nation and Empire: A Jewish European History, Cambridge University Press (june 2017) ;
  • fiches de Zevi et Jacob Frank à la BNF ;
  • fiche généalogique et biographique de Shabbtaï Zvi, consultée le 23 novembre 2016 (geni.com) ;
  • fiche biographique de Jacob Frank (deutsche-biographie.de).
[vii B] Voir ensuite, à partir de ce point de vue de l'histoire des religions, les ouvrages ou articles suivants dont les faits relatés doivent se jauger à l'aune de l'existence du frankisme - sabbataïsme. Ces ouvrages englobent les rapports entre sociétés secrètes, haute finance et histoire de l'Occident et du Moyen-Orient, et détaillent les racines de l'actuelle christianophobie:
  • Frère Enoch, Le vrai franc-maçon, qui donne l'origine et le but de la franc-maçonnerie, les réponses aux principales objections contre cette société, et les réceptions, cérémonies, ouvrages & usages de tous les grades franc-maçonniques (1773) ;
  • Fritz Bolle, Der Signatstern - Heute?, in: anonymous, Der Signatstern oder die enthüllten sämtmlichen sieben Grade und Geheimnisse der mystischen Freimaurereinebst dem Orden der Magus oder Ritter des Lichts, Band 1 und 2, Edition Ambra 1979 (Stuttgart, 1866) ;  
  • Hans Heinrich, baron von Ecker und Eckhoffen, Freymäurerische Versammlungsreden der Gold- und Rosenkreutzer des alten Systems (Amsterdam, 1779) ; Der Rosenkreuzer in seiner Blösse.  Zum Nutzen der Staaten hingestellt durch Zweifel wider die wahre Weisheit der so genannten ächten Freymäurer oder goldnen Rosenkreutzer des alten Systems (sous le pseudonyme Magister Pianco) (Amsterdam, 1782) ;
  • Friedrich Münter, Authentischen Nachrichten von den Ritter- und Brueder-Eingeweihten aus Asien (Copenhagen, 1787) ;
  • Hans Heinrich, baron von Ecker und Eckhoffen, Abfertigung an den ungenannten Verfasser der verbreiteten sogenannten Authentischen Nachrichten von den Ritter- und Brueder-Eingeweihten aus Asien (Hambourg, 1788) ;
  • anonyme, Freymaurerschriften, in: Oberdeutsche allgemeine Literaturzeitung, (Salzburg, 1788), pp. 1149-1151 ;
  • anonyme, Lo svegliatoio dei Re o Saggio delli falsi principi degli attuali democratici circa la rivoluzione della Francia, brochure imprimée en Italie, (1791). Ces thèses sont reprises par l'Abbé Barruel ;
  • Anacharsis Cloots, La république universelle ou adresse aux tyrannicides (1792) ;
  • John Robison, FRSE, Proofs of a conspiracy against all the religions and governments of Europe Carried on in the secret meetings of Free Masons, Illuminati, and reading societies (first edition, 1797). John Robison was Professor of Natural Philosophy and first General Secretary to the Royal Society of Edinburgh ;
  • Abbé Augustin de Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (5 vol., 1798) ; voir également son abrégé par Perrenet (1911) ;
  • Johann Wilhelm Schmidt, Die Brüder St. Johannis des Evangelisten aus Asien in Europa oder die einzige wahre und ächte Freimaurerei nebst einem Anhange die Fesslersche kritische Geschichte der Freimaurerbrüderschaft und ihre Nichtigkeit betreffend von einem hohen Obern (Berlin, 1803) ; 
  • August Siegfried von Goue, ’Asiatische Brüder’, p.410-434, in: Das Ganze aller geheimen Ordens-Verbindungen, (Leipzig, 1805) ; 
  • Comte d’Allonville, Mémoires secrets de 1770 à 1830, Werdet, Paris (1838-1845), plusieurs tomes ;
  • Benjamin Disraeli, Coningsby (1844), tome III, chap. XV : "the world is governed by very different personages from what is imagined by those who are not behind the scene" ;
  • F.T.B. Clavel, Histoire Pittoresque de la Franc-Maçonnerie et des Sociétés Secrètes anciennes et modernes (1844, 3ème édition) ;
  • L'esprit du Juif-Errant. Introduction aux "Tablettes" par un Français qui a lu les manuscripts d'Isaac Ahasvérus. 1ère feuille. Appel au bon sens public, Ed. Landouin (Paris, 1844), s.n. Bibliographie du mythe depuis le moyen-âge, dans laquelle nous notons : Eliphas Lévi, Le Juif errant (1845) ;
  • Eduard Emil Eckert, La franc-maçonnerie dans sa véritable signification, ou son organisation, son but et son histoire (1854), trad. par l'Abbé J.G. Gyr ;
  • La première mention en langue ottomane de la thèse historique expliquant l'implication profonde des anglais et/ou franc-maçons dans la création du Wahhabisme (doctrine de Mohammed ibn Abdelwahhab ibn Sulayman ibn Ali, dont le grand-père s'appelait donc Salomon/Sulayman) semble avoir été rédigée par l'historien officiel Ahmet Cevdet Paşa vraisemblablement dans le volume 9 (les pp. 312 et suivantes retranscrivent une correspondance diplomatico-religieuse en langue arabe entre le sultan et Saud al kabeer bin Abdul-Aziz bin Muhammad bin Saud; le volume 7 pp. 182-212 est aussi cité par d'autres commentateurs comme référence) de son histoire de l'Empire Ottoman (Annales de Cevdet ou Tarih-i Cevdet) publiée en 12 volumes en langue ottomane avec script arabe entre 1854 CE / 1269 AH et 1884. Une autre édition fut publiée en 1874, et une autre en 1309 A.H. / 1891 CE. 
  • Fritz Bolle, Der Signatstern - Heute?, in: anonymous, Der Signatstern oder die enthüllten sämtmlichen sieben Grade und Geheimnisse der mystischen Freimaurereinebst dem Orden der Magus oder Ritter des Lichts, Band 1 und 2, Edition Ambra, 1979 (Stuttgart, 1866) ; 
  • Cette thèse a été ensuite mentionnée par le contre-amiral ottoman Ayyub/Eyyûb Sabrî Paşa, dans Tarih-i Wahhabiyan (Histoire des Wahhâbites) publié en 1296 A.H. (1879 CE) à IstanbulUne nouvelle édition du texte de Eyyûb Sabrî est parue sous le titre "Tarih-i Vehhabiyan(1992). 
    • Eyyûb Sabrî semble avoir été influencé (d'après l'éditeur) par les écrits rassemblés dans ce livre publié en arabe: Fitnat al-Wahhâbiyya. Ce livre ne doit pas être confondu avec celui-ci.
    • Cette thèse fut reprise par Eyyûb Sabrî dans Mir'ât ul-haramayn, Matba'a-i Bahriyye, Istanbul, pp. 99, vol. III [la série en 5 volumes a été publiée entre 1301-1306 A.H. (1883-1888 CE)] ; Cette édition en script arabe date de 1973 ; Une traduction en anglais du passage sur Hempher est ici
    • Extensions et traductions ultérieures: 
      • Memoirs of Mr. Hempher, The British Spy to the Middle East que l'on trouve aussi sous le titre Confessions of a British Spy and British Enmity Against Islam, 12ème édition en anglais (2010), Hakikat Kitabevi Publications No. 14. 
      • Ce livre est déclaré être la traduction de Mudhakkarat al-Mister Hempher (appelé Muzakkarat ul-Mister Hempher en turc) qui a été publié en arabe au Caire par Dâr al-kitâb is-sâfi. L'origine du texte des mémoires de l'espion anglais Oliver Hempher/Hemfer qui a vécu un siècle avant Sabrî et Cevdet reste obscure. 
      • Ces mémoires ne doivent pas être confondues avec le livre Hampher's Memoirs (1734), qui sont les mémoires du Duc de Gloucester.
      • Une publication en anglais sous le titre "Wahhabism and its refutation by the Ahl As-Sunna" est parue en 1977. 
      • Une traduction commentée en anglais du texte de Pasa est disponible ici
      • Colonel Sa'id Mahmud Najm AI-'Amiri, The Emergence of AI-Wahhabiyyah Movement And it's Historic Roots (2002). Traduction par le DIA américain.
      • On pourra aussi consulter ces articles récents et livres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 (pdf)
      • voir aussi Isaac Ben Zvi, Les Tribus dispersées, Les Éditions de Minuit (1959) dont un résumé est disponible dans cet article (2012) ;
  • Abbé Jean Guillaume Gyr, La Franc-Maçonnerie en elle-même et dans ses rapports avec les autres sociétés secrètes de l'Europe, notamment avec la Carbonarie Italienne (1859) ;
  • Frederick Millinger, dit Jean-Adolphe Decourdemanche, dit major Osman Bey, dit major Vladimir Andrejevitch, La Turquie sous le règne d'Abdul-Aziz 1862-1867, Ed. Lacroix-Verboeckhoven (Paris, 1868) ; La conquête du monde par les Juifs10e édition internationale, augmentée de Révélations sur l’Alliance israélite universelle avec réponse de M. E. Drumont, Ed. H. Gautier (1ere éd. 1873) ; Les Imams et les derviches, pratiques, superstitions et mœurs des Turcs, Ed. Dentu (Paris, 1881) ; Révélations sur l'assassinat d'Alexandre II, Ed. H. Stapelmohr (Genève, 1886) ;  
  • Jacob Brafman, Kniga Ḳahala, (Wilna, 1869) [Le livre du Kahal, matériaux pour étudier le judaïsme en Russie et son influence sur les populations parmi lesquelles il existe], tr. fr. (1873), tr. russe (Odessa, 1872). Voir le commentaire publié dans Sodalitium n°47, pp. 4-11 (1998) ;
  • Ferdinand Dieffenbach, Das Grossherzogtum Hessen (Darmstadt, 1877) ;
  • Lettre de Jean-Baptiste Simonini au Père Augustin Barruel datée de Florence le 5 août 1806, Le Contemporain, Revue Catholique, t. XVI, Pp. 58-61 (juillet 1878) ;
  • Abbé E. A. Chabauty, Les Francs-Maçons et les Juifs : sixième âge de l'Eglise selon l'Apocalypse (1881) ; Les Juifs nos maîtres (1882) ;
  • Nicolas Deschamps, Claudio Jannet, Les sociétés secrètes et la société ou philosophie de l'Histoire contemporaine , 3 vol., 6ème édition (1882) ;
  • HUMANUM GENUSLettre Encyclique de S. S. le Pape Léon XIII condamnant le relativisme philosophique et moral de la Franc-Maçonnerie (1884) ;
  • Elie Benamozegh, Israël et Humanité. Démonstration du cosmopolitisme dans les dogmes, les lois, le culte, la vocation, l'histoire et l'idéal de l'hébraïsme (Livourne, 1885), 77 p. ; nouvelle édition Israël et l'humanité. Étude sur le problème de la religion universelle et sa solution. Préface d'Aimé Pallière (Paris, 1914), posthume, 735 p. ;
  • Gougenot des Mousseaux, Le Juif, le Judaïsme et la judaïsation des peuples Chrétiens (1886) ;
  • L.B. Woolfolk, The Great Red Dragon, or London Money Power (1890) ;
  • Abbé H. Desportes, Le Juif franc-maçon, Paris (1890) ; 
  • Lajos (ou Ludwig) Abafi, Geschichte der Freimaurerei in Österreich Ungarn, Aigner, Budapest, Tome 1 (1890), Tome II (1891), Tome III, et IV (1893) ;
  • Léon Bloy, Le Salut par les Juifs (1892), chap. XXXIII ;
  • Docteur Bataille, Le Diable au XIXe siècle ou les Mystères du spiritisme, mensuel, numérotation : 1re/2e séries (déc. 1892) - 24e fascicule (nov./déc. 1894) ; ne pas confondre avec la publication de Léo Taxil citée ci-après.
    • ces numéros ont été réunis et publiés à nouveau en 2 vol. (960, 960 p.), Eds. Delhomme et Briguet, (1892-1895) ; tome 1, tome 2 (voir en particulier le Chap XXXV : Le plan des chefs secrets) ;
  • Mgr Léon Meurin, S.J., La Franc-Maçonnerie - Synagogue de Satan (1893) ;
    • L'auteur ne connait pas les hérésies du sabbataïsme-frankisme. Cet extrait prend un sens supplémentaire avec cette information : « L'enfer a déchaîné les erreurs funestes du Paganisme autrefois vaincu ; il a appelé sous son drapeau la haine antique de la Synagogue déchue et l'audace exaspérée du peuple déicide... il a enrôlé dans son armée toutes les passions violentes de l'humanité viciée (...). Toutes ces forces, l'Enfer les a organisées et les dirige contre l'Église de Christ (...). Le Paganisme, le Judaïsme, l'apostasie, les vices et les passions, sous la suprême direction de Lucifer, montent ensemble à l'assaut de l'Église (...). L'Épouse du Sauveur est accoutumée à vaincre par la souffrance. Le peuple d'Israël, qu'il est grand et majestueux tant qu'il marche avec le Seigneur, mais qu'il est terrible et horrible dans sa haine contre son Messie qu'il a méconnu et tué sur la Croix ! S'il voulait seulement s'élever du sens matériel de ses Livres saints au sens spirituel, il serait sauvé.... Mais il ne le veut pas. Son aveuglement est volontaire... l'orgueil en est l'explication. (...) L'orgueil d'une grande intelligence préfère mille fois souffrir que de s'abaisser et reconnaître son erreur. Aussitôt qu'il s'humilie devant Dieu, le Juif voit : "il tombe de ses yeux comme des écailles" (Actes IX, 18)... Pourquoi donc les Juifs ne voient-ils pas la vérité ? Pourquoi - orgueilleusement – la cherchent-ils dans une Cabale foncièrement antirationnelle et ouvertement satanique ? »
  • Domenico Margiotta, Souvenirs d'un Trente-Troisième, Adriano Lemmi chef suprême des francs-maçons (1894) ;
  • Léo Taxil, Revue mensuelle religieuse, politique, scientifique : faisant suite à la publication "Le Diable au XIXe siècle" (1894-1897). La BNF permet la consultation du n° 1 (1894, janv.) au n° 36 (1896, déc.) ; ne pas confondre avec la publication du Docteur Bataille, citée ci-avant.
  • Louis Amiable, Une loge maçonnique d'avant 1789, la R. - L. des Neuf Sœurs, Paris (1897) ; 
  • Anselme Tilloy, Le péril judéo-maçonnique, Paris (1897) ;  
  • Paul-Joseph Copin, dit Paul Copin-Albancelli, La dictature maçonnique. Conférence prononcée le 16 décembre 1899, publiée en 1900 ; Le Drame maçonnique. Le Pouvoir occulte contre la France (1908) ; Le Drame maçonnique. La conjuration juive contre le monde chrétien (1909) ; La Guerre occulte. Les Sociétés secrètes contre les nations (1925) ;
  • F. Trocase, L'Autriche juive,  in-8°, Ed. A. Pierrel au 37, rue Etienne-Marcel, Paris (1899). Ce livre sera réédité par Léon de Poncins, Israël Destructeur d'Empires - Un document prophétique de 1899, Ed. de la légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale (1940/43) ;
  • Isidore Bertrand, La Franc-maçonnerie, secte juive née du Talmud (1903) ; La Trinité d'en bas, confidences d'un haut dignitaire des loges - du jacobinisme des grands ancêtres à la maçonnerie judéo-protestante de 1905 - au pays des carbonari, notes et souvenirs (1905) ;
  • Matvei Golovinski, Les Protocoles des Sages de Sion, parfois surtitrés Programme juif de conquête du monde,  extraits publiés initialement en russe dans le journal Znamia - Знамя (1903) ; Sergyei Nilus, éd. (1905) en russe. 
    • Nilus signale dans son introduction qu'il s'agit, selon lui, d'une traduction à partir d'un rapport volé (non publié) et qui avait été rédigé immédiatement après une réunion de Francs-maçons à Paris en 1901: "These are not exactly minutes of meetings, but a report made by some powerful person, divided into sections not always in a logical sequence. They convey the impression of being the part of something." "It is a true copy in translation, of original documents stolen by a woman from one of the most influential and most highly initiated leaders of Freemasonry (Orient Freemasonry). The theft was accomplished at the close of a secret meeting of the initiated in France in 1901, that nest of Jewish masonic conspiracy." ; 
    • Les études de spécialistes du sujet telles celles de Pierre-André Taguieff, de manière étonnante, ne mentionnent jamais la piste Frankiste dans l'élaboration des Protocoles. Signalons cependant que, après l'éditorial du Times du 8 mai 1920 intitulé « Le Péril juif, un pamphlet dérangeant. Demande d’enquête », la campagne de réfutation des Protocoles commença en février 1921 par une interview de la princesse Radziwill, née Catherine Rzewuska. Ces deux familles sont liées au mouvement frankiste (cf Charles Novak, 2012, Pp.183) ;
    • Dans l'article de L'Express en 1999 expliquant la toute nouvelle découverte de l'auteur (Golovinski), on remarque les phrases suivantes :
      • "Nommé fonctionnaire à Saint-Pétersbourg, Mathieu Golovinski travaille dans les années 1890 pour Constantin Pobiedonostsev, procureur général du Saint-Synode et l’un des inspirateurs d’Alexandre III. Chrétien militant, le dignitaire orthodoxe a mis sur pied un programme d’évangélisation d’un peuple païen de la Volga, les Tchauvaches, en compagnie de l’oncle de Mathieu Golovinski et d’Ilya Oulianov, père du futur Lénine." 
      • "Serge Nilus [...] conserve cependant le texte, qu’il publiera en 1905 en annexe de l’un de ses ouvrages, Le Grand dans le Petit. L’Antéchrist est une possibilité politique imminente, qui est remis au tsar et à la tsarine. Ce livre explique que, depuis la Révolution française, un processus apocalyptique s’est enclenché, qui risque de déboucher sur la venue de l’Antéchrist."
      • "...lors de leur élaboration, il [Golovinski] en parle et en lit des passages à une amie de sa mère, la princesse Catherine Radziwill. Réfugiée aux Etats-Unis, celle-ci est la seule, dans les années 20, à désigner, dans une revue juive, Golovinski comme l’auteur des Protocoles."
      • "Il se retrouve dès 1917... député d’un soviet de Petrograd (Saint-Pétersbourg) [...] La carrière de ce « médecin rouge » est, dès lors, fulgurante."
    • Novak et Maciejko ont proposé que le manuscript de Brinken de 1845 sur les frankistes, traduit et publié par le ministère de l'Interieur russe en 1892, soit une source pertinente à l'origine de la construction du texte des Protocoles ;
    • le prince Areno Yukanthor écrit une phrase lourde de sens dans Destin d'Empire et dans Prière Haute (Paris, 1935) à propos des Sages de Sion : "des juifs qui ne sont pas des juifs" ;
    • Julius Evola a commenté la notion de "véridicité" des Protocoles dans l'article signé « Arthos » (Evola) intitulé Trasformazioni del Regnum, La Vita Italiana (novembre 1937) ; 
    • René Guénon a commenté la traduction italienne des Protocoles et l'article de Evola dans : « Compte-rendu : I protocolli dei Savi di Sion, avec la préface de J. Evola », in Études Traditionnelles, n° 217 (1938), Pp. 37-39. Il mentionne notamment ces romans comme sources d'inspiration : 
      • Sidney Vigneaux, Le Baron Jéhova, Paris (1886), Pp. 59 à 87 ; 
      • Hermann Goedsche, dit 'sir John Retcliffe'Biarritz. Historisch-politischer Roman (3 volumes, 1868) ;
      • le Dialogue aux enfers (1864) ;
      • George Lippard, Paul Ardenheim, the Monk of the Wissahickon (1848) ;
      • nous ajoutons à cette liste : Félicité De la Mennais, Paroles d'un croyant (1833), Volume 11, Chap. XIII ;
      • « Il y a encore une autre « source » [des « Protocoles »] qui, à notre connaissance, n’a jamais été signalée : c’est un roman intitulé Le Baron Jéhova, par Sidney Vigneaux, publié à Paris en 1886, et dédié, ce qui est assez curieux, « au très gentilhomme A. de Gobineau, auteur de l’Essai sur l’inégalité des races humaines, entré au Walhalla le 13 octobre 1882 ». Il est à noter aussi que, d’après une indication donnée dans les Mémoires d’une aliénée, de Mlle Hersilie Rouy, publiés par E. Le Normant des Varannes (Paris, 1886, pp. 308-309), Sidney Vigneaux était, ainsi que ce dernier, un ami du Dr Henri Favre, dont nous avons parlé plus haut ; il s’agit là d’une étrange histoire où apparaît également le nom de Jules Favre, qu’on retrouve d’ailleurs mêlé à tant de choses du même genre qu’il est difficile de n’y voir qu’une simple coïncidence... Il se trouve dans Le Baron Jéhova (pp. 59 à 87) un soi-disant « Testament d’Ybarzabal » qui présente des similitudes tout à fait frappantes avec les Protocoles, mais avec cette particularité remarquable que les Juifs y apparaissent seulement comme l’instrument d’exécution d’un plan qui n’a été ni conçu, ni voulu par eux. On a noté encore des traits de ressemblance avec l’introduction du Joseph Balsamo, d’Alexandre Dumas, bien qu’ici il ne soit plus aucunement question des Juifs, mais d’une assemblée maçonnique imaginaire ; nous ajouterons que cette assemblée n’est pas non plus sans rapport avec le « Parlement » pseudo-rosicrucien décrit, à peu près exactement à la même date, par l’écrivain américain George Lippard dans Paul Ardenheim, the Monk of the Wissahickon, dont cette partie a été reproduite par le Dr Swinburn Clymer dans The Rosicrucian Fraternity in America. Il n’est pas douteux que tous ces écrits, sous leur forme plus ou moins « romancée », tirent en somme leur inspiration générale d’un même « courant » d’idées, que d’ailleurs leurs auteurs approuvent ou désapprouvent ces idées, et qu’en outre, suivant leurs tendances ou leurs préventions particulières, ils en attribuent à tort et à travers l’origine aux Juifs, aux Maçons ou à d’autres encore ; l’essentiel dans tout cela, en définitive, et ce qui, peut-on dire, en constitue l’élément de « véridicité », c’est l’affirmation que toute l’orientation du monde moderne répond à un « plan » établi et imposé par quelque organisation mystérieuse ; on sait ce que nous pensons nous-même à cet égard, et nous nous sommes déjà assez souvent expliqué sur le rôle de la « contre-initiation » et de ses agents conscients ou inconscients pour n’avoir pas besoin d’y insister davantage. » 
        (R. Guénon , compte-rendu de l'édition italienne des « Protocoles des Sages de Sion »)
    • signalons également l'article de Catherine Nicault, Le procès des protocoles des sages de sion, une tentative de riposte juive à l'antisémitisme dans les années 1930, Vingtième Siècle, revue d'histoire, (1997), Vol. 53, Numéro 1, pp. 68-84 ;
  • Serge-Allain Rozenblum, Théodore Herzl, Ed. du félin (2001), Pp. 600 : Lettre de Théodore Herzl du 22 janvier 1904 sur son entretien privé avec le Roi Vittorio–Emmanuel III ;
  • Emile Dard, Un Acteur caché du drame révolutionnaire, le général Choderlos de Laclos, l’auteur des liaisons dangereuses (1741-1803) d’après des documents inédits, Ed. Librairie académique Perrin et Cie, (1905), Pp. 272 ;
  • Arthur Preuss, A Study in American Freemasonry (1908) ;
  • Abbé Emmanuel Barbier, Infiltrations maçonniques dans l'Eglise (1910) ;
  • Mgr Henri Delassus, La conjuration antichrétienne, 3 vol., (1910) ;
  • Saint Pie X, Encyclique Notre charge Apostolique - Sur "le Sillon", donné à Rome, près de Saint-Pierre (25 août 1910) ;
    • Condamnation du Sillon
      Oui, hélas ! l'équivoque est brisée ; l'action sociale du Sillon n'est plus catholique ; le sillonniste, comme tel, ne travaille pas pour une coterie, et " l'Église, il le dit, ne saurait à aucun titre être bénéficiaire des sympathies que son action pourra susciter ". Étrange insinuation, vraiment ! On craint que l'Église ne profite de l'action sociale du Sillon dans un but égoïste et intéressé, comme si tout ce qui profite à l'Église ne profitait pas à l'humanité ! Étrange renversement des idées : c'est l'Église qui serait la bénéficiaire de l'action sociale, comme si les plus grands économistes n'avaient pas reconnu et démontré que c'est l'action sociale, qui, pour être sérieuse et féconde, doit bénéficier de l'Église.
      Mais, plus étranges encore, effrayantes et attristantes à la fois, sont l'audace et la légèreté d'esprit d'hommes qui se disent catholiques, qui rêvent de refondre la société dans de pareilles conditions et d'établir sur terre, par-dessus l'Église catholique " le règne de la justice et de l'amour ", avec des ouvriers venus de toute part, de toutes religions ou sans religion, avec ou sans croyances, pourvu qu'ils oublient ce qui les divise : leurs convictions religieuses et philosophiques, et qu'ils mettent en commun ce qui les unit : un généreux idéalisme et des forces morales prises " où ils peuvent ". Quand on songe à tout ce qu'il a fallu de forces, de science, de vertus surnaturelles pour établir la cité chrétienne, et les souffrances de millions de martyrs, et les lumières des Pères et des Docteurs de l'Église, et le dévouement de tous les héros de la charité, et une puissante hiérarchie née du ciel, et des fleuves de grâce divine, et le tout édifié, relié, compénétré par la Vie de Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, le Verbe fait homme ; quand on songe, disons-Nous, à tout cela, on est effrayé de voir de nouveaux apôtres s'acharner à faire mieux avec la mise en commun d'un vague idéalisme et de vertus civiques. Que vont-ils produire ? Qu'est-ce qui va sortir de cette collaboration ? Une construction purement verbale et chimérique, où l'on verra miroiter pêle-mêle et dans une confusion séduisante les mots de liberté, de justice, de fraternité et d'amour, d'égalité et d'exaltation humaine, le tout basé sur une dignité humaine mal comprise. Ce sera une agitation tumultueuse, stérile pour le but proposé et qui profitera aux remueurs de masses moins utopistes. Oui, vraiment, on peut dire que le Sillon convoie le socialisme, l’œil fixé sur une chimère.
      Nous craignons qu'il n'y ait encore pire. Le résultat de cette promiscuité en travail, le bénéficiaire de cette action sociale cosmopolite ne peut être qu'une démocratie qui ne sera ni catholique, ni protestante, ni juive ; une religion (car le sillonnisme, les chefs l'ont dit, est une religion) plus universelle que l'Église catholique, réunissant tous les hommes devenus enfin frères et camarades dans " le règne de Dieu ".- " On ne travaille pas pour l'Église, on travaille pour l'humanité ".
      Et maintenant, pénétré de la plus vive tristesse, Nous Nous demandons, vénérables Frères, ce qu'est devenu le catholicisme du Sillon. Hélas, lui qui donnait autrefois de si belles espérances, ce fleuve limpide et impétueux a été capté dans sa marche par les ennemis modernes de l'Église et ne forme plus dorénavant qu'un misérable affluent du grand mouvement d'apostasie organisé, dans tous les pays, pour l'établissement d'une Église universelle qui n'aura ni dogmes, ni hiérarchie, ni règle pour l'esprit, ni frein pour les passions et qui, sous prétexte de liberté et de dignité humaine, ramènerait dans le monde, si elle pouvait triompher, le règne légal de la ruse et de la force, et l'oppression des faibles, de ceux qui souffrent et qui travaillent
      Le Sillon et la révolution
      Nous ne connaissons que trop les sombres officines où l'on élabore ces doctrines délétères qui ne devraient pas séduire des esprits clairvoyants. Les chefs du Sillon n'ont pu s'en défendre : l'exaltation de leurs sentiments, l'aveugle bonté de leur cœur, leur mysticisme philosophique, mêlé d'une part d'illuminisme, les ont entraînés vers un nouvel Évangile, dans lequel ils ont cru voir le véritable Évangile du Sauveur, au point qu'ils osent traiter Notre-Seigneur Jésus-Christ avec une familiarité souverainement irrespectueuse et que, leur idéal étant apparenté à celui de la Révolution, ils ne craignent pas de faire entre l'Évangile et la Révolution des rapprochements blasphématoires qui n'ont pas l'excuse d'avoir échappé à quelque improvisation tumultueuse.                 .
  • Semigothaisches genealogisches Taschenbuch ari(st)okratisch-jüdischer Heiraten mit Enkel-Listen (Deszendenz-Verfolgen), München : Kyffhäuser-Verla (1914) ;
  • René Le Forestier, Les Illuminés de Bavière et la franc-maçonnerie allemande (Paris, 1914). Rééd. en nov. 2001 par Archè, Milan ;
  • The Times, History of the War, 22 volumes (1914-1921). Voir vol. 3 (1914), Pp. 281-283 et vol. 14 (1918), Pp. 308 ;
  • Mgr Jouin, Le péril judéo-maçonnique, Emile-Paul (1920) ;
  • Roger Lambelin, le règne d'Israel chez les anglo-saxons (1921) ;
  • Princesse Catherine Radziwill, article dans American Hebrew, New York, 25 février 1921 ; article Les Protocoles des Sages de Sion, La Revue Mondiale, 32e année, vol. CXLII, 7e série, 15 mars 1921, n°6, Pp. 151-155 ;
  • Theodore Zlocisti, Moshe Hess der Vorkampfer des Socialismus und Zionismus (Berlin, 1921) ; Moshe Hess Ub'nai Doro, Am Oved (Tel Aviv, 1947) ;
  • Nesta H. Webster, Secret Societies And Subversive Movements (1924) ;
  • Alexandre Dmitrievitch Netchvolodov, L'Empereur Nicolas II et les Juifs: essais sur la révolution russe dans se rapports avec l'activité universelle du judaïsme contemporain (1924) ;
  • A G Michel, La Dictature De La Franc-Maçonnerie Sur La France (1924) ;
  • Aimé Pallière, Le sanctuaire inconnu (1926) ;
  • Herbert George Wells, The open conspiracy - Blue Prints for a World Revolution (1928). Une version révisée a été publiée sous le titre 'What Are We to Do with Our Lives?' en 1931 ; 
  • Emmanuel Malynski, La mission du peuple de Dieu - 6ème partie - La grande conspiration mondiale (1928) ;
  • Pr. Herbert Feis, Europe, the World's Banker, 1870-1914 ; An Account of European Foreign Investment and the Connection of World Finance with Diplomacy Before The War (1930, first edition). Voir également les commentaires sur cet ouvrage ;
  • Mgr Ernest Jouin, Papacy and Freemasonry, discours du 8 décembre 1930 ;
  • Abbé Paul Boulin, 'Roger Duguet', Autour de la Tiare... Essai sur les prophéties concernant la succession des Papes, du XIIIe siècle à la fin des tempsEd. Fernand Sorlot (Paris, 1931), posthume ;
  • Edith Starr Miller, dite Lady Queenborough, Occult Theocrasy (1933) ;
  • Sidney Warburg, vertaald door IG Shoup, De Geldbronnen van Het Nationaal-Socialisme (Drie Gesprekkm Met Hitler) [Les sources de financement du national-socialisme (Trois conversations avec Hitler) de Sidney Warburg, traduit par JG Shoup], Van Holkema & Warendorg, Amsterdam (1933). Tr. fr. ;
  • Prince d'Altora Colonna de Stigliano, Méthodes, esprit et doctrines de la franc-maçonnerie française actuelle (1935) ;
  • Albert Vigneau, Vivienne Orland, F.*. M.*. et Front Populaire, Ed. Baudinière (1935) ;
  • Henri Rollin, L'Apocalypse de notre temps (Paris, 1936) ;
  • André Lebey, La Fayette ou le Militant Franc-Maçon, Librairie Mercure, Paris, 2 vols. (1938) ; 
  • René Bergeron, Le corps mystique de l'antéchrist (1940) ; 
  • Emmanuel Malynski et Léon de Poncins, La guerre occulte (1940) ;
  • Pr. Karl Polanyi, The Great Transformation - The political and economic origin of our time (1944). Voir en particulier la partie 1.
  • Rév. Denis Fahey, The Mystical Body of Christ and The Reorganization of Society (1945) ;
  • Archibald Maule Ramsay, The Nameless War (1952, 1st edition) ;
  • Eustace Mullins, Mullins On The Federal Reserve, Kasper and Horton, New York (First edition 1952). Il s'agit d'un livre commandé par Ezra Pound en 1948. The Federal Reserve Conspiracy, une édition par Christian Educational Association, a été publiée en 1954 dans le New-Jersey. Une édition par l'éditeur Guido Roeder en langue allemande en 1956 a été saisie à 90% et détruite sur ordre de la justice allemande. Une nouvelle édition augmentée est parue en 1985 sous le titre The secrets of the Federal Reserve - The London Connection. Pour les rares publications avant 1952 concernant la réunion secrète à l'île Jekyll ayant conduit à la création de la Fed, voir ce lien. On sait que les quelques propriétaires de cette île possédaient 1/6 de la fortune mondiale au tout début du XXème siècle ;
  • José Landowski, Sinfonia en Rojo Mayor, tr. Mauricio Carlavilla (1952). Tr. en. ;
  • Elizabeth Dilling, The Jewish Religion - Its Influence Today, formerly titled The plot against Christianity (1954) ;
  • William Guy Carr, Pawns in the Game, Gadsby-Leek Co., first edition, (1955), trad française complète Éd. Saint-Rémi (2002) ; The Conspiracy to destroy all existing Governments and Religions, Sons of Liberty, (1960 ? ; écrit en 1958) ; trad. française : La Conspiration mondiale dont le but est de détruire tous les gouvernements et religions en place, Éd. Delacroix, (1998) ;
  • Isaac Ben Zvi, Les Tribus dispersées, Les Éditions de Minuit (1959) ;
  • Arthur Herzberg, The Zionist Idea, JPSA (1960) ;
  • Maurice Pinay, Complot contre l'Eglise (1962) traduit en plusieurs langues dont The Plot Against the Church ;
  • W. Cleon Skousen, The Naked Communist (1962) ; The Naked Capitalist (1971) ;
  • John A. Stormer, None dare call it Treason  (1964) ;
  • Robert K. Spencer, The Cult of the All-Seeing Eye, Omni (1964) ;
  • Jacob Katz, Zion, XXX, 5727, Pp. 204-205 (1965) ; il s'agit de la publication de la version courte de l'histoire de l'Ordre des Frères de St Jean l'Evangéliste d'Asie en Europe par Franz Josef Molitor ;
  • Pr. Caroll QuigleyTragedy and Hope: A History of the World in Our Time (1966) ; The Anglo-American Establishment: From Rhodes to Cliveden  (1981), publication posthume. Tr. fr. disponible ;
  • Pierre Virion, Bientôt un gouvernement mondial, une super et contre Église ? (1967) ;
  • Pr. Antony C. SuttonWestern Technology and Soviet Economic Development (3 vol., 1968, 1971, 1973) ; Wall Street and the Bolshevik Revolution (1974) ; Wall Street and the Rise of Hitler (1976) ; Wall Street and FDR  (1976) ; Trilaterals over Washington (t1: 1979 - t2: 1981); America's Secret Establishment: An Introduction to the Order of Skull & Bones (1983) - Trad. fr. ; The Federal Reserve Conspiracy (1995). La plupart des ouvrages de Sutton ont désormais été traduits en français ;
  • É. Poulat, Intégrisme et catholicisme intégral. Un réseau secret international antimoderniste : La "Sapinière" (1909-1921), Ed. Casterman, Tournai (1969) ;
  • Jacob Katz, Jews and Freemasons in Europe 1723-1939, Cambridge, Mass. (1970) ;
  • René Le Forestier, La Franc-Maçonnerie templière et occultiste aux XVIIIe et XIXe siècles, posthume (Paris, 1970, plusieurs éd.) ; compte-rendu. Ce livre enrichit l'ouvrage publié pour la première fois en 1928-29, La Franc-Maçonnerie occultiste au XVIIIe siècle et l'Ordre des élus Coens ;
  • Elie Kedourie, Young Turks, Freemasons and Jews, Middle Eastern Studies (Jan. 1971), qui inclut Pp 99-100 la lettre "How the East was lost" de l'ambassadeur Sir Gerard Lowther à Sir Charles Harding du 29 Mai 1910. Cette lettre est reproduite dans la correspondance de Stratfor ;
  • Gary Allen, None dare call it Conspiracy (1971) ;
  • Zosa Szajkowski, Jews, Wars and Communism, vol. 1, Ktav (1972) ;
  • Jacques Bordiot, Une Main Cachée dirige - Le système du Mondialisme (1974) ;
  • Jean Lombard,  La Cara Oculta de la Historia Moderna, 4 vols. (1976) ; La Face cachée de l'Histoire moderne. La montée parallèle du capitalisme et du collectivisme (1 vol., 1984) ;
  • Isaiah Friedman, Germany, Turkey, and Zionism 1897-1918, (1977), Pp. 150 ;
  • Douglas Reed, The Grand Design of the 20th century (1977), publication posthume ; The Controversy of Sion (1978), rédigé entre 1949 et 1956, publication posthume. Traduction française ;
  • James Pool, Suzanne Pool, Who financed Hitler : the secret funding of Hitler's rise to power 1919-1933, London (1979) ;
  • Marguerite Castillon du Perron, Louis-Philippe et la Révolution française, Ed. Pygmalion, Paris (1984) ;
  • Jean Robin, Hitler - L'élu du Dragon (1987). Lire en particulier la préface de la réed. 2015 aux éd. Camion blanc, coll. Camion Noir ; 
  • William Greider, Secrets of the Temple - How the Federal Reserve runs the Country (1988) ;
  • On lira également avec intérêt la légende "Helen of Troy" in Howard Schwartz, Lilith's Cave: Jewish Tales of the Supernatural, Oxford University Press, (New York, 1988). Elle raconte le destin du rabbi Joseph della Reina ;
  • Olivier Blanc, Les Hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur, Ed. Albin Michel, (1989) ;
  • Nina Berberova, Les Francs-maçons russes du XXe siècle, Éd. Actes Sud (1990) ;
  • Pr. Murray N. Rothbard, The Case Against the Fed (1994) ;
  • Serge Monast, Le gouvernement mondial de l'Antéchrist, journalisme d'enquête international, « La conspiration mondiale des Illuminatis », vol. 1, Magog, Éditions de la Presse libre, (1994) ;
  • Massimo Introvigne, Enquête sur le satanisme, Satanistes et antisatanistes du XVIIe siècle à nos jours, Dervy (1997) ;
  • Pr. Murray N. Rothbard, The origins of the Federal Reserve, The Quarterly Journal of Austrian Economics, vol. 2, no. 3 (Fall 1999), Pp. 3–51, publication posthume ;
  • Depuis 1999, un collectif "Comité Invisible/Tiqqun" rédige des articles ouvertement nihilistes et néo-frankistes en français, traduits et diffusés en plusieurs langues. Il a immédiatement été dénoncé comme tel : Dominique Caboret, Philippe Garrone, Avant-garde et Mission - La Tiqqounnerie (diffusé dès février 1999), Ed. Chez l'Auteur, 2000. Alain C. a diffusé un commentaire sur « L’INSURRECTION QUI VIENT » Construction Identitaire et Alternative Existentielle, s.l.s.n. (2009). Certains passages de Tiqqun décrivent cependant avec beaucoup de justesse la situation sociopolitique contemporaine : voir la présentation qu'en fait Giorgo Agamben dont plusieurs de ses concepts métaphysiques sont repris dans Tiqqun. Cette capacité à amalgamer des doctrines disparates et à les défendre toutes avec conviction à tour de rôle est une des caractéristiques du frankisme. Anthony Le Cazals a témoigné en 2014 que Julien Coupat connaissait la Kabbale lourianique. Il l'a étudié en hébreu en Israël pendant 6 mois en 1998 ;
  • David Livingstone, The Dying God: The Hidden History of Western Civilization, iUniverse (2002) ; Terrorism and the Illuminati: A Three-Thousand-Year History (2011) ; Black Terror White Soldiers: Islam, Fascism & the New Age (2013) ;
  • Thierry Zarcone, Secret et sociétés secrètes en Islam. Turquie, Iran et Asie Centrale XIXe-XXe siècles. Franc-Maçonnerie, Carboneria et Confréries soufiesÉd. Archè, Milano (2002) ; 
  • attribué à Alexander Solzhenitsyn / Alexandre Soljénitsyne, Evrei v SSSR i v budushei Rossii [Jews in the USSR and in the Future Russia], en russe (écrit en 1966 et diffusé en 2001) ; commentaire ; Ce texte a été publié dans l'ouvrage de A. Sidorchenko, Soli Deo Gloria ! ; "The Tikhodon" tragédie de Feodor Kryukov, Slavyansk, 2000. Solzhenitsyn a nié être l'auteur de ce texte lors de son interview parue dans Moscow News (2001), June 19-25, Pp. 8-9 ; résumé paru dans Time Magazine (2001), 18 June, Pp. 1 et dans The Hebrew Word (2001), 28 June - 4 July, Pp. 6-7. (source) ; voir également l'article de Time du 19 juin 1978 ;
  • Alexander Solzhenitsyn / Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1795-1995, tome 1 : Juifs et Russes avant la révolution (Paris, 2002) ; 1917-1972, tome 2 : Juifs et Russes pendant la période soviétique (Paris, 2003). Edition originale Двести лет вместе, en russe (2001) ;
  • Leonidas Donskis, Forms of Hatred: The Troubled Imagination in Modern Philosophy and Literature (2003). Voir en particulier Pp. 43-44 ; 
  • Gershon David Hundert, Jews in Poland-Lithuania in the Eighteenth Century: A Genealogy of Modernity (2004) ;
  • Marsha Keith Schuchard, Lord George Gordon and Cabalistic Freemasonry: Beating Jacobite Swords into Jacobin Ploughshares in Martin Mulsow and Richard H. Popkin Eds., Secret Conversions To Judaism In Early Modern Europe (2004) ;
  • Jack Manuelian, The Origins Of Modern Zionism (2004) ; The Founding Fathers Of Modern Turkey, (2004) ; Is The Protocols Of Zion A Sabbatean Document?, (2006) ; 
  • Pr. Guido G. PreparataConjuring Hitler - How Britain and America made Third Reich (2005) ;
  • Youssef Cassis, Capitals of Capital - The rise and fall of international financial centres 1780-2009 (2006, first edition) ;
  • John J. Mearsheimer, Stephen M. Walt, The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy, Middle East Policy, vol. XIII, no. 3 (Fall 2006), Pp. 29-87, revised version of the Working Paper. La réponse des auteurs aux critiques a fait l'objet d'un livre: The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy (2007), Eds: Farrar, Straus et Giroux ;
  • Jean-Philippe Schreiber, Juifs et franc-maçonnerie au XIXe siècle. Un état de la question, Archives Juives, 2010/2, vol. 43 ;
  • Jean-Philippe Schreiber, Les élites politiques juives et la franc-maçonnerie dans la France du XIXe siècle, Archives Juives, 2010/2, vol. 43 ;
  • Wayne Madsen, The Dönmeh: The Middle East’s Most Whispered Secret (Part II), Strategic Culture Foundation (2011) ;
  • Robert Akers, Sibling Rivalry on a Grand Scale: The Devil's in the Details, vol. 2 (2011) ;
  • Piers Paul Read, The Dreyfus Affair, Bloomsbury, Londres (2012) ;
  • Hongbing Song, La guerre des monnaies - La Chine et le nouvel ordre mondial (2013 pour la traduction française), 2007 pour l'édition originale en chinois ;
  • Jean-Michel Vernochet, Les égarés - Le Wahhabisme est-il un contre Islam? (2013) ; voir aussi VoltaireNet, 12/2014 ; HuffingtonPost, 08/2014 ;
  • Gerry Docherty, Jim MacGregor, Hidden History: The Secret Origins of the First World War (2014) ;
  • René Alleau, Hitler et les sociétés secrètes, Tallandier (2014) ;
  • 'Frater Acher', On the order of the Asiatic Brethren, www.theomagica.com, (Munich, 2014- 2015) ;
  • Leo Lyon Zagami, Confessions of an Illuminati, Volume I (2015), Volume II (2016), Volume III: Espionage, Templars and Satanism in the shadows of the Vatican (2017) ;
  • Histoire des Juifs en Italie, wikiwand.
On peut ainsi analyser la politique des dirigeants de l'Etat d'Israël depuis 1947 comme étant celle d'un Etat Sabbataïste, stade le plus avancé de la maladie du corps politique que constitue le développement sans frein de l'Etat Profond, ou celui, pour employer un concept métaphysique guénonien, de la contre-tradition.

On peut de plus remarquer le passage suivant dans l'Evangile de Jean (11:46-53) :
Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.
Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent: «Qu'allons-nous faire? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux.
Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.»
L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit: «Vous n'y comprenez rien;
vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas.»
Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.
Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir.
[viii] On lira en synthèse l'article d'Etienne Balibar, 'A propos du sionisme : messianisme et nationalisme', Agenda de la pensée contemporaine, N° 9 (Hiver 2007-2008), éditions Flammarion dont voici un extrait:
"C’est Scholem lui-même qui, dès son installation en Palestine, avait opéré un rapprochement entre le sionisme et le sabbataïsme, dans lesquels il voyait les deux moments politiques de l’histoire du peuple juif à l’époque moderne. Le caractère « historique » de la rédemption dans le judaïsme (par opposition à l’idée chrétienne d’un salut dans l’autre monde), associé à l’espérance d’une fin des persécutions endurées dans l’exil et l’esclavage d’Israël, engendre une idéologie révolutionnaire que Scholem appelle « utopique » et « apocalyptique ». Résultat d’une « attente messianique intense », cette idéologie se représente l’âge messianique comme le moment d’un « affrontement final d’Israël et des Nations », une conflagration dotée d’une signification cosmique dont les cataclysmes forment la condition de la renaissance nationale. A cette représentation (qui se retrouvera dans le marxisme) du rôle de la violence dans l’histoire, identifié aux souffrances d’un enfantement, une tradition particulière issue de la Kabbale ajoute une dimension spécifiquement antinomique : l’ère messianique n’est pas seulement celle de la réunion au sein de la divinité des parties du monde « brisé » depuis la création, c’est aussi, en vue de « hâter la fin », celui d’une inversion de la loi ou de sa réalisation à travers sa transgression (« c’est en violant la Torah qu’on l’accomplit »), forme spécifique de « l’activisme [prenant] l’utopie comme levier en vue de l’instauration du royaume messianique » - si indécise d’ailleurs que demeure la figure du messie lui-même."
Les citations que reprend Balibar sont issues de Gershom Scholem, Le messianisme juif. Essais sur la spiritualité du judaïsme (1974), Calmann Lévy, où figure l’essai sur « La rédemption par le péché », pp. 27-40 ; Version originale en anglais: The messianic idea in Judaism and other essays in Jewish spirituality, Schocken Books (1971).
Scholem a également mis en lumière cette phrase: « Qui a fait davantage pour créer le mouvement historique que ceux qui cherchent et proclament l'immuable ? ».

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Liens vers les autres articles de cette série:
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Partie 5 (cet article)
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