Parce que Conscience Sociale, c'est d'abord cela: un projet profondément humain.
2013/01/07
Une bonne année
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Une bonne année
Auteur : Dr. Conscience Sociale A 08:20
2013/01/04
Rapport du Parlement européen sur le programme de la CIA de détention secrète et de torture
La terreur qui frappe l’Amérique le 11 Septembre 2001 met les institutions des Etats démocratiques à rude épreuve. Le lendemain de l’attentat, les Etats-Unis déclarent ouverte « la guerre contre le terrorisme » et lancent une vaste traque planétaire et clandestine des présumés terroristes. Il s’agit du programme de « restitutions extraordinaires » élaboré par la CIA. Il est agréé par les Etats-membres de l’OTAN et mis en œuvre par leurs services spéciaux entre 2001 et 2006.
Ses victimes - combien sont-elles ? - ont été kidnappées, torturées, enfermées ; leur intégrité et leur dignité ont été profanées de façon procédurale et systématique. Certaines croupissent toujours, sans espoir de procès, à Guantánamo. A ce jour aucun responsable politique, aucun agent des services d’Etat, aucun président d’entreprise sous-traitante, ni en Europe ni aux USA, n’a été tenu de s’expliquer et de rendre des comptes.
Partout l’impunité fait loi. En Europe, les Etats ont eu à connaître de cette entreprise criminelle. Ils y ont participé, tacitement ou de façon active, certains jusqu’à autoriser plusieurs centaines de vols clandestins de la CIA dans leur espace aérien, d’autres jusqu’à tolérer sur leur territoire des sites de détention et de torture secrets.
Onze ans plus tard, après de nombreux rapports, enquêtes, articles et témoignages confondants, les Etats n’ont toujours pas lâché prise : pas de reconnaissance des faits, pas d’excuses ni de réparations aux victimes, pas de responsabilités identifiées. Le rapport adopté le 11 septembre 2012, que j’ai eu la responsabilité de conduire pour le Parlement européen, met les Etats européens au pied du mur de la vérité. Il conforte et légitime les travaux des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme, des parlementaires, des juristes, des experts, des victimes, qui jour après jour, relèvent le défi de vérité.
Non, le Parlement européen n’accepte pas qu’au nom des citoyens et de leur sécurité, les États développent des pratiques illégales clandestines, violatrices des droits de l’Homme et se dispensent de rendre des comptes. En 2007, mon prédécesseur, Claudio Fava, avait dû affronter les outrances assumées des atlantistes virulents, pour lesquels il n’y aura jamais de plus belle preuve de loyauté envers l’Amérique que le secret gardé sur l’exécution du programme de la CIA. Pendant les travaux de la commission d’enquête, ils avaient déployé tous leurs efforts pour saper la démarche d’enquête, discréditer les témoins auditionnés, protéger les secrets d’État et dénier le besoin de vérité.
Mais à l’heure où les télégrammes diplomatiques ont pignon sur le net, où les archives des services secrets s’étalent dans les ruines des dictatures déchues, où les victimes des tortures passent du côté du pouvoir, les négationnistes sont moins diserts. Seuls désormais, les Etats tentent de protéger leurs secrets de polichinelle. Poussés à rendre des comptes, ils rechignent, tergiversent, mentent, feignent, retardent, camouflent. Ils se tiennent par la barbichette à qui parlera le dernier !
Lors de l’audition organisée au Parlement européen en mars 2012, aucune autorité invitée n’est venue défendre son enquête, pas un procureur, pas un ministre, pas un parlementaire. La conjuration nationaliste est-elle trop forte ? Les pressions américaines trop convaincantes ? « L’Etat profond » trop puissant ? L’enquête trop peu crédible ? L’Europe ne doit pas abandonner les Etats à leurs démons. La clause européenne de solidarité et de confiance mutuelle doit être activée, elle est le levier qui peut forcer le couvercle de la vérité.
L’Europe serait la première victime du déni. Sa promesse de dignité et de démocratie anéantie, elle perdrait toute autorité ! Le lendemain de l’adoption du rapport, le 12 septembre 2012, répondant à la presse, le Président le la République de Roumanie dit : « La Roumanie suivra les recommandations du Parlement européen ». Une onde d’espoir parcourt la planète des « épris de justice ». La vérité viendra.
Ce texte empreint d'une profonde volonté de renforcer le contrôle démocratique est la préface de la député européenne Hélène Flautre, publiée le 6 décembre 2012, à son livre en libre diffusion : « Le programme secret de la CIA et le Parlement Européen : Histoire d'un forfait, histoire d'un sursaut ».
Je ne saurais trop vous conseiller de télécharger le rapport officiel annexé à ce livre enquête d’Hélène Flautre et de Bertrand Verfaillie ou le visionner avec d'autres vidéos sur le site d’EELV au parlement européen.
Il s'agit d'une remarquable et si précieuse mise en application d'une parole de Arendt: « Le courage est la première de toutes les vertus politiques ». C'est aussi l'aune à laquelle on mesure la capacité d'un peuple à maîtriser son devenir. Ce rapport est un acte qui grandit tous les Européens, grâce aux vertus des « obstinés de la vérité » et de la transparence.
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Rapport du Parlement européen sur le programme de la CIA de détention secrète et de torture
Auteur : Dr. Conscience Sociale A 10:46
Libellés :
11/09,
contrôle démocratique,
courage,
Etat profond,
liberté,
UE,
USA
Click to read ~~>> commentaires
Click to read ~~>> commentaires
2012/12/22
Les réseaux Euro-BRICS comme réponse à la crise scientifique
Concrétisation de la vision élaborée par le LEAP et Franck Biancheri sur la construction dès à présent du monde de demain qui ne doit pas se réaliser sans les citoyens, ces séminaires sont un moment privilégié pour la société civile, au delà de l'établissement des réseaux et des programmes communs, de réunir les éléments permettant une anticipation politique représentative de notre monde multipolaire, lequel se renforce au quotidien. Si le moyen est une collaboration ouverte pour comprendre les facettes culturelles et tendances de fond qui façonnent actuellement le monde de demain, l'enjeu est aussi de proposer des outils et des clés de décision pour les représentants politiques, et pour les citoyens. C'est donc aussi un effort de vigilance concerté, aussi bien pour les uns que pour les autres. C'est nourrir la réflexion commune, contribuer à construire ensemble la route, car les seules choses écrites à l'avance ce sont celles dans lesquelles nous ne impliquons pas.
J'ai eu l'opportunité de présenter à cette occasion une intervention lors du thème "Vers le développement de réseaux thématiques Euro-BRICS, dans le domaine scientifique et technologique", dont voici ci-dessous le texte intégral. Elle se situe dans le prolongement de ce que j'ai déjà publié au sujet de la crise scientifique : Une théorie et un homme en crise; et La démocratie scientifique comme réponse à la crise scientifique.
Les réseaux Euro-BRICS comme réponse à la crise scientifique.
Madame
la Présidente, Monsieur l’Ambassadeur, Chers collègues, Mesdames, Messieurs,
Je
souhaite cibler mon intervention en argumentant pourquoi
la création ou le renforcement de réseaux
Euro-BRICS est un élément crucial pour sortir dans un élan commun de la
crise, prise ici dans toutes ses dimensions.
L’effet
accélérateur de cette crise met en évidence la conjonction avec une profonde
crise scientifique. J’ai ainsi souhaité m’appuyer sur un rapide constat
effectué dans trois disciplines scientifiques, choisies parmi les plus porteuses
pour notre avenir : la cosmologie; l’économie ;
et enfin le développement de nouvelles sources d’énergie.
I/ Concernant la cosmologie
Il
faut tout d’abord bien comprendre l’intérêt majeur de cette discipline pour
l’humanité. Pour ne prendre que la civilisation européenne, depuis Ptolémée,
Galilée, puis Newton, Einstein, les révolutions dans le domaine de la
cosmologie ont énormément d'influence culturelle sur tous les peuples. En
particulier, c'est parce que ces révolutions vont de pair avec une refonte de
la physique fondamentale, et en résumé de la conception géométrique de
l’univers. Par ce biais, la compréhension de l'infiniment grand et lointain
nous éclaire en retour sur l'infiniment petit et proche. De manière simplifiée,
cette révolution se propage ainsi de la physique la plus mathématique à la
cosmologie, à la physique des particules puis à la maîtrise conceptuelle des
interactions présentes à ces échelles, c’est à dire les sciences
expérimentales; puis à la technologie qui vient outiller ces manipulations
conceptuellement maîtrisées.
En
1997, l’astrophysicien Jean-Pierre Petit publiait « On a perdu la moitié
de l’univers » dans lequel il détaillait les limites, impasses et contradictions extraordinairement
profondes du modèle cosmologique dit « standard », associé à la
théorie dite des cordes.
En
2006 Lee Smolin a publié « Rien ne va plus en physique ! » [2].
Ce
livre retrace trois décennies de ce qu'on pourrait qualifier de recherche
forcenée menée par des milliers de chercheurs pour tenter de donner un nouveau
souffle à la physique théorique. Il existait à ce jour plus de 100 000
publications dans le domaine de la théorie des cordes !
Smolin
met en évidence :
- d’une part que cette théorie n’a encore jamais apporté le moindre résultat ou prédiction concrète ; mais aussi que cette théorie n’est pas scientifiquement réfutable. Il n’existe pas d’expérience accessible qui puisse prouver ses prédictions (ou bien en utilisant 1 million de milliard de fois l’énergie du LHC, dont les équipes au CERN ont découvert récemment le boson de Higgs).
Pour
Smolin en particulier cette démarche de réfutabilité est incontournable. Pour
les partisans de la théorie des cordes, elle est simplement dépassée. Ils
proclament par exemple comme justification "si ça n'est pas vrai, au moins c'est beau". Avec ces gens la science s’est perdue dans la simple esthétique.
- D’autre part qu’un résultat fondamental publié en 1992 [3], et base de presque tous les travaux postérieurs dans cette discipline, n’était pas utilisé de manière mathématiquement correcte, et remet en cause l’intérêt de la quasi-totalité des travaux effectués depuis lors.
Alain
Connes, médaille Fields, a ainsi écrit dans la préface :
« Il y a là un réel problème, car la science n'avance pas sans confrontation avec la réalité. Il est parfaitement normal de laisser du temps à une théorie en gestation pour se développer sans pression extérieure. Il n'est pas contre pas normal qu'une théorie ait acquis le monopole de la physique théorique sans jamais la moindre confrontation avec la nature et les résultats expérimentaux (...). Il n'est pas sain que ce monopole prive des jeunes chercheurs de la possibilité de choisir d'autres voies, et que certains leaders de la théorie des cordes soient à ce point assurés de la domination sociologique, qu'ils puissent dire : ‘si une autre théorie réussit là où nous avons échoué, nous l'appellerons théorie des cordes’. »
Jean-Pierre Petit, initiateur d’une cosmologie alternative et féconde [1], a souligné peu
après :
« Même pour quelqu'un comme Woit [4], une idée nouvelle ne pourrait émerger que "du sérail", de l'université de Columbia, ou de Princeton. Comment pourrais-je, moi, Français, retenir une seule seconde l'attention de ces gens ? »
Philip
Anderson, prix Nobel de physique, a lui écrit à propos de la théorie des cordes
:
« Ce que je pense c'est que c'est la première fois depuis des siècles qu'une qu'on se trouve en science face à une démarche pré-Baconienne, qui n'est pas guidée par l'expérimentation. On propose un modèle de la Nature en souhaitant qu'elle s'y conforme et non en cherchant à s'approcher plus près du réel. Il est peu probable que la Nature se conforme à ce qui n'est autre qu'un souhait de notre part.
Ce qui est triste, comme certains jeunes théoriciens me l'ont expliqué, c'est que ce secteur est si développé que c'est devenu une activité à plein temps, auto-suffisante. Ceci signifie de d'autres directions ne seront pas explorées par de jeunes chercheurs imaginatifs et que toute carrière tentant de se situer en dehors de ce domaine sera bloquée. »
On
constate combien le parallèle avec les dogmes de l’économie néolibérale est
frappant.
II / le débat en Économie
Le professeur Jacques Généreux a dénoncé en 2001 dans les Vraies Lois de l’Économie [5] la dérive scientiste du courant néolibéral, dominant en économie [6]. Il montre surtout par une simple étude bibliographique combien tous les
éléments les plus fondamentaux de la théorie néolibérale (équilibre général des
marchés initié par Walras) sont contraires à la réalité (homogénéité des
produits, rendements factoriels constants, concurrence pure et parfaite,
absence de cout fixe de production, équivalence de tous les acteurs, mobilité
instantanée des personnes, absence de prise en compte du temps, et aussi
atteinte de l’équilibre entre offre et demande par tâtonnement du marché…). Ces
résultats ont été publiés depuis la fin des années 70 pour la plupart.
Pourtant, combien d’économistes et de décideurs travaillent encore en utilisant ces conceptions
dépassées ?
La
discipline de l’économie doit rendre au final un seul service : celui de
l’aide à la décision, en proposant des outils conceptuels performants pour
anticiper les situations à venir. Généreux, et Granger avant lui, ont argumenté
qu’il n’existe pas de lois en économie au même sens que les lois en physique.
En économie, les seules lois valables sont les lois décidées par les hommes.
D’où la nécessité de développer l’économie politique. Les lois du marché ne
sont en réalité que des croyances.
Nous
pouvons reprendre le discours qu'a récemment écrit le professeur Jean Gadrey à propos
de la crise faisant rage dans la discipline de l'économie [7] pour l’étendre au domaine scientifique (au moins dans les disciplines
mentionnées ici), ce qui donne :
«
Le débat, de nature collective, devrait se dérouler d’une part au sein des
associations de scientifiques, d’autre part dans tous les lieux, services
publics, médias et associations où la démocratie scientifique et l’information
scientifique sont considérées comme des biens communs à défendre.
Je
crois en effet que les principales questions s’expriment moins en termes de
conflits d’intérêts (bien que cette question reste à débattre) qu’en termes de PLURALISME,
DE CONNIVENCE et de FORMATION DES CROYANCES SCIENTIFIQUES. Elles relèvent de la
sociologie, des sciences politiques, de la philosophie morale et politique, de
l’éthique professionnelle, plus que du droit et de la science.»
Un
premier pas vers l’établissement de nouveaux lieux de discussions en économie
est réalisé depuis mai 2011 avec la World Economics Association. [8] Signe d'une transparence accrue, il annonce à mes yeux une nécessaire et attendue démocratisation de la science.
III / Le développement des nouvelles sources d’énergie
Pour
terminer, dans le domaine des nouvelles énergies, qui est sans doute
le plus directement à même de modifier rapidement notre conception de l’avenir
de l’humanité, les nouvelles idées porteuses peinent aussi énormément à
émerger, victimes de groupes d’intérêts puissants. Je citerai par
exemple :
- les centrales utilisant la concentration solaire et des sels fondus caloporteurs, bien plus efficaces et écologiques que les panneaux solaires qui fleurissent, ou les centrales nucléaires ;[9]
- la maîtrise de la magnétohydrodynamique (MHD) pour tout type de transport à vitesse hypersonique avec les technologies d’aujourd’hui; ce domaine a disparu des universités, capté pendant 30 ans par des recherches exclusivement militaires et secrètes, et commence à peine à revenir dans le domaine civil.
- la maîtrise de la fusion par champs pulsés à haute fréquence (technologie des « Z-pinches »[10]), découverte en 2006, peut permettre une nouvelle révolution énergétique. Ce domaine de recherche est lui aussi en train de passer complètement sous le contrôle militaire mais des colloques scientifiques internationaux ont encore lieu tous les deux ans ; hélas l’Europe y est très peu représentée. Cette filière représente une alternative à ITER tout à fait intéressante, sachant que les faiblesses de conception font de ce dernier un projet sans issue (notamment à cause du phénomène des disruptions) en termes de coûts, de délai et surtout de fiabilité.[11]
Ici en particulier, on assiste à la captation des budgets de recherche colossaux (15 milliards d’€) qui assèche les autres disciplines. Il faut défendre la voix d’idées alternatives tout à fait crédibles, dont le développement ne requiert qu'une faible fraction du budget d’ITER.
La démocratie scientifique comme réponse à la crise scientifique
Mon
propos est bien de mettre en rapport la crise scientifique avec son groupe
social actuellement dominant : la communauté scientifique, et de constater
ses faiblesses. Les
problèmes les plus aigus de cette communauté scientifique sont en résumé:
- 1- absence de vraie confrontation ouverte des idées entre les chapelles ; au mieux chacune s'ignore et verse dans le copinage, au pire (quand une de ces chapelles devient socialement dominante) on organise honteusement la calomnie, le discrédit gratuit, la censure, l’étouffement, et l’éviction. De nombreux cas sont bien connus en France, le dernier ayant conduit cette année la justice à condamner un astrophysicien spécialiste de la théorie des cordes.[12]
- 2- absence de vrai dialogue entre le reste de la société et les scientifiques ;
- 3- absence de contrôle démocratique des stratégies de recherche, régulièrement aux mains de technocrates ou de décideurs à la vision très étroite. La science est un bien commun et un instrument au service des citoyens, dans les nombreux défis de l’humanité qui s’accumulent.
Au-delà
de la perte profonde d'éthique scientifique d’une partie des acteurs en
position dominante, c’est bien un signe que cette communauté n’est plus en état
de gérer efficacement en son sein l’émergence de nouvelles idées scientifiques,
de nouvelles conceptions, de nouveaux paradigmes.
L’organisation actuelle de ce
corps social est un frein à l'émergence de nouveaux modèles féconds, hélas au
moment où l'humanité en a le plus besoin. Pour dénouer cette situation, un essor
des réseaux scientifiques Euro-BRICS, dégagée de l’influence monopolaire anglo-saxonne et
des acteurs actuels en pouvoir de blocage, est nécessaire. Il ne s’agit pas de
construire de nouvelles institutions de recherche, mais bien en priorité
d’offrir des nouveaux lieux d’expression, d’échanges, de traduction et de
diffusion, et des nouveaux réseaux pour faire émerger des idées nouvelles
sereinement débattues.
Dr. Bruno Paul, 27/09/2012
Références :
[1] a) Disponible sur Amazon en français. For english readers,
most of this content is available in The Dark Side of the Universe and The twin universes. For reading this content in many others languages,
please browse http://www.savoir-sans-frontieres.com ;
b) International Conference on Astrophysics and
Cosmology « Where is the matter ? », Marseille, 06/2001; see also others previous related scientific publications and the 12/2007 publication about Bigravity as an interpretation of the cosmic acceleration.
[3] La finitude mathématique
de la théorie des cordes.
[4] Qui a pourtant lui aussi
publié en 2006 un
livre très critique sur la théorie des cordes.
[7] « Liaisons
dangereuses, c’est le printemps ! », Alternatives Économiques,
03/2012.
[8] On
lira en particulier l’article fondateur de la WEA : “How to bring economics into the 3rd millennium by 2020”, real-world economics review, issue no. 54, 27 September 2010, pp. 89-102.
[9] a) Des générateurs de vapeur
solaire sont déjà commercialisés par AREVA ;
b) Technology White Paper on Solar Energy Potential on the U.S. Outer Continental Shelf, U.S. Department of the Interior, 05/2006 ;
c) « Gemasolar
: une centrale solaire capable de produire de l'énergie la nuit »,
Maxisciences, 06/2011 ;
d) « Making light work of it: The world's
first solar power station that generates electricity at NIGHT », DailyMail, 06/2011 ;
[11] « ITER, Chronique
d'une faillite annoncée », JP Petit, 10/2011 ; also available in english, espanol, italiano, russe.
[12] « Bogdanoff et parquet versus Riazuelo: le jugement », Science21/Courrier International, 04/2012
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Les réseaux Euro-BRICS comme réponse à la crise scientifique
Auteur : Dr. Conscience Sociale A 18:15
2012/12/10
How to redeem very large amounts of U.S. Treasury bonds ?
Official figures from central banks reserves and US Treasury record only authentic U.S. Treasury bonds, and not of course the many US$ trillion in "fake, counterfeited, forged, bogus, fictitious or fraudulent" U.S. Treasury bonds.
Given the ever growing amount of US Treasury, we must ask ourselves what exactly happen when a creditor like a foreign country needs to redeem large amounts of U.S. Treasury bonds that have come to maturity.
These bonds or gold certificates can have a very large face value, and the way to redeem them can be extraordinary complex, because of the process to prove the bonds authenticity. Read the following references for some recent events :
Given the ever growing amount of US Treasury, we must ask ourselves what exactly happen when a creditor like a foreign country needs to redeem large amounts of U.S. Treasury bonds that have come to maturity.
These bonds or gold certificates can have a very large face value, and the way to redeem them can be extraordinary complex, because of the process to prove the bonds authenticity. Read the following references for some recent events :
- US government securities seized from Japanese nationals, not clear whether real or fake (06/2009, Asia News or reported by many articles in french like expansion.com),
- followed immediately by U.S. Treasury says bonds seized in Italy are fakes (06/2009, Reuters),
- but Everything suggests that the American bonds seized at Chiasso are real (06/2009, Asia News),
- and Il re dei Tir dietro il mistero dei bond trovati al confine (07/2009, Il Giornale). It is mentioned that "one of the two Japanese arrested in Chiasso and then released is [Tuneo - but the correct firstname is Akihiko] Yama[g]uchi, is the brother [in law] of Toshiro Muto, until recently vice governor of the Bank of Japan" and that some documents seem related to the Dragon Family.
- The two japanese names are mentioned 07/02/2009 by Il Giorno.it, and the pictures of the passports are available here.
- More than one year later, the prosecutor investigation is completed, and these bonds & notes are officially declared... false in a very small article (05/2010). The delay is very surprising for bank notes whose face values are officially declared as never been printed.
If so... I wonder how many US$ trillion Treasury bonds are currently fake and will never been redeemed ? Or said differently : what is the difference between i) real sovereign bonds when the state is defaulting and ii) very large amounts of sovereign bonds declared as fake by the issuing state only, when the quality of the forged bearer bonds is so meticulous that they “are indistinguishable from the real ones” ?
The answer is quite simple : it is not a matter of true or false, fake or real. It is a matter of justice, and how this justice operates. Only the justice system can explain in front of the whole society what was perceive as real yesterday but is fake today, or considered false yesterday and is now true. This is where democracy is improving : by the exercise of rights. A case classified without continuation, without explanation, or only with an abrupt decision from executive branch is the mark of a feeble, weak, undermined democracy, and this means the citizens will exercise less and less freedom. Because freedom is never a static concept: either a people succeed to get more and more freedom, or it fails as a society and then loose more and more freedom, day after day. We cannot consider separately liberty, freedom and justice.
The answer is quite simple : it is not a matter of true or false, fake or real. It is a matter of justice, and how this justice operates. Only the justice system can explain in front of the whole society what was perceive as real yesterday but is fake today, or considered false yesterday and is now true. This is where democracy is improving : by the exercise of rights. A case classified without continuation, without explanation, or only with an abrupt decision from executive branch is the mark of a feeble, weak, undermined democracy, and this means the citizens will exercise less and less freedom. Because freedom is never a static concept: either a people succeed to get more and more freedom, or it fails as a society and then loose more and more freedom, day after day. We cannot consider separately liberty, freedom and justice.
This is why it is crucial to follow a very intriguing lawsuit PACER : Case # 1:11-cv-08500 Document 1 filled 11/23/2011 as Civil Action located in U.S. District Court, Southern District of New York. The Treasury bonds of the Chiasso financial smuggling case mentioned above and the Dragon Family are discussed in the full text of the original lawsuit (available here) and it deserves our attention : US$ 1.1 trillion are claimed.
The existence of this lawsuit makes this case totally different from usual news about fake Bonds or Treasury Notes like the ones which have suddenly flourished since the Chiasso seizure:
The existence of this lawsuit makes this case totally different from usual news about fake Bonds or Treasury Notes like the ones which have suddenly flourished since the Chiasso seizure:
- La estafa de los bonos que no emitió la Reserva Federal Americana en 1934 (06/2009, El Mundo and publico.es),
- The Malpensa seizure on 08/19/2009: more than US$ 103 billion (09/2009, VareseNews.it and another article one week later)
- Others US$ 180 billion Treasury bonds seized : Il mistero dei bond falsi Miliardi verso la Svizzera (09/2009, Corriere Della Sera or in french here)
- Italy confiscates €20 billion in fake US bonds (01/2011, Boston.com)
- No One Knows Truth About $300 Billion Bonds From Alleged Crash (01/2012, Bloomberg) ; this story looks similar to Graham Halksworth and Michael Slamaj case for US$ 2.5 trillion back in 2003 (BBC, The Guardian)
- Record $6 Trillion of Fake U.S. Bonds Seized in Zurich and $2 billion in Rome (02/2012, Bloomberg), and the journalist added "The U.S. Secret Service averages about 100 cases a year related to bonds and other fictitious instruments."
The first designated judge for the Civil Action #8500 mentioned above has been John F. Keenan (do not be confused with the plaintiff Neil Francis Keenan) then Ronald L. Ellis then Richard J. Holwell, 64 years old who "retired" suddenly 03/02/2012 one week before initial conference as explained in the civil docket... and opened his own law firm few weeks later :
[The clerk wrote 3/9/11 instead of 3/9/12 obviously.]03/02/2012 – MEMORANDUM TO THE DOCKET CLERK: REMINDER : The conference scheduled for 3/9/11 at 10:30 a.m., “is adjourned sine die.” Before the Honorable: Richard J. Holwell U.S.D.J. in courtroom 17-B 500 Pearl Street NYC. Due to the Judges Retirement. All conferences are being rescheduled and an alternate conference date will be set in the near future. Any problems please fax request to chambers : – FAX : ( 212 805- 7948 ) Any problems please use e-mail : William Donald This my e-mail address –William_Donald at nysd.uscourts.gov, Courtroom Deputy – 212 805- 0122. (jfe) Modified on 3/2/2012 (jfe). (Entered: 03/02/2012)
Judge Holwell seems to have been replaced 16th of April, 2012 by Judge Jesse M. Furman, the brother of Jason Furman, a Deputy Director of the National Economic Council.
One of the defendant named in this case is Silvio Berlusconi, Prime Minister of Italy in 2009... who decided suddenly just a few days ago to try to be elected again Prime Minister of Italy, and forced Monti to resign.
One of the defendant named in this case is Silvio Berlusconi, Prime Minister of Italy in 2009... who decided suddenly just a few days ago to try to be elected again Prime Minister of Italy, and forced Monti to resign.
If Berlusconi is elected in the next weeks, do you think he will cooperate fully openly with the US and Italian justice during this lawsuit ? Can we really call Italy regime a democracy if Berlusconi's election occurs, or will it be a fake one ?
The financial implications of any part of those securities being legitimate has so far only been very little discussed by Bloomberg, SeekingAlpha (06/2009) and the italian catholic newspaper Avvenire (02/2012). This is yet a concern for all of us, not only for US citizens. But it is certainly another mark of the extraordinary feeble of all our mainstream media that this case is simply not discussed by them, because the financial aspect is only the beginning of the story. Don't you think it deserves much more attention than O.J. Simpson's or any other commonly TV broadcast trial ? Because of the time and social dimensions of this case, it is necessary for us to engage mainstream media to fill their social obligations like do JM Le Ray, and not just to call them fake media.
Update 13/12/2012 :
Another similar lawsuit, for 750 billion U.S. Treasury 1934 bearer bonds :
- courthousenews.com article, 12/2011
- courthousenews.com article, 04/2012
- exhibit to the plaintiff's complaint, 06/2010
- the complaint filled by the plaintiff Joseph Riad, claiming the stolen US$15 billion, 12/2011
- the dismissal by the judge because of the plaintiff's failure to file a timely complaint, 03/2012
Update 1/2/2013 :
Added some pictures, new links and small details.
Update 1/5/2013 :
Starting December 8, 2012, Dr. Valentin Katasonov, chairman of the S.F. Sharapov Russian Economic Society, summarized the discussion in a three-part article "Dragon Family Gold" and US Federal Reserve System (part 1; part 2; part 3).
Remark: Katasonov mentioned at the end Benjamin Fulford's blog post in April 2012 disassociating himself from the Dragon Family supporters, but do not forget another comment published few hours later from the same author which explains clearly it was not the case and why.
Update 1/7/2013 :
The origin of the certificates and bonds in Keenan's case is the claimed existence of huge amount of asian gold (hidden during 'Operation Lys d'Or' (Golden Lily) and/or during the Civil War in China between 1927 and 1934), then transferred to the USA for deposit. This story has some similarities with 'Moscow Gold' aka the transfer of gold in 1936 during the Spanish Civil War.
Update 1/18/2013 :
Keenan voluntary dismissed his original lawsuit 27th of June, 2012. But the full story is still not explained: what about the previously obscure parts of History revealed ? If you think these bonds are authentic, discussions are ongoing behind closed doors now. Or others more complex lawsuits are in preparation: Keenan has produced others specific legal documents called Liens...
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
How to redeem very large amounts of U.S. Treasury bonds ?
Auteur : Dr. Conscience Sociale A 13:15
Libellés :
1934 bearer bonds,
english,
reference currency,
US Treasury,
USA
1 commentaires
2012/12/05
La géoéconomie des Bons du Trésor U.S.
Depuis 2008, Conscience Sociale suit au quotidien les évolutions du marché des Bons du Trésor américain, et publie régulièrement des notes sur ce sujet. Cet intérêt est justifié par le fait que ces Bons du Trésor sont la forme la plus concrète et la plus fondamentale de l'influence mondiale des Etats-Unis. Tout ce qui reste aujourd'hui de la puissance des U.S. réside uniquement dans la capacité de son gouvernement à émettre de nouvelles dettes, qui servent en grande partie à entretenir le budget de la Défense, donc directement l'influence géostratégique mondiale des U.S. Les dettes étant très majoritairement émises sous forme de Bons du Trésor, ces derniers constituent le pilier du "mur dollar" dans le système monétaire mondial actuel.
La période actuelle est avant tout une période de transition historique, où des situations de statu quo se dénouent brusquement, des nouvelles dynamiques se mettent en place et convergent vers de nouveaux équilibres, et l'ordre global ancien, désuet, est rapidement abandonné. Nos travaux d'anticipation politique s'attachent à discerner les signaux faibles dans cette période, par nature incertaine, afin de permettre avant tout aux décideurs, à leurs proches conseillers, et à la société civile de rationaliser leurs prises de décision (ou leurs avis). Bien que les publications de Conscience Sociale soit suivies par un certain nombre de traders, ces analyses n'ont jamais vocation de conseils en investissement ou de spéculation financière. Les véritables enjeux sous-jaçents ne justifient pas que l'on s'y attache.
Nous allons détailler maintenant les dernières évolutions de ce marché des Bons du Trésor américain qui connaît des retournements de grande ampleur
Comme nous l'avons expliqué depuis longtemps, le principal détenteur au monde des Bons du Trésor américain. est la Réserve Fédérale U.S. elle-même. Nous suivons donc de près l'évolution de son compte de bilan (balance sheet). Il peut être appréhendé tout d'abord simplement à partir du bilan des diverses obligations détenues (en milliards de dollars) :
Une partie de ce bilan étant constituée de dette publique émise par l'état fédéral américain, il faut aussi suivre l'évolution du pourcentage de la dette fédérale totale détenue par la Réserve Fédérale (le tracé superposé des 2 séries temporelles disponibles en montre la continuité) :
Quelle signification ou nouvelle tendance déceler en 2012 sur ce graphique ? Il est certes très pertinent quand on le compare avec les pourcentages des autres détenteurs de la dette publique U.S. (voir ci-dessous), mais quelle tendance forte en tirer pour le futur ? Si c'est un élément important de réflexion, il ne constitue pas la réponse complète. Remarquons au passage que nous étudions ici un montant notionnel des Bons du Trésor américain.
En rouge: part de détention des Bons du Trésor U.S. par la Fed;
En vert: part de détention des Bons du Trésor U.S.
par les Institutions Etrangères (banques centrales)
Le deuxième grand moyen d'action d'une politique monétaire concerne bien sûr les taux directeurs. Nous avons récemment discuté de ce sujet, notamment au travers de l'évolution de l'écart entre les taux d'intérêt à 1 an et à 10 ans. On pouvait alors s'apercevoir que la politique monétaire mise en œuvre en 2012 par la Fed avait des effets différents, émoussés, par rapport à l'indicateur étudié. Il pouvait nous donner certaines tendances indirectes sur le futur, mais il ne donnait pas une réponse complète.
Il s'agit alors de s'intéresser à la constitution plus détaillée du bilan de la Fed :
Evolution du montant des principaux constituants
du bilan de la Fed, entre 04/2008 et 07/2012.
Et en particulier sur l'évolution du montant des Bons du Trésor américain :
La stabilité du montant depuis mi 2011 doit faire réfléchir. Comment se traduit donc les politiques monétaires non conventionnelles de la Fed depuis cette période ? Nous devons zoomer sur les part relatives des différentes maturités des Bons du Trésor pour mieux comprendre ce qui est en train de se passer:
Le tracé vert correspond au pourcentage des Bons du Trésor américain détenus par la Fed, avec une maturité de 1 à moins de 5 ans; le tracé rouge aux maturités de 5 à moins de 10 ans; le tracé bleu aux maturités de 10 ans et plus.
L'évolution est spectaculaire: cette semaine pour la toute première fois, la part des Bons du Trésor de maturité court terme est passée sous celle des Bons à long terme. On observe très nettement les effets des programmes M.E.P. et LSAP (QE3) de la Fed, qui visent à racheter massivement des Bons long terme et de vendre à la place des Bons court terme, dans l'objectif affirmé de continuer à faire baisser les taux longs.
Au-delà du mécanisme du "twist" des taux, là où ça devient plus intéressant, c'est quand on investigue ce que représente le massivement dans la politique monétaire suivie.
Les pentes des courbes de la figure précédente nous le laissait présager, mais une étude de Stone & McCarthy reprise par ZeroHedge a révélé en septembre dernier que la Fed possédait déjà 27% de tous les Bons du Trésor américain émis, quand on calcule ceux-ci en équivalents rapportés à la maturité à 10 ans au lieu de la simple valeur notionnelle :
De plus cette part s'accroît actuellement de 12% du volume total par an. Dans certaines tranches de maturité, la Fed possède déjà 70% du volume, qui est la limite supérieure que s'impose actuellement la Fed... et dont nul ne sait combien de temps encore elle tiendra :
Ces valeurs sont cruciales car quand on en vient à définir les expositions aux risques sur le marché obligataire, tout est rapporté en équivalents de maturité à 10 ans. Cette exposition et cette gestion du risque lié à leur portefeuille est bien sur déterminante pour les détenteurs des Bons du Trésor américain, qu'ils soient Banques Centrales étrangères, hedge funds, ou fonds de pension. D'après nos estimations, les banques commerciales ne possèdent que 5% environ du montant notionnel de l'ensemble des Bons du Trésor, et sont donc moins concernées... bien qu'on parle quand même en centaines de milliards de dollar.
On doit alors se rendre à l'évidence: la Fed a pris l'initiative d'entamer une course contre la montre, contre le crash obligataire.
En effet, la Fed a bien annoncé un programme de rachat sans aucune limite. Elle est déjà quasiment le seul acteur qui achète sur ce marché, comme le montre ce graphique (notez la forte baisse récente du tracé noir) :
Evolutions des flux sur les marchés internationaux de capitaux U.S., en moyenne glissante annuelle
A la vitesse actuelle, c'est à dire sans évènement exigeant une accélération du programme, elle pourrait se retrouver détentrice de 70% de tous les Bons du Trésor américain (en équivalent de maturité 10 ans) en juin 2016. Goldman Sachs prévoit eux un programme QE3 jusqu'en juin 2015, c'est à dire avec une part de 58% pour la Fed. Le marché des Bons du Trésor américain long terme, aujourd'hui déjà largement soumis à la Fed, se retrouverait... sans marché du tout ! On attendrait en effet pour ces Bons un stade ultime du libéralisme, où l'acteur dominant phagocyte purement et simplement le marché. On ne peut même plus dire que le marché est distordu, asymétrique, ou que la Fed est devenu le marché : le marché n'existe plus du tout, c'est un monopole. Les prix sont dictés.
La stratégie de la Fed devient limpide : une fois arrivée dans cet état, elle décide de la valeur des taux longs aussi facilement que celle des taux de base (Fed Funds rates). Il n'y a plus aucun risque de crash obligataire sur les Bons du Trésor américain (U.S. Treasury), plus de risque d'envolée des taux longs, même si l'inflation augmente fortement. Les quelques détenteurs éparts des Bons du Trésor restants seront obligés par la force du fait accompli de vendre au prix convenu par la Fed, quand ils souhaitent vendre. Il faut aussi comprendre par là qu'une telle politique de taux longs rabaissés se fait au détriment des millions de séniors américains. Les fonds de pension n'auront jamais les rendements attendus pour payer les retraites aux taux prévus. Après la génération des jeunes sans futur, c'est au tour des séniors d'être laissés pour compte par une politique sociale destructrice.
Une deuxième partie du programme QE3 réside dans le rachat massif (0,9 trillion de dollar) de Mortgage-Based Securities (MBS), qui purgent les mauvais assets financiers des banques et transforme de fait la Fed en bad bank. En effet, le programme QE3 prévoit la revente des MBS et Bons du Trésor uniquement après que les taux courts seront remontés, c'est à dire exactement quand la Fed décidera que les conditions économiques rendent ceci possible, c'est à dire nul ne sait quand : dans 15, 25 ans, ou plus. Ce qui est important dans le principe, c'est que cette date n'est pas arrêtée : c'est quand la Fed le décidera, et si elle le décide un jour.
En conservant ainsi sa capacité à émettre indéfiniment de la dette à taux maîtrisés, et indépendamment de l'état de son économie, les U.S. pensent ainsi parvenir à préserver le statu quo sur l'utilisation du dollar comme base de référence du système monétaire international.
La question à se poser maintenant, c'est de savoir comment les autres pays vont réagir face à cette politique monétaire qui relève davantage du Gustav que du bazooka. Cette question est intimement liée à l'évolution du système monétaire international. Les Etats-Unis ont décidé d'isoler à l'issue du programme QE3 l'évolution du dollar de toute influence extérieure, dans une bulle hors d'atteinte. C'est une des dernières conséquences de la dislocation géopolitique mondiale mise en évidence par le LEAP dans ses publications mensuelles d'anticipation politique (GEAB). Nous avons signalé les flux sur les marchés des capitaux U.S. (TIC) plus avant, et pour lesquels cette dislocation se signale de manière abrupte :
Cette dislocation de type géoéconomique peut également déjà s'observer dans l'évolution récente et marquée des flux d'investissement (Foreign-owned assets in the United States et U.S.-owned assets abroad):
Il semble donc que les autres acteurs mondiaux aient rapidement décidé de réagir. Il est significatif que l'échelle de temps considéré pour le programme QE3 soit à peine plus court que le délai auquel on s'accorde pour considérer l'évolution du yuan vers la pleine convertibilité (4 à 5 ans). Ce n'est pas un hasard car comme le disait Gramsci, l'essence de toute crise c'est quand le vieux se meurt et le jeune hésite à naître.
Sans conclure du tout à un simple remplacement du dollar par le yuan (ou par l'euro), le futur système monétaire international ne sera pas bâti sur les ruines laissées vacantes du système dollar. Il devra se développer pour entrer en compétition parallèle et non pas frontale avec lui, et grandir jusqu'à le rendre obsolète. Sa croissance sera favorisée par le déclin des forces vives du vieux système dollar, mais le jeune devra compter sur de multiples stratégies de résistance qui n'auront d'autres destinées que de gagner du temps. La crise avortée de l'éclatement de la zone euro, précédent avatar de la guerre monétaire, en était un exemple. Le résultat pour l'Europe a été une prise de conscience accélérée des processus historiques à l'oeuvre, que nous décrivons avec le LEAP depuis plusieurs années. En effet la construction positive et collective de l'histoire passe en ces temps par la compréhension coordonnée des tendances de fond et émergentes.
Sans conclure du tout à un simple remplacement du dollar par le yuan (ou par l'euro), le futur système monétaire international ne sera pas bâti sur les ruines laissées vacantes du système dollar. Il devra se développer pour entrer en compétition parallèle et non pas frontale avec lui, et grandir jusqu'à le rendre obsolète. Sa croissance sera favorisée par le déclin des forces vives du vieux système dollar, mais le jeune devra compter sur de multiples stratégies de résistance qui n'auront d'autres destinées que de gagner du temps. La crise avortée de l'éclatement de la zone euro, précédent avatar de la guerre monétaire, en était un exemple. Le résultat pour l'Europe a été une prise de conscience accélérée des processus historiques à l'oeuvre, que nous décrivons avec le LEAP depuis plusieurs années. En effet la construction positive et collective de l'histoire passe en ces temps par la compréhension coordonnée des tendances de fond et émergentes.
[Sources utilisées pour les graphiques: Federal Reserve of St Louis, Nowandfutures.com, ZeroHedge.com; Les responsables des 2 premiers sites mettent à jour régulièrement les données qui servent à la génération dynamique des graphiques affichés dans cet article.]
MAJ 17/12/2012 : Bibliographie complémentaire
Demand for U.S. Debt Is Not Limitless, WSJ, 03/2012
Fed Buying 61 Percent of US Debt, MoneyNews, 03/2012
Who Else Is Buying U.S. Treasuries? , Bianco Research, 06/2012MAJ 16/12/2013 :
La Fed possède désormais un tiers de l'ensemble du volume des UST rapporté à une maturité de 10 ans (source):
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur XPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
La géoéconomie des Bons du Trésor U.S.
Auteur : Dr. Conscience Sociale A 00:15
Libellés :
anticipation politique,
debt,
geoeconomie,
L.E.A.P.,
reference currency,
US Treasury,
USA
1 commentaires
Inscription à :
Articles (Atom)