La réaction des gouvernements en Europe est d’abord partie de la périphérie, hors de la zone Euro :
- Le système bancaire en Islande souffre gravement à cause d’une dévaluation forte de sa monnaie accompagné d’un retrait des capitaux, sans doute un effet boomerang du cary-trade qui a longtemps favorisé ce pays aux forts taux d’intérêts;
- L’Irlande, la Grèce, ont déclaré unilatéralement avant le week-end garantir les dépôts bancaires. Aujourd’hui c’est au tour de l’Islande, du Portugal, de la Suède, du Danemark, de l’Autriche. Voir la carte des garanties publiques des dépôts bancaires en Europe (pas forcément à jour avec les nouvelles annonces), et l'historique des annonces comparant US et Europe.
- La France, les Royaumes-Unis, l’Allemagne et l’Italie se sont mis d’accord pour pouvoir le cas échéant dépasser les critères de stabilité de Maastricht, et réagir au cas par cas pour pouvoir nationaliser des banques européennes en difficulté. Les autres pays de la zone Euro devront s’aligner. C’est une réaction concertée et plus réfléchie qui contraste avec le “chacun pour soi” général.
- Notons que si finalement l’Allemagne garantit à son tour les dépôts des épargnants, elle ne garantit pas de manière généralisée et totale les établissements financiers et reste dans la ligne du G4. En France, François Fillon a assuré les Français « de la garantie absolue de l'État sur le système bancaire ». En Belgique, le ministre des Finances a promis qu'il ne laisserait « aucun client en difficulté ». En Italie, Silvio Berlusconi n'acceptera pas que « les Italiens perdent un seul euro de leurs économies » (source : Ouest-France).
- Silence assourdissant de la part de la Suisse et de l’Espagne qui ne sont pourtant pas les derniers sur la liste des banques en difficultés.
Lors de leur réunion ce mardi, les ministres des Finances européens ont décidé de relever, dans les 27 pays membres, les garanties de dépôts bancaires de 20 000 à 50 000 euros par épargnant.
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