2013/01/17

Gold, the renminbi and the multiple-currency reserve system

 The Official Monetary and Financial Institutions Forum and the World Gold Council have just released a new report called "Gold, the renminbi and the multiple-currency reserve system".

The foreword is by itself a very good synthesis of the current situation :
" The world is preparing for possible twin shocks from the parlous position of the two main reserve currencies, the dollar and the euro. As China weighs up its options for joining in the reserve asset game, gold – the official asset that plays no formal part in the monetary system, yet has never really gone away – is poised, once again, to play a pivotal role. [...] No other reserve asset seems safe from the coming dollar shock. "
If this new international monetary system preparation and the dollar replacement as the major reserve and international currency still looks incredible for you, here are others synthetic views of the current situation :

ECRI U.S. Weekly Leading Index ;
data serie from 1967 to 1/4/2013; click to zoom

Share of AAA-rates assets as part of the total fixed income markets

...this is the rush towards new safe assets (for instance below Australian AAA sovereign bonds) :


...and out from the U.S. Treasury and Agency securities :



...and add to this the reports about gold massively bought and recycled out from LBMA system or newly claimed by Asian countries.

Now back to the OMFIF report : Chapter 4 summarizes different prospective scenarii for the 2013-2018 timeframe. As usual with prospective-only scenario, they simply ignore the politics, and let the readers do their own choice. More, they do not argument at all why they have chosen these scenario and not others ones, and do not even mention Japan.

I have then to give my own view, based on previous political anticipation about the strenghtening of the eurozone, more political integration into Euroland+ (i.e. EU less UK plus Scotland), more weakness of the Fed blunt monetary policy, increasing defiance towards Fed monetary policy from others interests, and a new monetary policy from Japan following the recent election (cf Yahoo News). 

Currency zone
Macroeconomic developments
Currency effect
Impact on gold
U.S.
US economy in recession due to fiscal tightening and ineffective policies. Public finances remain weak, as does domestic demand.
Dollar drops as fast as the new reverse system is taking momentum.
Gold market manipulation and Euro strength are initially gold negative, but US weakness then cannot avoid to boost gold.
Eurozone / Euroland+
Euro area works through its problems and survives intact, thanks to the new integrated policies and macroeconomics tools.
Euro strengthens as Europe appears to have overcome the crisis.
Euro strength is gold negative, but US weakness then cannot avoid to boost gold.
China and South Asia
China tries to stimulate domestic demand.
Renminbi decouples from dollar as further de-pegging is seen as attractive.
Chinese buying continues. Emerging market central banks continue opportunistically to build up gold stocks.
Japan
Japan tries to stimulate domestic economy using a new monetary policy.
BoJ decouples from Fed policy as further pegging of Yen with Renminbi is seen as attractive.
BoJ have to buy some gold stocks to back their own currency, and/or sell their U.S. Treasury for others bonds.

I will discuss UK geoeconomics in a future article, if this priority increases.


2013/01/07

Une bonne année



Parce que Conscience Sociale, c'est d'abord cela: un projet profondément humain.


Bonne année à vous tous !

Remerciements chaleureux et amicaux aux artistes et créateurs qui se reconnaîtront ici ;) et qui ont su, bien mieux que je ne saurais le faire, concocter ces vœux d'un nouvel âge.


2013/01/04

Rapport du Parlement européen sur le programme de la CIA de détention secrète et de torture

La terreur qui frappe l’Amérique le 11 Septembre 2001 met les institutions des Etats démocratiques à rude épreuve. Le lendemain de l’attentat, les Etats-Unis déclarent ouverte « la guerre contre le terrorisme » et lancent une vaste traque planétaire et clandestine des présumés terroristes. Il s’agit du programme de « restitutions extraordinaires » élaboré par la CIA. Il est agréé par les Etats-membres de l’OTAN et mis en œuvre par leurs services spéciaux entre 2001 et 2006.

Ses victimes - combien sont-elles ? - ont été kidnappées, torturées, enfermées ; leur intégrité et leur dignité ont été profanées de façon procédurale et systématique. Certaines croupissent toujours, sans espoir de procès, à Guantánamo. A ce jour aucun responsable politique, aucun agent des services d’Etat, aucun président d’entreprise sous-traitante, ni en Europe ni aux USA, n’a été tenu de s’expliquer et de rendre des comptes.

Partout l’impunité fait loi. En Europe, les Etats ont eu à connaître de cette entreprise criminelle. Ils y ont participé, tacitement ou de façon active, certains jusqu’à autoriser plusieurs centaines de vols clandestins de la CIA dans leur espace aérien, d’autres jusqu’à tolérer sur leur territoire des sites de détention et de torture secrets.

Onze ans plus tard, après de nombreux rapports, enquêtes, articles et témoignages confondants, les Etats n’ont toujours pas lâché prise : pas de reconnaissance des faits, pas d’excuses ni de réparations aux victimes, pas de responsabilités identifiées. Le rapport adopté le 11 septembre 2012, que j’ai eu la responsabilité de conduire pour le Parlement européen, met les Etats européens au pied du mur de la vérité. Il conforte et légitime les travaux des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme, des parlementaires, des juristes, des experts, des victimes, qui jour après jour, relèvent le défi de vérité.

Non, le Parlement européen n’accepte pas qu’au nom des citoyens et de leur sécurité, les États développent des pratiques illégales clandestines, violatrices des droits de l’Homme et se dispensent de rendre des comptes. En 2007, mon prédécesseur, Claudio Fava, avait dû affronter les outrances assumées des atlantistes virulents, pour lesquels il n’y aura jamais de plus belle preuve de loyauté envers l’Amérique que le secret gardé sur l’exécution du programme de la CIA. Pendant les travaux de la commission d’enquête, ils avaient déployé tous leurs efforts pour saper la démarche d’enquête, discréditer les témoins auditionnés, protéger les secrets d’État et dénier le besoin de vérité.

Mais à l’heure où les télégrammes diplomatiques ont pignon sur le net, où les archives des services secrets s’étalent dans les ruines des dictatures déchues, où les victimes des tortures passent du côté du pouvoir, les négationnistes sont moins diserts. Seuls désormais, les Etats tentent de protéger leurs secrets de polichinelle. Poussés à rendre des comptes, ils rechignent, tergiversent, mentent, feignent, retardent, camouflent. Ils se tiennent par la barbichette à qui parlera le dernier !

Lors de l’audition organisée au Parlement européen en mars 2012, aucune autorité invitée n’est venue défendre son enquête, pas un procureur, pas un ministre, pas un parlementaire. La conjuration nationaliste est-elle trop forte ? Les pressions américaines trop convaincantes ? « L’Etat profond » trop puissant ? L’enquête trop peu crédible ? L’Europe ne doit pas abandonner les Etats à leurs démons. La clause européenne de solidarité et de confiance mutuelle doit être activée, elle est le levier qui peut forcer le couvercle de la vérité.

L’Europe serait la première victime du déni. Sa promesse de dignité et de démocratie anéantie, elle perdrait toute autorité ! Le lendemain de l’adoption du rapport, le 12 septembre 2012, répondant à la presse, le Président le la République de Roumanie dit : « La Roumanie suivra les recommandations du Parlement européen ». Une onde d’espoir parcourt la planète des « épris de justice ». La vérité viendra.

Ce texte empreint d'une profonde volonté de renforcer le contrôle démocratique est la préface de la député européenne Hélène Flautre, publiée le 6 décembre 2012, à son livre en libre diffusion :  « Le programme secret de la CIA et le Parlement Européen :  Histoire d'un forfait, histoire d'un sursaut ».
Je ne saurais trop vous conseiller de télécharger le rapport officiel annexé à ce livre enquête d’Hélène Flautre et de Bertrand Verfaillie ou le visionner avec d'autres vidéos sur le site d’EELV au parlement européen.
Il s'agit d'une remarquable et si précieuse mise en application d'une parole de Arendt: « Le courage est la première de toutes les vertus politiques ». C'est aussi l'aune à laquelle on mesure la capacité d'un peuple à maîtriser son devenir. Ce rapport est un acte qui grandit tous les Européens, grâce aux vertus des « obstinés de la vérité » et de la transparence.


2012/12/22

Les réseaux Euro-BRICS comme réponse à la crise scientifique

 Le Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) vient de publier la synthèse du troisième séminaire Euro-BRICS, organisé en partenariat avec l'Université MGIMO de Moscou (site en russeMGIMO UniversityInternational programs), ainsi que les recommendations à destination des décideurs politiques notamment du G20. Ce séminaire a réuni des intervenants de plusieurs pays de la zone euro (France, Allemagne, Belgique, Portugal, Pays-Bas) ainsi que de Russie, Chine, Brésil, Inde, Afrique du Sud. Voici le contenu du document en français et celui en anglais

Concrétisation de la vision élaborée par le LEAP et Franck Biancheri sur la construction dès à présent du monde de demain qui ne doit pas se réaliser sans les citoyens, ces séminaires sont un moment privilégié pour la société civile, au delà de l'établissement des réseaux et des programmes communs, de réunir les éléments permettant une anticipation politique représentative de notre monde multipolaire, lequel se renforce au quotidien. Si le moyen est une collaboration ouverte pour comprendre les facettes culturelles et tendances de fond qui façonnent actuellement le monde de demain, l'enjeu est aussi de proposer des outils et des clés de décision pour les représentants politiques, et pour les citoyens. C'est donc aussi un effort de vigilance concerté, aussi bien pour les uns que pour les autres. C'est nourrir la réflexion commune, contribuer à construire ensemble la route, car les seules choses écrites à l'avance ce sont celles dans lesquelles nous ne impliquons pas.

J'ai eu l'opportunité de présenter à cette occasion une intervention lors du thème "Vers le développement de réseaux thématiques Euro-BRICS, dans le domaine scientifique et technologique", dont voici ci-dessous le texte intégral. Elle se situe dans le prolongement de ce que j'ai déjà publié au sujet de la crise scientifique : Une théorie et un homme en crise; et La démocratie scientifique comme réponse à la crise scientifique


Les réseaux Euro-BRICS comme réponse à la crise scientifique.

Madame la Présidente, Monsieur l’Ambassadeur, Chers collègues, Mesdames, Messieurs,

Je souhaite cibler mon intervention en argumentant pourquoi la création ou le renforcement de réseaux  Euro-BRICS est un élément crucial pour sortir dans un élan commun de la crise, prise ici dans toutes ses dimensions.
L’effet accélérateur de cette crise met en évidence la conjonction avec une profonde crise scientifique. J’ai ainsi souhaité m’appuyer sur un rapide constat effectué dans trois disciplines scientifiques, choisies parmi les plus porteuses pour notre avenir : la cosmologie;  l’économie ; et enfin le développement de nouvelles sources d’énergie.

I/ Concernant la cosmologie

Il faut tout d’abord bien comprendre l’intérêt majeur de cette discipline pour l’humanité. Pour ne prendre que la civilisation européenne, depuis Ptolémée, Galilée, puis Newton, Einstein, les révolutions dans le domaine de la cosmologie ont énormément d'influence culturelle sur tous les peuples. En particulier, c'est parce que ces révolutions vont de pair avec une refonte de la physique fondamentale, et en résumé de la conception géométrique de l’univers. Par ce biais, la compréhension de l'infiniment grand et lointain nous éclaire en retour sur l'infiniment petit et proche. De manière simplifiée, cette révolution se propage ainsi de la physique la plus mathématique à la cosmologie, à la physique des particules puis à la maîtrise conceptuelle des interactions présentes à ces échelles, c’est à dire les sciences expérimentales; puis à la technologie qui vient outiller ces manipulations conceptuellement maîtrisées.

En 1997, l’astrophysicien Jean-Pierre Petit publiait « On a perdu la moitié de l’univers »  dans lequel il détaillait les limites, impasses et contradictions extraordinairement profondes du modèle cosmologique dit « standard », associé à la théorie dite des cordes.

En 2006 Lee Smolin a publié « Rien ne va plus en physique ! » [2].
Ce livre retrace trois décennies de ce qu'on pourrait qualifier de recherche forcenée menée par des milliers de chercheurs pour tenter de donner un nouveau souffle à la physique théorique. Il existait à ce jour plus de 100 000 publications dans le domaine de la théorie des cordes !
Smolin met en évidence :
  • d’une part que cette théorie n’a encore jamais apporté le moindre résultat ou prédiction concrète ; mais aussi que cette théorie n’est pas scientifiquement réfutable. Il n’existe pas d’expérience accessible qui puisse prouver ses prédictions (ou bien en utilisant 1 million de milliard de fois l’énergie du LHC, dont les équipes au CERN ont découvert récemment le boson de Higgs).
Pour Smolin en particulier cette démarche de réfutabilité est incontournable. Pour les partisans de la théorie des cordes, elle est simplement dépassée. Ils proclament par exemple comme justification "si ça n'est pas vrai, au moins c'est beau". Avec ces gens la science s’est perdue dans la simple esthétique.
  • D’autre part qu’un résultat fondamental publié en 1992 [3], et base de presque tous les travaux postérieurs dans cette discipline, n’était pas utilisé de manière mathématiquement correcte, et remet en cause l’intérêt de la quasi-totalité des travaux effectués depuis lors.

Alain Connes, médaille Fields, a ainsi écrit dans la préface : 
« Il y a là un réel problème, car la science n'avance pas sans confrontation avec la réalité. Il est parfaitement normal de laisser du temps à une théorie en gestation pour se développer sans pression extérieure. Il n'est pas contre pas normal qu'une théorie ait acquis le monopole de la physique théorique sans jamais la moindre confrontation avec la nature et les résultats expérimentaux (...). Il n'est pas sain que ce monopole prive des jeunes chercheurs de la possibilité de choisir d'autres voies, et que certains leaders de la théorie des cordes soient à ce point assurés de la domination sociologique, qu'ils puissent dire : ‘si une autre théorie réussit là où nous avons échoué, nous l'appellerons théorie des cordes’. »
Jean-Pierre Petit, initiateur d’une cosmologie alternative et féconde [1], a souligné peu après : 
« Même pour quelqu'un comme Woit  [4], une idée nouvelle ne pourrait émerger que "du sérail", de l'université de Columbia, ou de Princeton. Comment pourrais-je, moi, Français, retenir une seule seconde l'attention de ces gens ? »
Philip Anderson, prix Nobel de physique, a lui écrit à propos de la théorie des cordes : 
« Ce que je pense c'est que c'est la première fois depuis des siècles qu'une qu'on se trouve en science face à une démarche pré-Baconienne, qui n'est pas guidée par l'expérimentation. On propose un modèle de la Nature en souhaitant qu'elle s'y conforme et non en cherchant à s'approcher plus près du réel. Il est peu probable que la Nature se conforme à ce qui n'est autre qu'un souhait de notre part.

    Ce qui est triste, comme certains jeunes théoriciens me l'ont expliqué, c'est que ce secteur est si développé que c'est devenu une activité à plein temps, auto-suffisante. Ceci signifie de d'autres directions ne seront pas explorées par de jeunes chercheurs imaginatifs et que toute carrière tentant de se situer en dehors de ce domaine sera bloquée. »
On constate combien le parallèle avec les dogmes de l’économie néolibérale est frappant.

II / le débat en Économie

Le professeur Jacques Généreux a dénoncé en 2001 dans les Vraies Lois de l’Économie [5] la dérive scientiste du courant néolibéral, dominant en économie [6]. Il montre surtout par une simple étude bibliographique combien tous les éléments les plus fondamentaux de la théorie néolibérale (équilibre général des marchés initié par Walras) sont contraires à la réalité (homogénéité des produits, rendements factoriels constants, concurrence pure et parfaite, absence de cout fixe de production, équivalence de tous les acteurs, mobilité instantanée des personnes, absence de prise en compte du temps, et aussi atteinte de l’équilibre entre offre et demande par tâtonnement du marché…). Ces résultats ont été publiés depuis la fin des années 70 pour la plupart. Pourtant, combien d’économistes et de décideurs travaillent encore en utilisant ces conceptions dépassées ?

La discipline de l’économie doit rendre au final un seul service : celui de l’aide à la décision, en proposant des outils conceptuels performants pour anticiper les situations à venir. Généreux, et Granger avant lui, ont argumenté qu’il n’existe pas de lois en économie au même sens que les lois en physique. En économie, les seules lois valables sont les lois décidées par les hommes. D’où la nécessité de développer l’économie politique. Les lois du marché ne sont en réalité que des croyances.

Nous pouvons reprendre le discours qu'a récemment écrit le professeur Jean Gadrey à propos de la crise faisant rage dans la discipline de l'économie [7] pour l’étendre au domaine scientifique (au moins dans les disciplines mentionnées ici), ce qui donne :

« Le débat, de nature collective, devrait se dérouler d’une part au sein des associations de scientifiques, d’autre part dans tous les lieux, services publics, médias et associations où la démocratie scientifique et l’information scientifique sont considérées comme des biens communs à défendre.
Je crois en effet que les principales questions s’expriment moins en termes de conflits d’intérêts (bien que cette question reste à débattre) qu’en termes de PLURALISME, DE CONNIVENCE et de FORMATION DES CROYANCES SCIENTIFIQUES. Elles relèvent de la sociologie, des sciences politiques, de la philosophie morale et politique, de l’éthique professionnelle, plus que du droit et de la science.»

Un premier pas vers l’établissement de nouveaux lieux de discussions en économie est réalisé depuis mai 2011 avec la World Economics Association. [8] Signe d'une transparence accrue, il annonce à mes yeux une nécessaire et attendue démocratisation de la science.

III / Le développement des nouvelles sources d’énergie

Pour terminer, dans le domaine des nouvelles énergies, qui est sans doute le plus directement à même de modifier rapidement notre conception de l’avenir de l’humanité, les nouvelles idées porteuses peinent aussi énormément à émerger, victimes de groupes d’intérêts puissants. Je citerai par exemple :
  • les centrales utilisant la concentration solaire et des sels fondus caloporteurs, bien plus efficaces et écologiques que les panneaux solaires qui fleurissent, ou les centrales nucléaires ;[9]
  • la maîtrise de la magnétohydrodynamique (MHD) pour tout type de transport à vitesse hypersonique avec les technologies d’aujourd’hui; ce domaine a disparu des universités, capté pendant 30 ans par des recherches exclusivement militaires et secrètes, et commence à peine à revenir dans le domaine civil.
  • la maîtrise de la fusion par champs pulsés à haute fréquence (technologie des « Z-pinches »[10]), découverte en 2006, peut permettre une nouvelle révolution énergétique. Ce domaine de recherche est lui aussi en train de passer complètement sous le contrôle militaire mais des colloques scientifiques internationaux ont encore lieu tous les deux ans ; hélas l’Europe y est très peu représentée. Cette filière représente une alternative à ITER tout à fait intéressante, sachant que les faiblesses de conception font de ce dernier un projet sans issue (notamment à cause du phénomène des disruptions) en termes de coûts, de délai et surtout de fiabilité.[11] 
Ici en particulier, on assiste à la captation des budgets de recherche colossaux (15 milliards d’€) qui assèche les autres disciplines. Il faut défendre la voix d’idées alternatives tout à fait crédibles, dont le développement ne requiert qu'une faible fraction du budget d’ITER.

La démocratie scientifique comme réponse à la crise scientifique

Mon propos est bien de mettre en rapport la crise scientifique avec son groupe social actuellement dominant : la communauté scientifique, et de constater ses faiblesses. Les problèmes les plus aigus de cette communauté scientifique sont en résumé:
  • 1- absence de vraie confrontation ouverte des idées entre les chapelles ; au mieux chacune s'ignore et verse dans le copinage, au pire (quand une de ces chapelles devient socialement dominante) on organise honteusement la calomnie, le discrédit gratuit, la censure, l’étouffement, et l’éviction. De nombreux cas sont bien connus en France, le dernier ayant conduit cette année la justice à condamner un astrophysicien spécialiste de la théorie des cordes.[12]
  • 2- absence de vrai dialogue entre le reste de la société et les scientifiques ;
  • 3- absence de contrôle démocratique des stratégies de recherche, régulièrement aux mains de technocrates ou de décideurs à la vision très étroite. La science est un bien commun et un instrument au service des citoyens, dans les nombreux défis de l’humanité qui s’accumulent.

Au-delà de la perte profonde d'éthique scientifique d’une partie des acteurs en position dominante, c’est bien un signe que cette communauté n’est plus en état de gérer efficacement en son sein l’émergence de nouvelles idées scientifiques, de nouvelles conceptions, de nouveaux paradigmes. 
L’organisation actuelle de ce corps social est un frein à l'émergence de nouveaux modèles féconds, hélas au moment où l'humanité en a le plus besoin. Pour dénouer cette situation, un essor des réseaux scientifiques Euro-BRICS, dégagée de l’influence monopolaire anglo-saxonne et des acteurs actuels en pouvoir de blocage, est nécessaire. Il ne s’agit pas de construire de nouvelles institutions de recherche, mais bien en priorité d’offrir des nouveaux lieux d’expression, d’échanges, de traduction et de diffusion, et des nouveaux réseaux pour faire émerger des idées nouvelles sereinement débattues.

Dr. Bruno Paul, 27/09/2012


Références :

[1] a) Disponible sur Amazon en français. For english readers, most of this content is available in The Dark Side of the Universe and The twin universes. For reading this content in many others languages, please browse http://www.savoir-sans-frontieres.com ;
b) International Conference on Astrophysics and Cosmology « Where is the matter ? », Marseille, 06/2001; see also others previous related scientific publications and the 12/2007 publication about Bigravity as an interpretation of the cosmic acceleration.
[2] Livre en français ; book in english.
[3] La finitude mathématique de la théorie des cordes.
[4] Qui a pourtant lui aussi publié en 2006 un livre très critique sur la théorie des cordes.
[5] Les vraies lois de l’Économie, J. Généreux, 2001; also available in português (tome 1, tome 2).
[6] See also « Dismal science faces dismal future », ABC News, 11/2012.
[7] « Liaisons dangereuses, c’est le printemps ! », Alternatives Économiques, 03/2012.
[8] On lira en particulier l’article fondateur de la WEA : How to bring economics into the 3rd millennium by 2020”, real-world economics review, issue no. 54, 27 September 2010, pp. 89-102.
[9] a) Des générateurs de vapeur solaire sont déjà commercialisés par AREVA ;
e) Concentrated solar power, Wikipedia.org
[10] Controled fusion using Z-machine : first scientific papers in english.
[11] « ITER, Chronique d'une faillite annoncée », JP Petit, 10/2011 ; also available in english, espanol, italiano, russe.
[12] « Bogdanoff et parquet versus Riazuelo: le jugement », Science21/Courrier International, 04/2012


2012/12/10

How to redeem very large amounts of U.S. Treasury bonds ?



 Official figures from central banks reserves and US Treasury record only authentic U.S. Treasury bonds, and not of course the many US$ trillion in "fake, counterfeited, forged, bogus, fictitious or fraudulent" U.S. Treasury bonds.
Given the ever growing amount of US Treasury, we must ask ourselves what exactly happen when a creditor like a foreign country needs to redeem large amounts of U.S. Treasury bonds that have come to maturity.

These bonds or gold certificates can have a very large face value, and the way to redeem them can be extraordinary complex, because of the  process to prove the bonds authenticity. Read the following references for some recent events :
If so... I wonder how many US$ trillion Treasury bonds are currently fake and will never been redeemed ? Or said differently : what is the difference between i) real sovereign bonds when the state is defaulting and ii) very large amounts of sovereign bonds declared as fake by the issuing state only, when the quality of the forged bearer bonds is so meticulous that they “are indistinguishable from the real ones” ?

        


The answer is quite simple : it is not a matter of true or false, fake or real. It is a matter of justice, and how this justice operates. Only the justice system can explain in front of the whole society what was perceive as real yesterday but is fake today, or considered false yesterday and is now true. This is where democracy is improving : by the exercise of rights. A case classified without continuation, without explanation, or only with an abrupt decision from executive branch is the mark of a feeble, weak, undermined democracy, and this means the citizens will exercise less and less freedom. Because freedom is never a static concept: either a people succeed to get more and more freedom, or it fails as a society and then loose more and more freedom, day after day. We cannot consider separately liberty, freedom and justice. 

This is why it is crucial to follow a very intriguing lawsuit PACER : Case # 1:11-cv-08500 Document 1 filled 11/23/2011 as Civil Action located in U.S. District Court, Southern District of New York. The Treasury bonds of the Chiasso financial smuggling case mentioned above and the Dragon Family are discussed in the full text of the original lawsuit (available here) and it deserves our attention : US$ 1.1 trillion are claimed.

The existence of this lawsuit makes this case totally different from usual news about fake Bonds or Treasury Notes like the ones which have suddenly flourished since the Chiasso seizure:
The first designated judge for the Civil Action #8500 mentioned above has been John F. Keenan (do not be confused with the plaintiff Neil Francis Keenan) then Ronald L. Ellis then Richard J. Holwell, 64 years old who "retired" suddenly 03/02/2012 one week before initial conference as explained in the civil docket... and opened his own law firm few weeks later :
03/02/2012 – MEMORANDUM TO THE DOCKET CLERK: REMINDER : The conference scheduled for 3/9/11 at 10:30 a.m., “is adjourned sine die.” Before the Honorable: Richard J. Holwell U.S.D.J. in courtroom 17-B 500 Pearl Street NYC. Due to the Judges Retirement. All conferences are being rescheduled and an alternate conference date will be set in the near future. Any problems please fax request to chambers : – FAX : ( 212 805- 7948 ) Any problems please use e-mail : William Donald This my e-mail address –William_Donald at nysd.uscourts.gov, Courtroom Deputy – 212 805- 0122. (jfe) Modified on 3/2/2012 (jfe). (Entered: 03/02/2012)
[The clerk wrote 3/9/11 instead of 3/9/12 obviously.]
Judge Holwell seems to have been replaced 16th of April, 2012 by Judge Jesse M. Furman, the brother of Jason Furman, a Deputy Director of the National Economic Council.
One of the defendant named in this case is Silvio Berlusconi, Prime Minister of Italy in 2009... who decided suddenly just a few days ago to try to be elected again Prime Minister of Italy, and forced Monti to resign.
If Berlusconi is elected in the next weeks, do you think he will cooperate fully openly with the US and Italian justice during this lawsuit ? Can we really call Italy regime a democracy if Berlusconi's election occurs, or will it be a fake one ?

The financial implications of any part of those securities being legitimate has so far only been very little discussed by BloombergSeekingAlpha (06/2009) and the italian catholic newspaper Avvenire (02/2012). This is yet a concern for all of us, not only for US citizens. But it is certainly another mark of the extraordinary feeble of all our mainstream media that this case is simply not discussed by them, because the financial aspect is only the beginning of the story. Don't you think it deserves much more attention than O.J. Simpson's or any other commonly TV broadcast trial ? Because of the time and social dimensions of this case, it is necessary for us to engage mainstream media to fill their social obligations like do JM Le Ray, and not just to call them fake media. 

Update 13/12/2012 :
Another similar lawsuit, for 750 billion U.S. Treasury 1934 bearer bonds :
... but this dismissal does not bring any new light upon the authenticity (or not) of the bonds !

Update 1/2/2013 :
Added some pictures, new links and small details.

Update 1/5/2013 :
Starting December 8, 2012, Dr. Valentin Katasonov, chairman of the S.F. Sharapov Russian Economic Society, summarized the discussion in a three-part article "Dragon Family Gold" and US Federal Reserve System (part 1; part 2; part 3).
Remark: Katasonov mentioned at the end Benjamin Fulford's blog post in April 2012 disassociating himself from the Dragon Family supporters, but do not forget another comment published few hours later from the same author which explains clearly it was not the case and why.

Update 1/7/2013 :
The origin of the certificates and bonds in Keenan's case is the claimed existence of huge amount of asian gold (hidden during 'Operation Lys d'Or' (Golden Lily) and/or during the Civil War in China between 1927 and 1934), then transferred to the USA for deposit. This story has some similarities with 'Moscow Gold' aka the transfer of gold in 1936 during the Spanish Civil War.

Update 1/18/2013 :
Keenan voluntary dismissed his original lawsuit 27th of June, 2012. But the full story is still not explained: what about the previously obscure parts of History revealed ? If you think these bonds are authentic, discussions are ongoing behind closed doors now. Or others more complex lawsuits are in preparation: Keenan has produced others specific legal documents called Liens...