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2017/04/03

Sondages et démocratie

GOV est la petite application qui monte. C'est un embryon de démocratie directe qui vient donner quelques coups de pied dans la fourmilière du système de contrôle médiatique.

Si vous ne la connaissez pas encore, lisez l'article sur Le Figaro paru l'année dernière, Le Parisien, l'article du 20 mars LCI s'allie à Gov, l'intéressant article de La Dépèche paru hier, ou mieux: écoutez le débat bref mais intense aujourd'hui sur RTL Matin (repères: 1h09 à 1h16), qui a opposé les représentants de Gov et de l'institut de sondage Kantar TNS (anciennement TNS Sofres), ce dernier étant particulièrement sur la défensive. 
"Nous vivons dans un système qui est défié totalement et les sondeurs font partie de ce système."
Les péchés mortels des sondeurs traditionnels sont connus, et cet article récent de France Info les explique particulièrement bien. Je vous conseille de le relire attentivement.


Gov présente de grands avantages, très résumés dans l'interview de RTL, mais aussi quelques défauts (de jeunesse ?).
Par exemple suite à cette exposition médiatique, les serveurs de Gov ont été saturés, et l'application ne répondait pratiquement plus depuis lundi matin 8h15 (màj: le retour à la normale s'est produit un peu après le débat des 11 candidats à la présidentielle, mercredi matin). 
Mais il y a plus. Cet article se propose de donner quelques éclairages qui tombent à pic.

1) quelle est la part des Français qui pensent comme vous ?


Gov vous permet d'estimer en 48h quelle part des Français pensent comme vous sur chaque question qui vous tient à cœur. Cette parole directement montante du peuple est à l'opposé d'initiative comme celle de Decideus.com par exemple. 

Cependant, cette estimation du pourcentage national doit être assortie, à mon sens, d'indispensables précautions, liées au nombre de réponses enregistrées.

A chaque vote, l'application indique un nombre de "points Govs". Ce nombre est-il égal au nombre de votes reçus ? Nous ne le pensons pas. En effet à chaque clic, le nombre s’accroît au minimum de 8 ou 9 Govs, indépendamment de la question, du nombre de govs déjà reçus, de l'heure du jour ou de la nuit, ou du nombre d'utilisateurs simultanés. Ceci n'est pas le comportement d'un algorithme visant à optimiser la tenue à la charge d'une application. Nous avons donc pris comme règle pour tous nos résultats 1 vote réel = 8 govs.
Ensuite, il faut estimer quel est l’intervalle de confiance de cette estimation.
En statistiques, pour un échantillon aléatoire de 1000 personnes, l’intervalle de confiance est (au seuil de probabilité de 95%) de plus ou moins 3.1%. Mais il s'agit là de la règle pour un sondage réalisé par tirage aléatoire. 

Pour un sondage utilisant la méthode des quotas, il n'existe pas d'estimation scientifique de l’intervalle de confiance. Pire, la méthode des quotas part de l'hypothèse que les quotas définis par la catégorie socio-culturelle, le lieu de résidence, permettent de représenter fidèlement l'opinion nationale. Cette hypothèse n'est jamais démontrée. Au mieux est-elle valable a posteriori, quand on connait déjà le résultat national à obtenir parce que l'opinion aurait très peu changé depuis la dernière élection. Dans ce cas, l'usage est de dire, sans le démontrer, que l'intervalle de confiance est "inférieur ou égal à celui obtenu avec le sondage selon la méthode aléatoire". 
Et ceci c'est dans le meilleur des cas, celui où le sondage n'est pas complètement pipé, comme l'explique l'article de France Info. Nous pouvons le dire avec un peu d'humour : quand le sujet de sondage n'est pas socialement critique, la méthode des quotas est faite pour vous.
Nous pensons que l'état de bouillonnement dans lequel se trouvent les sociétés occidentales, du fait de la profondeur de la crise où elle sont plongées (cf ci-dessous en particulier le paragraphe 10), invalide purement et simplement les sondages par quotas.

Gov est disponible depuis décembre 2013. Il existe environ 130 000 inscrits sur Gov, dont actuellement 40 à 50 000 utilisateurs actifs chaque jour (cf supra l'interview RTL). En avril 2016, Gov comptait 4 millions de votes enregistrés. A ce jour il en compte 7 millions.

Sur les questions visant à mieux les caractériser, les utilisateurs de Gov déclarent ceci entre le 8 et le 10/04 :


Vous vivez à Paris (+) ou en province ?
Vivez-vous en région parisienne (-) ou en province (+)?
% de oui/+
29
68
govs
15395
12335

Vivez-vous dans une commune de plus de 50000 habitants ?
46 11702
Avez-vous plus (+) ou moins de 25 ans ? 86 11694

Etes-vous sur Gov depuis + d’un an ou moins ? 7 6698

Ton âge : supérieur à 40 ans (+) ou inférieur à 40 ans ?

76

6506

Avez-vous déjà assisté à un conseil municipal dans votre commune ?

33 5734
Etes-vous en couple (+) ou célibataire ?

Votre niveau d'anglais est-il suffisant pour vous  informer via les sites de langue anglaise ? 
82

50

6000

(depuis le 20/4)


Chaque réponse est associée à un profil d'inscrit. Les CGU précisent que :
 Les résultats mis en avant par l'Application ne constituent en aucun cas des sondages au sens de la loi n° 77-808 du 19 juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d'opinion. Ces résultats ne font que refléter l'opinion des membres de la communauté GOV ayant accepté de répondre à telle ou telle question et ne sont en aucune manière des résultats représentatifs de l'opinion de la population du pays.

Cependant, il est envisageable d'assimiler les utilisateurs de Gov répondant sur 24h glissantes à un tirage aléatoire parmi la population française. (1)
Nous avons restreint notre étude aux questions qui sont nouvellement publiées, et qui restent jusqu'à 48h dans un état "actif". (2) 
Nous avons utilisé cette table pour estimer l'intervalle de confiance brut. Celui-ci a ensuite été arrondi à l'unité supérieure. Nos résultats sont ensuite présentés par une fourchette : "le % de réponses Oui (ou + ou Pour ou D'accord) est compris entre...% et ... %". 
Nous n'avons pas utilisé dans nos résultats les questions actives en permanence sur l'appréciation des candidats puisqu'il est permis d'apprécier plusieurs candidats à la fois toutes les 24h.

2) quelles questions sont éligibles sur Gov ?


Le premier défaut des sondages traditionnels que comble Gov est celui de la pertinence des questions posées. Ce sont les internautes qui posent les questions. Les administrateurs de Gov les filtre. Ce filtre est très opaque. Aucun retour n'est donné. Le compte Twitter de GOV indique que les questions sont filtrées pour des raisons de doublons, d'orthographe, ou qui ne sont pas liées aux programmes des candidats (pour les questions sur la politique). (3) A l'inverse nous avons observé un petit nombre de doublons acceptés ou de questions extrêmement ambiguës.
A notre connaissance, les administrateurs de Gov ne modifient pas les questions soumises: soit elles sont refusées, soit elles sont publiées telles quelles. Il n'y a pas de place pour le "politiquement correct", vous allez vite vous en rendre compte.

3) où trouver l'historique des questions de Gov ? 


Il est possible de retrouver une question anciennement posée sur Gov mais cela ne se recherche que sur mot-clé. Et surtout, les histogrammes ne comportent pas les nombres de réponses. Un nombre inférieur à 900 govs ne donne pas selon nous un résultat exploitable.

Nous avons donc enregistré au fil des jours une série de résultats détaillés, qui permet de mieux comprendre ce qui se passe sur Gov comme phénomène de démocratie. Bien que l'attrait de Gov soit particulier en cette période de campagne, nous avons essayé de capturer des signes de tendance profonde dans la société,  qui ne changent pas du jour au lendemain. Il s'agit pour nous de dépeindre Voilà de quoi demain sera fait.

Cette synthèse des résultats est à jour unique.
[MàJ 6/04/2017] : Nous avons complété cette première radiographie de la France par une évaluation de la population des Goveurs sur la campagne présidentielle. Pour ces questions spécifiques, nous donnons quelques éléments supplémentaires qui nous font penser que l'électorat de Gov s'est décantée depuis mars, et qu'il ne représente plus suffisamment bien l'électorat national. 

4) ce que les utilisateurs de Gov disent sur cet outil


thème question le % de réponses Oui/+/pour
est compris entre...
et... Nbre de Govs
« aujourd’hui » Observé
durée date
gov l’ensemble des goveurs forme-t-il un ensemble représentatif du corps électoral français ? 50 56 13844 2j 29/03/17
gov Pensez-vous que les réponses / statistiques de cette application reflètent la pensée de l’ensemble des français ? 48 54 9743 2j 29/03/17
gov Gov était le seul à donner Fillon et Hamon gagnants aux primaires…
Croyez-vous Gov plus performant que les sondages classiques ? Oui +
71 77 12997 2j 02/04/17
gov Pensez-vous que les résultats des sondages sur Gov représentent l’opinion de l’ensemble des français ? 50 56 10125 2j 01/04/17
gov Gov utile (+) ou bien gadget ? 78 88 2414 2j 27/03/17
gov Répondez-vous tout le temps sérieusement sur Gov (+)
ou vous arrive-t-il de mentir ?
89 n/a 140 1 mois Du 27/02 au 27/03/17
gov les militants fillonistes et macronistes faussent les résultats des sondages Gov ? Oui + 47 n/a 315
depuis le 6/03
gov GOV préfigure-t-il l’outil de démocratie directe d’un futur relativement proche (oui+) 66 72 9701 2j 27/03/17

 n/a signale un nombre de réponses trop faible pour calculer un intervalle de confiance. Cependant le fait que la question existe présente déjà un intérêt.
Dans les synthèses ci-dessous les questions où le nombre de govs est surligné en jaune sont celles qui sont encore actives à cette heure, et qui continuent d'évoluer.

En synthèse, à partir de ce que les utilisateurs de Gov déclarent, voici ce que l'on peut constater sur :

5) l'opinion des Français sur les média

voir ici.

6) l'opinion des Français sur la démocratie en France

voir ici.

7) l'opinion des Goveurs sur la campagne présidentielle

voir ici.

8) l'opinion des Français sur la politique internationale

voir ici.

9) l'opinion des Français sur l'éducation en France

voir ici.

10) l'opinion des Français sur la philosophie et la religion

voir ici.

11) l'opinion des Français sur la société française

voir ici 

12) l'opinion des Français sur l'économie

voir ici

Méthodologie :
Tous les résultats ont été observés entre le 12/03 et le 3/04/2017.
Nous avons pris comme règle pour calculer l'intervalle de confiance : 1 vote réel = 8 govs.
Les nombres de govs sont donnés sur 24h glissantes. Ce chiffre doit être distingué des valeurs et histogrammes par jour calendaire. Il doit aussi être distingué du nombre maximum effectivement atteint pour une question sur 24h glissantes. Comme ce maximum n'est pas consultable, nous nous sommes fondés sur nos observations directes. 
_________________

(1) : Evidemment il existe un certain nombre de biais contre cette hypothèes parmi lesquels :
  • gov n'existe que sur iOS ou Android ; le taux d'équipement en smartphone ou en tablette pourrait sur-représenter certaines tranches d'âge (86% des utilisateurs de Gov ont plus de 25 ans), les urbains (46% des utilisateurs de Gov habitent dans une ville de plus de 50000 habitants), et les professions tertiaires
  • gov est intégralement en langue française mais ne restreint pas les participants à la France, ni ne contrôle l'âge des participants : une partie des utilisateurs de Gov n'ont pas le droit de vote en France
(2) : Le cycle de vie des questions sur Gov est relativement complexe et sa description détaillée dépasse le cadre de cet article.
Nous avons sélectionné les questions qui répondaient à 2 critères:
  • obtenir un nombre suffisant de réponses (> 900 govs sur 24h glissantes)
  • présenter un caractère le plus pertinent à nos yeux
Les réponses sur Gov pour chaque question sont présentées distribuées selon la préférence politique initiale indiquée dans le profil des usagers. Nous n'avons pas utilisé ces données, pour de multiples raisons méthodologiques.

(3) : Nous avons personnellement soumis au fil des jours 27 questions qui ont été acceptées. 14 autres ont été refusées bien qu'elles ne rentrent pas dans ces raisons. La liste de ces questions peut être obtenue sur demande. 

2016/10/08

Le cœur du débat de l’élection présidentielle

La décomposition de notre pays vous indigne, l'impunité de nos dirigeants vous choque, le manque de vision vous inquiète, la remise en question de l’avenir de vos enfants vous trouble ?

Il y a de quoi. La France, avec tout l’Occident, est confrontée à une crise de civilisation.[1]


Identifier la cause visible de cette crise en France


Depuis plus de 40 ans, les dirigeants de notre pays en ont abandonné le gouvernail. Nous avons perdu notre souveraineté monétaire dans un monde livré à la dictature du court terme financier. Nous nous sommes donc soumis à un système criminogène qui enrichit les plus riches, matraque les classes moyennes et anéantit les plus pauvres. [2]

L’Histoire montre que le système des banques centrales et le dévoiement de la finance internationale a grandi aux dépens des peuples, y compris dans leurs propres pays. C’est un parasitisme. [8]
L’Histoire montre aussi que le nœud historique de ce parasitisme se situe à la City de Londres, qui a ensuite développé une souche importante à Wall Street. [9]


Les conditions de la volonté souveraine


Dans ces conditions, on comprend que la première priorité que l’on doit attendre d’une élection n’est pas d’abord l’expression d’une volonté (fusse-t’elle celle du Président) mais bien celle des conditions pour pouvoir exprimer cette volonté.

Ces conditions sont pour nous les suivantes, puisque la volonté authentique ne peut pas naître sans indépendance dans les actes et dans les pensées :
  • La France doit retrouver l’indépendance de sa politique étrangère. Elle doit donc commencer par sortir de l’OTAN. Aucun allié à trahir, juste une lettre à envoyer comme le fit le général de Gaulle pour annoncer que 12 mois plus tard la France est dans les faits complètement détachée du commandement intégré de l’OTAN ;
  • Les dirigeants de la BCE nous ont trahi. La déflation ronge notre société. [6] La France doit retrouver l’indépendance de sa politique monétaire, pour pouvoir mieux accompagner la nouvelle politique économique.
Voilà sur quel esprit et quelles perspectives chaque parti devrait se prononcer explicitement avant les élections. Sans l’établissement de ce socle préalable qui dépasse tous les clivages traditionnels droite-gauche, tout débat sur la construction de la France et de l’Europe, et sur la croissance reste une vaine illusion.
Mettre ces questions au cœur du débat des élections permet aux électeurs d’effectuer un premier tri électoral et d’amener la décision du « pour qui voter » sur les bonnes bases.

Combler le vide politique, anticiper le second tour de la présidentielle


Dans les démocraties occidentales, la liberté des citoyens c’est surtout celle de se faire duper, et celle des partis d’être instrumentalisé par des procédés dont l’origine leur échappe dans les profondeurs de l’histoire. [3]

C'est le moment de se tourner vers les hommes et les femmes qui ont fait le bon diagnostic et, surtout, qui ont croisé le fer contre ce système inique et se sont forgés le caractère qu'exige la tragédie que nous vivons. Car jamais un projet positif ne pourra sortir de l'intérieur de ce système qui nous opprime.

Les candidats à l’élection présidentielle qui ne sont pas prêts à changer de cap, à retrouver notre souveraineté, deviennent les collaborateurs du désastre. Ils ne peuvent et ne veulent pas voir que, par-delà les Etats-Unis et l’Europe, le monde se détache de l’idéologie du profit immédiat, de la géopolitique impériale et du pillage des ressources.[2]

Voyez comme la profession de foi de Jacques Cheminade pour l’élection présidentielle de 1995 reste encore aujourd’hui d’une pertinence absolument intacte :

Cette élection présidentielle se déroule à un moment tragique de notre histoire, face à un cataclysme financier mondial. Ce devrait être l’occasion de redéfinir le rôle de la France, faisant d’elle une base de grands projets pour rebâtir le monde.
Je suis candidat faute de voir ailleurs cette volonté.
Les autres mentent ou se mentent à eux-mêmes. Je pars au contraire de cette réalité fondamentale : un cancer spéculatif prolifère dans le monde et y détruit le corps de l’économie. Nous sommes au cœur d’une dépression.
La question à se poser – celle que les autres ne posent pas – est la suivante : pouvons-nous mettre en place un système économique viable qui empêchera que se brise la trame sociale, que se désintègre notre système de gouvernement représentatif et qu’un monde en contraction aille à la guerre ?
Ma réponse est oui. À condition que nous fassions trois choses : identifier l’ennemi, nous battre pour une nouvelle donne et faire se lever une résistance. [...]
Au débat sur la « gestion » doit se substituer à nouveau dans notre pays un débat d’idées, un vrai débat sur les fins de la politique. Pour cela, il faut que nous soyons honnêtes avec nous-mêmes et arrêtions de tolérer l’inadmissible, à la fois dans notre politique étrangère et notre politique intérieure. [10]

Et pour ceux qui préfèrent l'abstention, ils choisissent donc de sortir du système politique actuel. Ils devraient aller au bout de leur logique et acheter avec leurs euros des pièces d'or, ou adhérer à un système de monnaie locale (SEL). [3]

Se battre pour une nouvelle donne : les 2 piliers pour vaincre l’occupation financière


1) la réforme du système monétaire international 

Jacques Cheminade prône depuis la fin des années 70 une réforme du système monétaire et financier international. Nous avons nous-mêmes anticipé depuis 2011 cette réforme poussée par les BRICS. [14] Elle a enfin commencé avec la mise en place de l'AIIB, de la NDB, du CRA puis en décembre 2015 avec l'entrée en vigueur de la réforme des quotes-parts au FMI et l’introduction finalisée du Yuan dans le panier du DTS. Ce ne sont que les premiers pas.

Pour ceux qui voit le plus long terme, il est important de comprendre que vouloir sortir de la crise écologique globale [7] va de pair avec une obligatoire refonte du système monétaire international puisque c’est lui la clé de voûte des échanges entre blocs économiques. [4]

Comme mesure d'urgence Jacques Cheminade prône depuis 2000 un Glass-Steagall Act global. [17] Cette séparation des activités de banques consisterait en France à un retour à la loi du 2 décembre 1945 relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques et à l’organisation du crédit. Cette proposition est depuis 2008 reprise par plusieurs experts et politiques.


2) les nouvelles Routes de la Soie

Depuis 1997, les cercles de réflexion autour de Jacques Cheminade ont réussi à pousser au premier plan international l’ambition d’intégration du continent eurasiatique qui remonte à la fin du XVIIème siècle. [15] Aujourd’hui le développement concret de ces routes représentent déjà en Asie un réel projet de civilisation. Leurs extensions vers le Sud-est Asiatique, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Ouest terrifient Washington. L’Afrique et les Amériques sont également interconnectés dans ce gigantesque projet mondial de développement gagnant-gagnant.


Éveiller le potentiel de chacun


Jacques Cheminade, avec le parti Solidarité et Progrès, a été le premier en France à porter cette stratégie duale contre l’occupation financière sur la ligne de front politique. Par dessus tout, en posant les questions fondamentales il a été et il reste une source d'inspiration. Voici ce qu’il écrivait pour les campagnes présidentielles de 2007 et 2012 :

Je porte mon projet pour qu’il suscite des ardeurs nouvelles et non en présumant qu’il puisse être infligé et suivi à la lettre. [13] Dans une élection autrement livrée aux mauvaises habitudes de ces quarante dernières années, je m’efforcerai de devenir éclaireur, inspirateur et catalyseur, convaincu qu’il se trouve dans notre pays un potentiel d’exception que ma tâche est d’éveiller. [12]

La France doit retrouver sa dimension mondiale pour jouer un rôle de catalyseur dans ce projet. Autrement, nous ne resterons que le pion d’une Union de faux-monnayeurs, vouée à sa propre destruction. [...]
Les conditions d’un conflit mondial sont en train d’être réunies à partir du Proche et Moyen-Orient dans un monde incapable de se donner les moyens d’un futur. Nous sommes à la croisée des chemins. Voici venus les temps des hommes et des femmes de caractère et de fraternité. C’est notre nature humaine de pouvoir le devenir tous dans la tempête, pourvu que nous regardions la réalité en face. [11]


C’est pourquoi je soutiens la campagne de Jacques Cheminade à l’élection présidentielle de 2017


Comme je l’écrivais l’année dernière : [16]

C'est dans cette libération des nouvelles forces politiques en Europe, enfin affranchis de la tutelle américaine, que sont présents plusieurs scénarios de recomposition dans les années à venir.
  • soit les peuples européens gagnent une indépendance exacerbée et restent divisés : ils se condamnent alors à n'être que de simples satellites lointains des géants asiatiques, sans influence extérieure ; 
  • soit la force issue de leur nouvelle indépendance alliée à une compréhension du sens de l'Histoire les conduit à adhérer à l'Union Eurasiatique, garante de la stabilité sur le continent ; 
  • soit cette indépendance acquise ne sera qu'une mascarade de plus, dans laquelle le maître derrière le rideau sera encore la City -mais cette fois sans l'alliance avec Wall Street- et où la plupart des dirigeants partageront la même chemise brune, pour afficher des velléités de plus en plus agressives vis à vis de l'Union Eurasiatique, rebouclant en pure perte sur la tragédie du XXème siècle.
_____________________

[1] j’ai rédigé une série d’articles sur ce sujet à partir de 2013. Je vous recommande de commencer par celui-ci : http://conscience-sociale.blogspot.fr/2014/02/la-conjecture-de-valery-de-paul-paul.html

[2] éditorial de Jacques Cheminade du 14/09/2016








[10] Profession de foi de Jacques Cheminade pour l’élection présidentielle de 1995. Texte intégral republié dans réf.11, Pp. 355.

[11] Jacques Cheminade, Un monde sans la City ni Wall Street. Un grand chantier pour demain, Ed. l’Harmattan, mars 2012, Pp. 10.


[13] Les optimisations que je voie dans le programme de Jacques Cheminade sont les suivantes. Le développement d'une filière nucléaire au thorium doit être mis en balance avec celui autres filières énergétiques innovantes. [réfs. 4, 5] Le retour au système de crédit des années 60 et à l'ECU ne réprésente qu'une étape vers un système monétaire complet et stable tel que proposé par la New Austrian School of Economics :